Par Sudeast Info
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« Chaque année, je progresse »

Ecrit par Martial HESPEL

Issu de la formation niçoise, le maralpin Thomas Navarro réalise une belle saison au sein de la DN1 d’Aix-en-Provence. Il en est devenu un élément presque indispensable.

« Au mois de décembre, lors du premier rassemblement avec Aix, je me suis posé des questions… » Après plusieurs saisons en DN3 au Sprinter Club de Nice Jollywear, le Niçois Thomas Navarro est passé, comme prévu, à la vitesse supérieure, en signant dans l’une des meilleures équipes amateurs de France : la DN1 d’Aix-en-Provence. Mais ses débuts ont été compliqués. Une fracture du bras sur le Tour de la Martinique il y a un an a stoppé net sa saison et peut-être ses rêves de DN1. Non. Aix-en-Provence l’appelle et lui fait confiance. Mais, après près de trois mois sans vélo, l’hiver a été rude. « J’avais beaucoup de retard. Je n’étais pas du tout à la hauteur. » Mais le grimpeur a serré les dents jusqu’à devenir, plus tôt que prévu, une pièce maîtresse dans le collectif Bucco-Rhodanien. Pour preuve, bien qu’étant le plus jeune coureur du groupe DN1, il a décroché sa place pour le championnat de France amateur Elite où chaque équipe ne pouvait engager que six éléments. « C’est la plus grosse course. Celle qui, sur un résultat, peut te faire décrocher un contrat professionnel. J’ai découvert là bas tout ce qu’il y avait autour. Au début, je ne comprenais pas trop. Mais c’est une organisation énorme : la même que pour les pros. Une ferveur incroyable. »

Et pour obtenir cette place, Navarro, comme tout autre garçon de son âge qui débarque à ce niveau, a du exécuter les ordres sans broncher. Apprendre. « Au début, tu ne dis pas grand chose. Tu fais le travail, comme il le faut. Puis, petit à petit, en fonction des résultats et de mon comportement en course, j’ai gagné ma place. Mais ce n’était pas facile au début. Bizarre. En fait, depuis trois ou quatre ans, j’étais au Sprinter où je connaissais tout le monde. Et puis ce n’est pas la même ambiance : plus familiale. A Aix, c’est différent. Comme dans tout club de haut niveau, il y a des tensions. Tu as des gars comme Rostollan et Perez qui marchent super fort. Je suis arrivé sans vrai résultat. C’était chaud au début… »

« Tout s’est joué à la pédale »

Mais semaine après semaine, Navarro a su devenir un équipier de luxe au sein d’une formation qui gagne. Nouvelle preuve, alors qu’il était fatigué suite à l’enchaînement de plusieurs jours de course, il a contribué dimanche à la victoire de son équiper Florent Castelarnau, dans la classique montagneuse de Monaco – La Turbie (toutes catégories). « Tout s’est joué à la pédale et j’ai été surpris d’être avec les plus forts. Après 25 kilomètres, on est parti à six. J’étais avec Castelarnau et Rostollan. Il y avait un Italien très costaud (Riccardo Picchetta ; ndlr). Le vent était souvent défavorable et je devais fatiguer l’Italien, comme Rostollan, pour favoriser Florent. Tout s’est très bien passé. J’ai moins bien terminé (10e ; ndlr) mais c’est normal. » En effet, après avoir disputé il y a trois semaines le Tour du Pays de Savoie, l’une des plus dures épreuves du calendrier, il avait prévu de couper mais son directeur sportif l’a sélectionné pour le championnat de France. Derrière, coupure impossible en raison d’une manche du Challenge Espoir National. « J’ai traîné la fatigue et, suite à une analyse de sang, je me suis rendu compte que j’étais en carence de fer et que mon taux d’hématocrite avait chuté. » Alors, avant l’épreuve monégasque, il a décidé avec son entraîneur Olivier Presse de couper trois jours. « Comme cette course était sur mes routes d’entraînement (Il habite toujours à Nice ; ndlr), je voulais la faire. » Bilan positif au final où il a rendu l’ascenseur à Castelarneau qui, au championnat PACA, avait laissé à Navarro le maillot de champion Espoir.

Alors, même s’il commence à accuser le coup, Navarro est plutôt satisfait de la marche qu’il a franchi entre le programme d’une DN3 et d’une DN1. « A Nice, d’un week-end à l’autre, je pouvais disputer deux courses de niveaux complètements différents. A Aix, tous les week-end, c’est de l’Elite Nationale, avec aussi des manches de Coupe de France. Je dois déjà être à quarante jours de courses. Mais encore une fois, c’est la répétition des courses de haut niveau qui change tout. C’est tout le temps exigeant mais je n’ai pas eu le sentiment d’avoir du mal à encaisser. La seule chose qui est difficile : les déplacements. » En effet, pour ses études, Navarro n’a pas quitté sa ville natale. Et comme l’intégralité du sud-est de la France est dépourvu de course de haut niveau, il doit encaisser entre six et douze heures de déplacement. « Le plus proche, c’est Lyon : quatre heures en roulant bien. C’est parfois difficile pour enchaîner les courses. Surtout que j’ai couru plus que prévu. Il y a eu quelques soucis de santé au sein de l’effectif. Nous étions quatorze à la base, mais le turn-over a été réduit au fil du temps. Alors que je suis le plus jeune du groupe DN1, je ne suis pas loin d’être celui qui a le plus couru. »

« Il faudra confirmer »

Le rythme ne va pas ralentir dans les semaines à venir avec une manche de Coupe de France DN1 dès le 18 juillet, puis le Tour d’Auvergne du 24 au 26 juillet ou encore une autre Coupe de France le 28 juillet. Le 8 août, une manche du Challenge National Espoir et le 23 août, l’un de ses grands objectifs : le championnat de France Espoir. « J’espère y être. Logiquement ça devrait passer. Le comité de Provence doit sélectionner cinq coureurs. » Et c’est toujours aux côtés d’Olivier Presse, le directeur sportif du Sprinter Club de Nice Jollywear, que Navarro va continuer à monter en puissance. « Lorsque j’ai signé à Aix, je devais être entraîné par leur coach. Mais, il est parti entre temps. J’ai donc commencé la saison avec Olivier. Comme je travaille déjà avec lui depuis plusieurs années, j’ai décidé de continuer. Je n’ai pas une énorme marge de progression mais pour le moment, à ses côtés, chaque année, je progresse. » Et du travail, il en faudra encore pour bien terminer la saison. Navarro espère gagner une course, par exemple une toutes catégories assez accessible, sauf qu’avec le calendrier d’Aix, il ne devrait courir que deux ou trois épreuves de ce niveau en fin de saison. Et puis il aspire à bien marcher sur les épreuves Espoirs.

Pour 2016, une marche supplémentaire l’attend. Élément très important du collectif Aixois, sa mise en avant devrait prendre encore plus d’ampleur si les leaders, tels que Rostollan ou Perez, signent professionnel. « Il faudra confirmer. Ce ne sera plus une découverte pour moi : plus d’excuse. Si je continue à progresser je vais pouvoir mieux m’exprimer sur les courses que j’ai découvert cette année. Ce sera aussi ma dernière saison espoir et je sais que, dans de bons jours, je peux rivaliser avec les meilleurs espoirs de France. » Y’a plus qu’à…

(Crédit photo : Vincent Lefevre / Reflexe Photo)



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