Ses deux récents succès ont totalement relancé l’Azuréa Basket Golfe-Juan Vallauris dans le groupe A de NM2. Le coach Brice Tardevet, bien que conscient du potentiel de son groupe, sait qu’il lui faut encore du temps…
L’Azuréa Golfe-Juan Vallauris est-elle en train de voir enfin le bout du tunnel ? Après un exercice 2012-2013 plus que chaotique, qui s’est conclu par un maintien très tardif, le groupe de Brice Tardevet a débuté sa nouvelle saison en enchaînant trois défaites de rang. « Ce n’est pas la seule raison, mais un de mes joueurs, qui devait jouer avec nous sa dernière saison espoir, a décidé, à cinq jours du début de saison, de nous quitter pour les Sharks d’Antibes. » Le seul véritable poste 5 de l’Azuréa a donc rejoint le centre de formation voisin. « Il a estimé que c’était mieux pour lui. Je reste perplexe. Car dans moins d’un an deux solutions vont s’offrir à lui. Soit il a le niveau professionnel et va intégrer la Pro A des Sharks soit il devra revenir à la case départ et jouer, au mieux, en NM1 », explique Tardevet. Le coach a également dû composer avec un groupe modifié à 60% par rapport à la saison passée. Avec deux ou trois blessures à droite et à gauche, la cohésion et le travail collectif ont mis beaucoup de temps à s’affirmer.
« On s’est fait résumer le basket »
Après un temps d’adaptation trop long au goût du coach, ponctué de trois revers, le diesel azuréen s’est enfin lancé et, avec deux victoires consécutives, s’est replacé dans le milieu de tableau et a surtout engrangé beaucoup de confiance. « Le premier match à domicile on le perd d’un point, puis on s’incline de huit à l’extérieur et enfin, on se fait exploser par Avignon qui nous claque quarante points dans la vue (104-62) », que ce soit en tant que joueur ou coach d’une équipe senior, Tardevet confesse qu’une telle fessée ne lui était jamais arrivée. « On s’est fait résumer le basket en quatre quart-temps purement et simplement. » Pourtant, le vestiaire ne s’est jamais démobilisé selon les dires de l’entraîneur : « Le groupe vit très bien. Mais dans la défaite les garçons sont restés intelligents en restant concentrés. Je ne ressens pas de stress ni d’animosité entre tel ou tel garçon. »
« On tient mieux en défense »
Alors, les pensées du coach vont être envahies par des proverbes, peut-être du désespoir, mais qui on le mérite de, parfois être vrais : « On se dit qu’il faut continuer à travailler et que cela va payer. Tout le monde a eu le droit à une bonne soufflée et chacun s’est remis en question. » Deux semaines et de victoires plus tard Tardevet a enfin vu le vrai niveau de sa nouvelle équipe : « Je n’ai pas de peintre. Quand mon groupe joue bien et simplement, ce n’est pas vraiment désagréable à regarder. » L’entraîneur met également en avant les qualités humaine de ses garçons. Aujourd’hui, le principal défi est des rattraper le temps perdu suite à une préparation physique « light » à cause des indisponibilités physiques durant l’été de ses joueurs. Et après cinq journées, il y a déjà du mieux : « On monte crescendo. On tient mieux en défense : on triche moins. »
« Si on peut s’accrocher au quatuor de tête… »
Golfe-Juan est aujourd’hui dans une situation moins alarmante mais Tardevet cherche bien entendu le maintien le « plus tôt possible. J’espère voir plus de sourires que mines déconfites durant la saison et donc compter plus de victoires que de défaites. Mais je le répète, j’ai un groupe de qualité. Mais il a été modifié à 60% et il faut du temps pour trouver des repères solides. Mais si on peut s’accrocher au quatuor de tête on ira sans se poser de questions. » Une partie de l’avenir de cet embryon d’ambition qui est de vouloir évoluer dans le haut de tableau ce jouera ce samedi, à domicile contre Terres Froides, lanterne rouge avec cinq défaites en cinq matchs. Non seulement Golfe-Juan peut éloigner encore un peu plus un concurrent au maintien, mais aussi se rapprocher du haut de tableau. Tardevet et sa bande ont tout à y gagner.
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