Depuis les années 60, les joueurs et joueuses de tennis se permettent de pousser des grognements lorsqu’ils frappent dans la balle. Au point même que certains adversaires de Monica Seles se sont plaints de ces cris lors et après les matches et que d’autres aimeraient que les règles de tennis imposent le silence. Mais pourquoi ces cris ? Eh bien, la science a apporté une réponse. Les joueurs crient pour frapper plus forts et pour déstabiliser l’adversaire. Tout d’abord, des chercheurs du Texas ont apporté une partie de réponse. Ils ont montré que crier au moment de taper dans la balle permettait de frapper entre 6,4 et 9,6 % plus fort au service. Une autre étude montre que la force des coups classiques augmenterait d’environ 4 % sans que le cri ait une incidence physique. Pour la mécanique, un psychologue du sport, Victor Thomson précise : « la force d’expiration concomitante à la contraction des muscles abdominaux donne plus de puissance au moment de la frappe ». Mais d’autres scientifiques ont pris le problème autrement. Ils ont étudié les conséquences des cris sur l’adversaire. Et ils ont eu du nez. Selon des chercheurs Canadiens, les cris ralentiraient les réactions des joueurs adverses de 33 millisecondes et cela influerait d’ailleurs sur les erreurs de décision et d’anticipation de trajectoire. Donc, en grossissant un peu le trait, on peut dire que crier c’est un peu tricher. C’est d’ailleurs ce que certains clans de joueurs essayent de démontrer. Pour l’anecdote, la BBC avait mis en place un compteur de décibels. Et les grands gagnants du concours sont des femmes. Beaucoup pensaient d’ailleurs que Maria Sharapova gagnait haut la main avec ses 101 décibels. Eh bien non, elle a été détrônée par Victoria Azarenka et ses 105 décibels.
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