Retour à la compétition ce samedi pour la N3M de Saint-Laurent du Var avec la réception de Chambéry. Le SLB, après quinze jours de trêve, remet donc son bleu de chauffe et a dû redescendre de son nuage après sa victoire au scénario fou à Grenoble. Un score de 65-66 après avoir été mené après moins de dix minutes de match, 19-0. « Un scénario de dingue. Qui plus est chez le second du championnat qui était jusqu’à présent invaincu à domicile », rappelle Thomas Nahon, meneur laurentin. « On a vraiment un super groupe et on prend vraiment beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Les coachs sont dans ce même état d’esprit. »
« On est allé la chercher et c’est aussi ce qu’il faut retenir pour la suite de la saison. A la vue du score, où on a encore 17 points de retard à la mi-temps, c’était improbable. Rien lâcher, ne pas baisser les bras et toujours y croire. Sur chaque match à venir, on sait qu’on peut le faire si on donne les ressources nécessaires pour y arriver », confie à www.magsport06.fr Steven Saint-Etienne, l’un des héros de la soirée, meneur de jeu également.
En manque de réussite la majorité du match, il a su élever son niveau de jeu dans les dernières secondes pour inscrire 7 des 8 derniers points de son équipe et trouver la clé. « On est passé à côté de notre début de match, mais ensuite, c’est tous ensemble que nous avons fait preuve de plus d’agressivité. Notre passage en zone nous a aidé. Et puis à la mi-temps les gars ont pris la parole dans le vestiaire. On s’est motivé avec des discours. » En fin de rencontre, c’est avec malice et patience que Saint-Laurent s’en est sorti, mais aussi avec une défense innovante, jamais travaillé à l’entraînement, avouera l’entraîneur.
Philippe Agostini, le coach, qui en a vu passer un wagon des matchs de Nationale 3, concède que celle-là, est particulière. « Cette équipe-là (Grenoble ; ndlr), nous aurions pu la jouer les yeux dans les yeux si nous avions été réveillés… Et comme je l’ai dit à mes garçons : c’est la première fois que je gagne sans être descendu du bus. C’est le pire des hold-up car nous avons mené au score qu’une seconde en scorant quasiment au buzzer », narre t-il sur le site internet de la Fédération Sportive du Stade Laurentin.
Désormais il faut se tourner vers un autre gros du championnat, Chambéry, certes sans doute pas à sa place au classement, dixième, mais qui a la particularité d’avoir un effectif qui peut être fluctuant et donc impossible à anticiper d’une journée à une autre, phénomène poussé à son paroxysme récemment, comme l’explique Philippe Agostini. « Entre suspendu et blessés, nous avons un gros point d’interrogation sur la composition d’équipe de Chambéry. Mais c’est une formation qui nous a marché dessus en début de saison. C’est probablement le match le plus nul, durant lequel nous avons été le plus inexistants, que nous avons fait depuis le début de saison. Je pense que les joueurs ont à cœur de se rattraper. »
Au terme de la quatorzième journée, première de la phase retour, le SLB est au-delà sans doute de ses espérances : neuf victoires pour cinq défaites. Une seconde partie de saison sous le signe du plaisir et de l’absence de pression.
Ce groupe n’a plus rien à perdre, tout à gagner, rêver, pourquoi pas, à terminer dauphin du Cannet-Rocheville. Mais pour y parvenir, les Laurentins devront afficher plus de régularité à domicile. Avec déjà trois défaites dans sa salle, le bilan n’est pas au rendez-vous. Philippe Agostini, qui en a vu d’autres, lance une explication pleine d’autodérision. « Pourquoi nous jouons moins bien à domicile qu’à l’extérieur ? Nous ne savons pas encore ! Pour être honnête, je suis à deux doigts de louer un bus et de tourner autour de la salle pendant deux heures juste avant… Je ne sais pas. »
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