Opération commando pour la PNF du Stade Laurent Basket. Ambitieuse en début de saison, elle n’a pas eu le rendement espéré. Dans une première phase qui a réservé énormément de surprises, avec une formation du Cavigal Nice qui en est sortie leader, dont l’entraîneur Sébastien Viale, affichait un discours très inquiétant en début de saison, secondé en play-offs par Vence qui, très attendu, a perdu malgré tout trois fois. Troisième de cette première phase, Mandelieu a également connu quelques accrocs. Monaco a terriblement souffert et au milieu, le SLB n’est pas parvenu à tirer son épingle du jeu et joue donc les play-downs.
Trahi par un nombre trop important de graves blessures, jamais Geoffrey Ben Mergui n’a pu exploiter son effectif. Parti fin décembre, pour des raisons personnelles, le technicien a laissé sa place à Cédric Beillevaire. Ce dernier, en Poule Basse donc, est parvenu à bien démarrer en s’imposant face à Monaco. Un match à jouer très tôt dans l’année, dès le 9 janvier, qu’il n’est jamais évident de préparer, surtout dans ce contexte particulier avec un changement d’entraîneur, des blessures et des cas Covid qui peuvent tomber à tout moment. « La victoire était importante. Ce premier match après la trêve de Noël est souvent un moment clé de la saison. Le mois de janvier est généralement très intense et un succès dès la reprise permet de bien lancer cette seconde partie de championnat. Nous avons fait le job pour le premier match, à nous de le réitérer pour les sept suivants », confie l’entraîneur, soulagé. « L’objectif est sans équivoque : le maintien. Pour y parvenir, il faut terminer premier ou deuxième de cette Poule Basse. »
Il faudra enchaîner par un nouveau succès pour se mettre dans les meilleures conditions possibles pour la suite. Un match, le 30 janvier, au SMUC, une réserve, qu’il ne sera pas évident à aborder. « En première partie de saison, cette équipe a été capable de battre les meilleurs, malgré sa place finale en Poule Basse. Un manque de rythme, un manque d’adresse, un manque d’humilité : tout peut arriver dans notre sport. Mon rôle en tant que coach est d’anticiper et / ou de diminuer autant que faire se peut ce type d’aléas. Par conséquent, comme pour chaque match, nous devrons aborder celui-ci avec précaution. » Comme depuis plusieurs semaines maintenant, le groupe sera loin d’être au complet, il faudra composer. « Nous avons quatre blessées majeures depuis les toutes premières journées de la saison. J’espère qu’une ou deux pourront réintégrer l’équipe d’ici le mois de mars. » »Il n’y a pas de méthode miracle ! Travail, solidarité, combativité et bonne humeur. C’est un peu cliché, mais ce sont des valeurs sur lesquelles tu dois mettre l’accent quand tu récupères un groupe en difficulté. Même si c’est avec une grande humilité que je reprends les rênes de cette équipe, je ne me préoccupe pas de ce qui s’est passé avant mon arrivée. Ce qui compte c’est de gagner et de finir premier. »
Il faudra confirmer, pour s’en sortir, l’état d’esprit positif constaté par Beillevaire lorsqu’il a repris le groupe. « Dès les premiers entraînements j’ai pu voir des filles frustrées et revanchardes qui tendent vers cet objectif. C’est très bien ! Maintenant, elles ont le destin de l’équipe entre leurs mains. Nous devons faire preuve de solidarité jusqu’en avril. Entre les blessées et le Covid, on bricole pour essayer d’avoir un effectif minimum à l’entraîneur afin de pouvoir travailler avec les filles valides. J’ai même dû dépoussiérer mon short et mes baskets pour faire le nombre (rires). »
Une semaine plus tard, il faudra se rendre à Martigues, une autre formation réserve à l’instar de groupe marseillais. Des matchs toujours difficiles à préparer, à ce niveau-là, la moindre descente d’un élément du groupe Nationale 2 peut tout changer. Le SLB devra compter sur ses propres forces et son courage pour que le club puisse conserver ce rang minimal qu’est la Pré-Nationale Féminine.
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