Cinquième de son championnat après trois journées, la NF3 de Cagnes joue samedi en coupe de France. Le coach Balensi cherche la stabilité.
A son poste. L’US Cagnes est là. Tout du moins de manière comptable. Reléguée en NF3, l’équipe de Raoul Belensi, qui a repris les commandes du groupe cet été, semble assumer son statut de prétendant au haut de tableau du groupe A de la division. Défait lors de la première journée par Monaco, qui depuis fait un sans faute, les Cagnoises ont battu une très jeune équipe de Sète (0-3), puis, le week-end dernier, le Pontet (3-2). Mais la manière, n’a pas toujours été au goût de l’entraîneur : « Contre Sète, oui on gagne en ne prenant que 18, 17 et 19 points. Mais j’attendais beaucoup plus de mon groupe vu l’équipe que nous avions en opposition : des cadettes. » Et puis, contre le Pontet, Cagnes va repartir sur ce même tempo : « On perd les deux premières manches 19-25 et 20-25. On affiche la même fébrilité, le même manque de rigueur que contre Sète. Sauf que le Pontet c’est un cran au dessus et on se retrouve dos au mur. » L’orage passe et une discipline en berne et une pression qu’elles s’infligent elles-mêmes aussi. Les joueuses de l’USC vont retrouver leurs fondamentaux. « Avant de débuter le troisième set j’ai dis aux filles qu’elles n’avaient plus rien à perdre : tout simplement. Et là on se retrouve, on applique les consignes : du scolaire de base. » La confiance a fait la différence. Après un début de match très délicat au service, peut-être dû à la pression, Cagnes va retrouver son volley (25-16 25-16 15-10). Alors d’où vient le problème ? « Sincèrement ? Je n’ai pas encore trouvé », avoue Balensi. « Les trois derniers sets du match contre le Pontet reflètent notre niveau. Nous avons failli passer à la trappe en jouant, au début du match, de la même façon que contre Sète. »
« Je me méfie de tout le monde »
Prochain match de championnat pour Cagnes… Pardon. Avant un déplacement à Aubagne, la lanterne rouge, le 27 octobre prochain, Cagnes va à nouveau recevoir le Pontet, ce samedi à l’occasion du deuxième tour de la coupe de France. « Je vais en profiter pour jouer des filles qui ont eu peu de temps de jeu et en reposer certaines. » C’est par exemple le cas de la pointu, Carole Maissa, qui a le dos en « vrac ». Si officiellement cette compétition n’est pas l’objectif du club, Balensi n’a pas non plus l’intention de perdre. Ce match sera l’occasion pour le technicien d’aligner des jeunes : « Pour le moment je ne peux pas le faire en championnat. Les cadres elles-même sont en dedans. Je ne peux pas faire rentrer des jeunes joueuses dans ces conditions. C’est trop de pression. » Le coach décrit justement le Pontet comme une équipe qui n’est « pas monstrueuse mais qui possède beaucoup d’expérience : ça ne fait pas de faute. A nous d’en faire encore moins. Je me méfie de tout le monde. » Pour ce qui est donc du championnat Balensi possède encore dix jours pour « régler un problème interne. Mon équipe est capable du meilleur comme du pire. » Pour souvenir, le 21 septembre dernier, Cagnes avait gagné son premier tour de coupe à l’extérieur, dans la salle de l’Union AS Seyssinoise (21-25 19-25 19-25). A cette époque, Balensi s’était déplacé avec seulement sept filles, dont une qui revenait tout juste de blessure, et n’avais pas vraiment imaginé ce scénario heureux. Le meilleur comme du pire…
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