C’était son objectif de début de saison, clamé haut et fort, sans jouer les modestes, sans se cacher, sans porter en étendard l’ennuyeuse rengaine : match après match. Jean-Luc Cerutti décroche la douzième montée de sa carrière d’entraîneur en rehaussant le niveau du Vence Basket Club, lui redonnant son rang connu par le passé : la Pré-Nationale.
Pour y parvenir, il fallait se qualifier, au terme d’une longue saison, pour la finale du championnat PACA Régionale 2. Cette dernière pour le titre honorifique de champion, ce jouera ce week-end à Sorgues contre Vitrolles. Un groupe de quinze joueurs s’est battu tout au long de la saison pour décrocher ce Graal, une concurrence au quotidien qui a permis à l’entraîneur de composer un groupe méritant de dix éléments à chaque match : le choix du roi. Pourtant, tout aurait pu s’écrouler, si vite. Vence a débuté sa saison par deux défaites en championnat, à l’extérieur. Un coup de tonnerre dans le petit monde du basket local, rayé rapidement par une série d’invincibilité toujours en cours et d’un parcours plus que respectable en coupe PACA.
La consécration a donc eu lieu à Jean Dandreis samedi dernier lors d’une demi-finale victorieuse face à Avignon / Le Pontet devant une salle comble. « Nous avons battu une très belle équipe dans une ambiance phénoménale », se réjouit le technicien auprès de www.magsport06.fr. « Il n’y avait plus une seule place assise et des personnes debout partout où il était possible de l’être. Je dirai entre 400 et 450 personnes. Je n’avais pas connu telle ambiance et telle affluence depuis la montée des filles en Nationale 2 il y a quelques années. » Cerutti en était déjà l’entraîneur d’ailleurs. « J’ai aujourd’hui le sentiment du devoir accompli. Le groupe a adhéré en acceptant la concurrence et les entraînements mis en place sur des périodes où nos adversaires ne s’entraînaient pas. C’est une réussite collective possible également à la suite de la remise en question après nos deux défaites. » Au soir de la finale, il sera temps de se tourner définitivement vers la Pré-Nationale. « La marche entre les deux divisions sera haute. Il n’y aura pas de petite équipe, ou peut-être nous. »
L’entraîneur avoue qu’il doit se renforcer sur le secteur intérieur. « Par expérience, il faut un bon effectif de douze gars pour faire une saison pleine. Avec les blessés et les impératifs du monde amateur. Mais je compte aussi conserver les héros du moment. » L’heure ensuite de passer la main pour une référence du basket maralpin. « Je vais vers mes 60 ans et même si vivre des moments comme cela me procure une émotion énorme, je sens que je fatigue. Je vieilli et il est bientôt temps de laisser la place. Je devrais continuer encore une année pour stabiliser l’équipe et ensuite penser à la relève. » Une ultime titre en guise de pot de départ dans cinq jours doublé d’un maintien dans un an ?
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