On ne peut qu’être interpellé par les images de liesse dans les stades de l’Euro et, accessoirement, sur les terrasses où les matchs sont retransmis. Il n’est plus question, à l’heure de fêter un but, de la moindre distanciation sociale. C’est plutôt la course aux embrassades et aux bisous. On se souvient que d’éminents épidémiologistes avaient identifié le match de Ligue des champions Atalanta – Valence comme l’un des déclencheurs de la première vague de coronavirus en mars 2020. Ils avaient même parlé de “bombe biologique”. Avec les tests PCR obligatoires lors des voyages et la vaccination grandissante au sein de la population, on peut supposer que la situation est désormais bien mieux contrôlée. Il reste qu’il y a un décalage évident entre les mesures sanitaires très strictes toujours imposées dans de nombreux secteurs d’activité et la ferveur populaire autorisée – ou acceptée – lors de cet Euro. Dans les stades de Wembley, Budapest ou Bucarest, les spectateurs avaient carrément retrouvé, tout guillerets, le monde d’avant. On suppose que les autorités compétentes des différents pays ont anticipé cette situation et qu’elles n’ont pas cru naïvement que les supporters allaient rester gentiment assis sur leur siège à deux mètres du voisin ! Espérons simplement que le variant Delta, qui fait déjà tant de dégâts en Russie, ne se soit pas invité sournoisement à la fête et qu’il ne va pas faire de cet Euro le cluster d’une quatrième vague.
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