Le prophète Daniel avait rêvé de son colosse aux pieds d’argiles. Hier matin, dès potron-minet, Rudy Gobert, géant au cœur brisé, est devenu prophète en son pays !
Ce pivot, 2,16 m de douceur, assis sur sa chaise et la tête baissée, n’était que larmes.
On avait tous envie de le serrer dans nos bras, de le consoler, de lui dire que ce résultat, s’il n’était pas celui qu’il espérait, allait faire plusieurs ricochets.
Tout d’abord, les Bleus ont gagné le respect de la planète basket, à commencer par leurs adversaires du jour, les meilleurs joueurs au monde, qui ont dû puiser dans leurs retranchements pour l’emporter. Il suffisait de croiser le regard de Kevin Durant pour s’en convaincre.
Ensuite, le peuple français a vibré devant sa télé malgré les yeux embués et le café noir qui n’a jamais été aussi matinal !
Pourtant, Rudy, lui, n’en avait cure. Il voulait gagner. Que ses Bleus soient les premiers Européens à faire tomber les Ricains de leur piédestal.
Imaginez Rudy et ses frères (comme il l’écrira plus tard sur son compte Twitter), immigrés dans le pays de la Grosse Pomme, rentrer aux States tout auréolés de ce titre olympique.
Le rêve américain !
Même s’il écume les parquets de la NBA depuis 2013, même s’il fut
désigné NBA defensive player of the year en 2018, 2019 et 2021, même si le centre des Utah Jazz, sélectionné à deux reprises pour le All-star game, est désormais le pivot le plus payé de l’histoire de la NBA, il reste profondément attaché à la France. Sa France.
Comme ses frères, qui nous auront fait vibrer depuis le début de cette olympiade.
Alors, on se projette déjà en 2024. A Paris. Chez eux, Rudy Gobert et les siens seront là. Et on espère, cette fois, le voir sourire. On aura alors envie de le serrer dans nos bras pour le féliciter !
Prêts pour le rêve… parisien ?
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