Après une seule saison, chaotique, passée en D2F à Cannes-Mandelieu, la pivot Opélia Ondono a fait le choix de retrouver son ancien club, Antibes, en Nationale 2. Sur le site internet du club antibois, elle évoque son envie de se relancer à Saint-Claude avec l’ambition de se servir de cette expérience à haut niveau en l’appliquant au mieux en Nationale 2.
Opélia, quel bilan tires-tu de ta saison en D2F à Cannes ?
Ce fut une année très particulière avec la Corona. Mais très intéressante. Nous n’avons joué qu’un match en septembre. On s’est arrêté, puis nous avons pu reprendre l’entraînement en décembre et le championnat en janvier avec très vite un changement d’entraîneur. C’était ma première expérience à ce niveau et je peux dire que c’est dur autant physiquement que mentalement. Jouer le maintien, dans ces conditions, était usant, avec aussi de très longs déplacements. On a traversé la France en diagonale avec toutes les restrictions que l’on a pu connaître comme les restaurants fermés etc… Il a fallu s’organiser, le staff a bien géré la situation et moi je reviens à Antibes avec beaucoup plus d’expérience.
Qu’as-tu appris en D2F ?
Physiquement, c’est très costaud. En tant que pivot, avec mon physique, j’étais plutôt à mon avantage en Nationale 2. En D2F, c’est complètement différent. Niveau physique, c’est du lourd et à tous les postes et même les remplaçantes. Un coach peut mettre n’importe quelle fille sur le terrain, ça ne fait pas baisser le niveau du groupe. Du coup, il faut vraiment défendre en collectif. J’ai vraiment pris conscience de ça. Tu fais partie intégrante d’une chaîne où chaque décision que tu prends, en défense, va complètement impacter le fonctionnement de l’équipe. Pour mon retour en Nationale 2, ça va beaucoup me servir. C’était incroyable. Je suis très contente d’avoir vécu cette expérience à Cannes, mais je suis très heureuse de revenir à Antibes.
Aucune place à l’improvisation ?
Oh non ! Tu apprends beaucoup car en D2F, à la moindre faute grossière, le coach te sanctionne directement. Le phénomène s’est amplifié cette année avec les huis clos. Lorsque tu te faisais sortir et engueulé, tout le monde était au courant (rires). En Nationale 2, tu vas avoir un peu plus ta chance. J’ai appris des choses en D2F mais j’ai finalement peu joué et je veux aussi retrouver de la confiance et du plaisir. Physiquement, il faut encore se développer pour tenir sur la durée en termes de cardio. On en a encore plus conscience en deuxième division. Même si tu rentres cinq ou dix minutes, tu dois tout de suite être au niveau des autres. Dès le premier mouvement. Alors qu’en Nationale 2 tu as souvent une ou deux actions pour te mettre dedans. La D2F c’est très fort à tous les postes.
De retour à Antibes avec l’envie de vivre une saison normale et de tout casser ?
J’ai hâte de retrouver l’équipe, la salle et l’ambiance. Je suis partie lorsque nous avons fini 3e du championnat. Nous ne sommes vraiment pas passés loin de la montée. Je me souviens des Nuits du Handball, dont une contre Toulon, c’était très intense, cette sensation, pour une fille de mon niveau qui n’est pas professionnelle, que tu ne connais qu’une seule fois dans ta carrière. Le groupe n’a pas beaucoup changé et je retrouve des filles comme Noémie ou Maë que je connais très bien depuis plusieurs années pour avoir vécu des sélections en Comité avec elles. On a grandi ensemble. Je les apprécie beaucoup. J’espère que l’on pourra compter sur un public nombreux. Le huis clos, c’est vraiment particulier. Le public, c’est autre chose, cela te donne une autre énergie.