L’appétit vient en mangeant. Depuis son arrivée il y a deux ans en Nationale 3 – même si le Covid est passé par là – Carros avait peine à exister. Un empilement de défaites et un sentiment d’impuissance. Cet été, Kévin Derombise, appuyé sur le banc par sa direction, a considérablement remodelé son groupe et, dès les matchs amicaux, l’évolution s’est faîte sentir.
Après un gros mois et demi de compétition, le bilan pourrait sembler positif, mais pour le jeune entraîneur, ce n’est pas aussi simple. Trois défaites certes, contre les gros du championnat, Cagnes-sur-Mer, Grasse et La Crau. Mais aussi deux succès assez larges face à des adversaires qui devraient lutter pour leur maintien : +5 face à la réserve du BTP Nice et +7 contre Vallauris. « On pourrait faire beaucoup mieux », ne cache pas le technicien à www.magsport06.fr. « Au delà de la défaite, nous avons été inexistants contre Cagnes. A Grasse, ça se joue de peu (21-19 à la 50e ; ndlr) et face à La Crau, alors qu’on mène 18-15 à la pause, on réalise une reprise catastrophique. Puis Raffaela Michelini se blesse gravement (Fracture du coude ; ndlr). Le match est arrêté pendant une heure et demi. A la reprise, nous n’y sommes plus, tirs sur les poteaux, pertes de balle bêtes etc… On perd chez 28-31. Le destin n’est pas avec nous. »
Cinquième du championnat, Carros est au contact du top 4 qui, au terme des quatorze journées, passera en play-offs et sera donc automatiquement maintenu pour la saison 2022-2023. Pour conclure sa phase aller, Carros doit encore disputer deux rencontres en allant à La Garde, invaincu mais qui avec deux nuls, dont un face aux Collines, a montré quelques friabilités. Les Collines seront reçues une semaine plus tard par Carros. Un match, peut-être, déjà déterminant. Tout cela se fera sans Michelini, out pour un minimum de trois mois.
« Ça peut vite tourner. Je pense que les blessures vont commencer à arriver un peu partout. En décembre, les N1 et les N2 ne joueront pas, donc il faudra se méfier des descentes. Entre janvier et mars, il restera cinq journées à jouer pour savoir qui ira en play-offs et downs et c’est là qu’on verra réellement qui s’est le mieux préparé pendant l’été. »
Carros est au centre d’un mois de trêve entre le 16 octobre et le 12 novembre puisque son premier tour de coupe de France Régionale n’a pas eu lieu, Cuers / Pierrefeu ayant déclaré forfait. « Sincèrement, j’aurai préféré jouer. Histoire de garder le rythme avec un match officiel. Trois week-ends de repos, c’est beaucoup. » Dans l’attente du tirage au sort, le deuxième tour permettra malgré tout de remplir enfin un peu le calendrier. Qu’on se le dise, avec des « Si », comme face à Grasse ou La Crau, on refait le monde. Mais il y a encore quelques mois en arrière, Carros n’avait pas la légitimité d’employer cet adverbe. Les choses évoluent.