Par Sudeast Info
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« Je n’arrivai plus à parler »

Ecrit par Martial Hespel

A 42 ans, Fathi Krai, pivot du BTP Nice, referme le livre de sa carrière. S'il s'en va sur une relégation en Nationale 3, il range ses baskets avec le sentiment du devoir accompli.

C’est une page du handball niçois qui se tourne. Fathi Krai – à l’instar de son équipier Boubacar Sidibé – referme un livre de plus trente ans dans le monde du handball. « Sur les deux derniers matchs, je n’arrivai plus à parler. Dans le vestiaire, pendant une prise de parole, un discours, j’avais cette boule dans la gorge. L’envie de pleurer. » 

Il aurait forcément aimé terminer différemment sur un plan collectif : le BTP Nice redescend en Nationale 3 après de longues saisons en quatrième division. « Je suis dégouté. Mais c’est le sport. Il faut l’accepter. On s’est rendu compte, au fil de la saison, qu’au complet on gagnait quasiment tous nos matchs. Mais il suffisait de deux ou trois absents pour que ça soit trop difficile. Et puis en fin de saison, les adversaires avaient une arme pour nous contrer : soit Bouba, soit moi en strict. C’était leur jeu. Il ne nous manque vraiment pas grand-chose. » 

Cette ultime saison à Nice, pour celui qui est arrivé en 2010 au Eucalyptus, restera comme la plus forte émotionnellement et pas seulement parce que c’était la dernière. « Je devais déjà arrêter il y a un an, mais Bouba m’a demandé de continuer encore avec lui, c’est lui qui m’a traîné cette saison (rires), on l’a fait pour Rémy (Frixa l’entraîneur ; ndlr) et pour le club. A la fin, chaque journée était une finale et on a à chaque fois repoussé l’échéance. On a battu Prades, puis Monaco, ensuite Villeneuve-Loubet, Avignon et puis un nul contre le Cavigal Nice. Il nous a manqué une dernière victoire contre Marseille… C’est dommage. A chaque fois qu’on devait gagner, que nous étions dos au mur, on a fait ce qu’il fallait. Nous avons presque réussi ce pari. J’aurais préféré arrêter autrement. Partir la tête tranquille. Ça aurait été beau. »

Ça, c’est sur un plan collectif. Mais sur un statut purement individuel, il le dit lui-même, une ou deux saisons supplémentaires aurait été dans ses cordes, malgré ses 42 ans. « Je termine deuxième meilleur buteur de l’équipe (Dans le top 10 de la Poule 8 de N2M ; ndlr). » Par trois fois, Krai va sortir des copies à plus de dix buts : 12 contre Avignon, 13 contre Monaco ou encore 14 face à Chateauneuf, à chaque fois dans sa deuxième maison : les Eucalyptus. « Le secret, c’est de l’entretien. En plus des trois séances d’entraînements par semaine, j’ai besoin de musculation à côté. Et puis là où un jeune a besoin de dix minutes pour se mettre en route, mon corps en a besoin de trente. Dans ma tête j’y suis encore. Même si je regrette la descente, j’aime cette idée d’arrêter à un bon niveau. Je sors sur une belle image, je suis fier de tout ce que j’ai accompli, jusqu’à la dernière journée, même si un maintien n’aurait été que meilleur. »

Mais Fathi Krai garde confiance. Il ne compte pas laisser le BTP Nice ainsi, lui qui entraîne aussi les U17. « Personne n’a idée de l’amour que je porte à mon club. Ce gymnase, c’est ma vie. Je passe plus de temps à la salle que chez moi. J’y suis du lundi au dimanche, il va y avoir un vide, c’est certain. » Malgré tout, même si son rôle reste à définir, il devrait sans doute toujours faire partie de l’environnement de la future Nationale 3. Dans le staff ? Plus globalement dans l’organigramme du club ? La situation sera prochainement éclaircie. Et l’avenir du groupe ? La confiance est de mise.

« Hormis Bouba et moi, tout le monde devrait rester. C’est ce qui me rassure. L’équipe doit rapidement remonter. Les jeunes ont du talent mais vont devoir prendre encore plus de responsabilités. Très vite, lorsqu’on a compris qu’on jouerait le maintien, il y a eu une unanimité dans le vestiaire : chacun continuera quelque soit la division, ensemble. Pour Bouba et moi, il est temps d’arrêter, mais je sais que le reste du groupe, qui devra malgré tout être renforcé, jouera les premiers rôles l’année prochaine. D’autres doivent prendre nos places de cadres et continuer de s’imposer, je pense à Alexis Charlier, Antoine Rabenandrasana, Momo Hamila et le jeune Yanis Benaissa, qui a pris tant humainement que sportivement beaucoup de volume cette année, il doit continuer ainsi. »

Celui qui a grandi en Tunisie et qui a débuté le handball dans son pays natal à neuf ans, avant de rejoindre Vénissieux, puis Nice, va désormais davantage profiter de sa famille et surtout voir plus ses garçons de 15 et 10 ans jouer. « Jusque là je n’en avais que peu le temps, ce sont eux qui venaient me voir. Je vais davantage en profiter. Ils ont tellement grandi. J’en profite pour remercier ma femme, qui m’a toujours soutenu et tous ceux, joueurs ou coachs, que j’ai pu croiser dans ma carrière et mon club, le BTP, je n’en ai pas encore fini avec lui. »



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