Eric, quand as-tu annoncé à ton groupe ton départ ?
Précisément le jeudi 4 mai dernier. Après un topo sur la saison écoulée, je leur ai fait part de la fermeture d’un livre ouvert il y a huit ans. Huit saisons de haut et de bas mais surtout une énorme fierté d’avoir emmené ce groupe, ce club, au plus haut niveau régional qui plus est avec 70% de l’effectif qui a connu mes débuts au niveau Départemental.
Comment a été accueillie cette nouvelle ?
Je dois reconnaître que l’annonce s’est faite avec beaucoup d’émotions de ma part. Il y a huit ans, tout le monde m’a pris pour un fou. J’avais dit que je ne partirai qu’au moment où l’équipe jouerai en Pré-Nationale. Pour le coup, le faire réellement, même si malheureusement on redescend, ça reste une émotion forte. Pour certains, je les ai depuis le début de l’aventure, alors forcément on crée d’autres liens que entraîneur à joueurs. Je pense sincèrement que certains se doutaient de la décision lorsque je leur ai demandé d’être tous présents à l’entraînement mais venir m’étreindre chaudement à la fin de mon speech et faire une véritable accolade individuelle avec chacun reste pour moi le meilleur des témoignages. J’ai reçu derrière cela des messages en privé de joueurs qui me remerciaient de toutes ces années passées avec eux, de les avoir fait grandir en tant que joueur et aussi en tant qu’hommes, ça me touche.
C’est une véritable période de ta vie qui restera gravée…
Huit ans dans la vie d’un entraîneur au même endroit, ça reste beaucoup et nul doute que j’aurai des souvenirs à vie avec cette génération là… Nous sommes arrivés à la fin d’un cycle, je pense qu’il était pour moi venu le temps de refermer ce livre ouvert il y a huit ans. Je retiendrai que la Baou ArenA a accueilli une Nationale 2 en quart de finale de la Coupe PACA avec plus de 300 personnes pour un match reporté au dimanche 19h00, que cette Baou a vibré ces dernières années en restant invaincue plus de deux ans, connue une demi-finale de Régionale 2 devant une salle pleine à craquer. Je n’oublie pas aussi tous les joueurs passés pour qui j’ai une pensée.
La suite pour toi ?
Je n’ai encore rien décidé mais je ressens le besoin de couper un peu. Je ne serai bien sûr jamais très loin d’une salle de basket mais dans les tribunes pour suivre le fiston. Mon remplaçant, Christophe Alba, aura, j’en suis sur, à cœur de continuer à faire briller les couleurs jaunes et noires à travers toute la région.
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