Onzième de N2M, Mougins – Mouans-Sartoux vient de se relancer dans la course au maintien. Les quatre victoires en 2017 font penser le meilleur pour les équipiers de Parassol.
En s’imposant coup sur coup face à Saint-Raphaël et Marseille, Mougins – Mouans-Sartoux vient de doubler son nombre de victoires en Nationale 2, le portant à quatre. Toujours relégables, les équipiers de Frédéric Parassol sont plus que jamais en course pour se maintenir. Alors que ce samedi soir il faudra sortir un grand match à domicile contre le leader, La Crau, l’ailier droit de 35 ans se confie sur la situation. « On a eu une première partie de saison compliquée. Enchaînant les défaites. Fin décembre nous étions derniers sans avoir gagné le moindre match. Ce n’était pas évident. Tout le monde nous enterrait à ce moment là. Même dans nos tribunes où dans les dirigeants peu auraient misé sur un maintien. » Et pourtant, selon celui qui a été formé à Nantes, le groupe vit bien en interne, travaille et évolue. « L’effectif croit en lui. On sait depuis le début que ce sera compliqué pour nous mais qu’on se maintiendra. »
Le joueur confirme que si les victoires commencent à arriver, c’est bien grâce à l’état d’esprit qui n’a jamais flanché. « Malgrès les mauvais résultats il n’y a pas une mauvaise ambiance. Le coach ne lâche pas son projet de jeu et les joueurs y entrent petit à petit. Dans ce cas de figure beaucoup de groupes explosent… Et mis à part le départ de Conti (Jérôme, le gardien, qui évolue désormais en ETM à Cannes – Mandelieu ; ndlr) pour des raisons personnelles, personne n’a lâché. Le groupe travaille et commence à intégrer les consignes du coach. On a eu des blessures et des absences, que le groupe sait palier à chaque fois. Charles Luvera et Nicolas Denis pour raisons professionnelles en début de saison, Robin Foubert blessé en décembre, « Bavou » Loutoufi absent contre Chateauneuf et actuellement c’est notre demi-centre Denis Keil qui nous manque. Des joueurs cadres que le groupe sait compenser. »
Et aujourd’hui, hormis Chateauneuf qui semble décroché, quoi qu’une victoire ce week-end est tout à fait possible contre une équipe d’Aix qui enchaîne défaite sur défaite, de très nombreuses équipes peuvent trembler : Monaco, Antibes, Marseille,Vitrolles, Aix, Chateauneuf et donc le HBMMS. N’oublions pas nom plus Saint-Raphaël, qui malgré un matelas, ne gagne plus. Et en 2017 chacune prouve qu’elle est capable de gagner presque contre n’importe qui. « Aujourd’hui je pense que tout le monde peut battre tout le monde. Les équipes du bas de tableau ont haussé leur niveau de jeu. Hormis Chateauneuf, sans leur manquer de respect, qui semble être à la traîne. Regardez Antibes qui était au fond du classement et qui a enchaîné les bons résultats et ne perd que d’un but contre le leader et ce week-end encore d’un but face au troisième ! » Idem pour Monaco en difficulté début 2017 et qui vient de gagner deux fois, reprenant de l’air.
Chacun a ses coups de moins bien comme des jours meilleurs. Peu de cohérence de journée en journée. Le championnat ne trouve pas sa régularité. Au match aller, Mougins perd sans constestation contre Vitrolles. Mais la tendance s’inverse au retour. Idem face à Antibes que Mougins a accroché à Saint-Claude avant de voir l’équipe de Gilles Sanchez complètement éteindre le HBMMS au retour. Etc… Très bons en début de saison, les centres de formation que son Aix et Saint-Raphaël ne gagnent plus. « A ce niveau ce qui fait la différence au delà de l’impact physique, c’est surtout la mobilisation défensive et la propreté des actions menées en attaque. Les équipes qui perdent moins de ballons et sont compactes en défense peuvent gagner. Pour moi Ajaccio est supérieur à Antibes mais si les Antibois sont appliqués et mobilisés ils peuvent battre les Corses sur un match. Il en est de même pour nous. On est capable de battre Monaco – qui nous a battu en septembre en coupe de France de quinze buts – et on peut battre La Crau ou toutes autres équipes de ce championnat. Tout dépendra de notre façon d’aborder le match et de nous mobiliser pendant soixante minutes. » Et de plus en plus, chacun a en tête la rencontre de la dernière journée où Monaco recevra Mougins. « Il se peut fortement que la dernière journée soit déterminante pour le maintien. A nous de faire en sorte de ne pas être concernés par ceci à la dernière journée… »
Ça, c’est pour le sportif. Mais à côté ? Rappelons que le HBMMS doit sa place en N2M grâce à un petit miracle. Sportivement, le HB3M aurait du descendre. Cumulé au retrait de la ville de Mandelieu du projet, l’avenir semblait clairement en Nationale 3. Et finalement, une corrélation d’événements a permis au Handball Mougins – Mouans-Sartoux de repartir en Nationale 2. Mais si maintien il doit y avoir en fin de saison, quel sera l’avenir et le projet pour ne pas se battre chaque année ?
« Je ne suis pas dirigeant. Ce n’est pas à moi de réfléchir à ceci. Une chose est sûre, sportivement, à court terme notre job est de nous maintenir. Maintenant je ne sais pas à moyen et long terme ce que prévoient les dirigeants. Logiquement la saison prochaine se prépare maintenant. Avec le coach… Sur qui il souhaite compter, quels postes il souhaite renforcer etc… Pour laisser le temps aux dirigeants de mobiliser les partenaires publics et privés, pour activer les pistes et proposer des choses intéressantes à des joueurs externes : reconversions professionnelles, travail etc… On a la chance d’avoir des bons jeunes et quelques -18 ans qui pourraient intégrer le groupe. Mais ils seront encore en formation. On ne peut pas leur mettre la pression comme on peut le faire cette saison sur des jeunes comme Rémy, Théo et Adrian. » Coup d’envoi à 21h00 de Mougins – Mouans-Sartoux face à La Crau avec l’espoir pour les Maralpins de réaliser la passe de trois…
(Crédit photo : HBMMS)
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