Si vous vous installez sur le bord de la route pour attendre le passage des 184 coureurs du Tour de France, vous verrez d’abord passer beaucoup de voitures. Mais aussi les chars de la caravane. Sans parler des bus, des camions ateliers et des cuisines ambulantes des équipes, ni des innombrables véhicules dédiés aux installations et aux médias, qui prendront l’autoroute. Et puis vous entendrez le bruit des hélicos. La plupart ont un rôle indispensable. Mais beaucoup pourraient être absents et la course n’en serait pas moins belle. Peut-être serait-elle plus légère, moins écrasante. D’ailleurs, si l’immense barnum du Tour est souvent renvoyé dans des périphéries sans âme, c’est aussi parce qu’il est devenu trop gros. Ce gigantisme a vécu. Christian Prudhomme le reconnait et veille à l’indispensable cure d’amaigrissement, considérant qu’il faut « pouvoir aller partout ». Ce n’est pas forcément dans un souci d’écologie, mais d’avantage une démarche d’esthétisme, de marketing touristique, d’intérêt sportif. Des considérations qui ne sont pas antinomiques. Aujourd’hui, le Tour de France n’a plus besoin d’impressionner par sa taille. L’épreuve plus que centenaire a grandi avec son époque et doit maintenant s’adapter à un monde conscient de ses responsabilités environnementales. Elle n’en sera que plus belle et toujours aussi populaire.
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