Par Sudeast Info
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« Un élan de solidarité dans le sens du club »

Ecrit par Martial HESPEL

Après quatre ans et demi à la tête de l’OAJLPHB, Yann Rinck présente sa démission qui prendra effet au 31 décembre. Il se confie longuement sur le site internet du club.

Président, vendredi soir vous avez mis au grand jour votre démission à Saint-Claude. Quel est votre état d’esprit ?

Je l’ai annoncé à une cinquantaine de joueuses et joueurs qui étaient présents à la salle ce soir. J’ai voulu le faire de vive voix… En versant ma petite larme sous le coupe de l’émotion… J’en ai gros sur la patate d’interrompre la mission en cours de route. Ce n’est pas dans mes habitudes d’arrêter. Mais c’est une décision de raison, à contre cœur.

Cette nouvelle intervient à peine quinze jours après la démission de Fabrice Blonbou de son poste de responsable de la N1F. Un lien de cause à effet ?

Pas du tout. Cela n’a rien à voir. J’avais déjà, depuis plusieurs mois cette décision en tête : depuis le début de l’été. J’ai subi un changement professionnel important il y a deux ans. Depuis, je dois me consacrer entièrement à mon travail avec des déplacements lointains fréquents ce qui rend cette responsabilité incompatible avec le statut d’un Président qui se doit d’être très présent. Il faut savoir prendre des décisions. Je n’ai pas le choix. La charge de travail est trop importante. Je me suis impliqué pendant trois ans corps et âme dans ce groupe, avant même d’être Président. Je me suis jeté à corps perdu, j’ai entraîné des gens avec moi en ayant un rôle de moteur. Mais clairement depuis quelques temps je ne peux plus être ce moteur. Je roule plus de 50.000 kilomètres par an, aux quatre coins de la France.

Pourriez-vous compter vos jours de présence au club ?

C’est impossible de mesurer. Il y a de la présence oui, mais c’est top décousu. Mes interventions ne sont pas assez régulières. Le soir tu es à l’hôtel et tu commences à gérer le dossiers du club à minuit passé. Seulement quand tu as du temps de disponible. Malheureusement, je n’en ai plus beaucoup. Il y a des moments qui sont nécessaires pour faire un break et enlever de la pression. On s’implique forcément, comme lorsqu’on veut gagner un match. Additionné avec le côté professionnel, il a fallu que j’en enlève un peu. C’est autant une question physique que psychologique.

Il y quatre ans et demi vous avez candidaté à la Présidence. Vous vouliez l’être ?

Je ne sais pas si on veut l’être. C’est aussi dans le feu de l’action. On s’implique, on se laisse entraîner dans le tourbillon : ce n’est pas forcément un rôle facile. Et puis je pense qu’il y a aussi la fibre familiale. Cela a du jouer. Inconsciemment c’est un ingrédient qui a fait que… Au niveau du travail, le club n’était pas à sa place, je voulais autre chose, autrement. L’été où j’ai pris les commandes du club, les deux équipes montaient en Nationale 3. C’est à ce moment là que nous avons organisé la première Nuit du Handball à la fin de la saison, au moment de mon arrivée. Il y avait quelque chose à faire ! Nous avons fêté ça ainsi et ce fût un franc succès : une surprise pour tout le monde.

Votre premier axe de travail ?

Mes premiers mots étaient simples : le club doit faire envie. Il fallait donner envie aux joueurs de venir, aux coachs, aux sponsors, à la municipalité de nous aider un peu plus. Faire envie ! Il fallait d’abord recadrer les finances, les repositionner différemment pour développer tel ou tel secteur. Une chasse effrénée à traquer le moindre centime pour mieux le placer là où cela était le plus propice pour le club.

Le deuxième ?

La communication, au sens large du terme. Peaufiner l’image extérieure du club : qu’elle soit différente. L’améliorer avec un site internet plus performant, les réseaux sociaux etc… La communication fait partie de notre vie. Si on ne communique pas, on n’existe pas. Nous nous sommes très vite dotés du logiciel Gestasso pour améliorer les échanges internes et externes. 

Le troisième ?

Les licenciés. Nous avons créé le baby-hand, la section loisir et même pendant un temps le hand-fauteuil. Un club féminin, masculin, avec toutes les tranches d’âges et toutes les capacités physiques. Tout cela a engendré un grand changement avec la création de postes de salariés. Depuis toujours le club fonctionnait avec la loi de 1901 définissant l’association : uniquement, des bénévoles. Si on veut grossir, il nous fallait des salariés, être plus professionnel. Dans la vie d’un club, c’est un gros virage. Il fallait tout gérer, arrêts de maladie, fiches de paye avec des bénévoles qui ne sont pas forcément des chefs d’entreprises.

Un club avec une N1F et une N2M c’est très rare…

Il n’y en a pas beaucoup. C’est presque du masochisme ! Dans la plupart des clubs les gens n’adhèrent pas beaucoup à cela. Les garçons et les filles dans un même club aussi haut, c’est à la fois la force et la faiblesse du club d’Antibes. Double boulot. Double besoin… Mais aussi double image et double satisfaction. Encadrement, finance, mobilisation etc… La mixité, c’est notre caractéristique depuis 51 ans. Pour l’OAJLHB c’est naturel et évident. Alors oui, les filles sont allées plus vite à monter en N1F, les garçons ont mis plus de temps à arriver en N2M. Mais nous sommes dans l’objectif annoncé dès le départ : arriver à ces stades là d’ici cinq ans. Je savais qu’aller plus loin serait difficile, mais preuve que la N1F et la N2M était possible : on l’a fait. Les finances sont seines, ce n’est pas impossible. 

Les sections jeunes ont considérablement évolué…

Ça commence à ressembler à quelque chose. Le nombre de licenciés à augmenté sensiblement. De 280 quand je suis arrivé à la barre des 400 que nous allons franchir cette année. Aujourd’hui nous nous positionnons clairement comme l’un des plus gros clubs de la Côte d’Azur. Désormais, au milieu de la quantité, nous pouvons commencer à faire de la qualité. C’est le principe même de la pyramide. Nous pouvons voir plus haut car c’est la première fois depuis des années et des années que le club est représenté dans toutes les catégories de jeunes masculine et féminine. Cela est très rare dans la majorité des clubs. Nous avons renoué avec ces présences et ce n’est pas un hasard, tout le monde y a contribué avec des actions dans les écoles, une amélioration de l’image extérieur du club : on l’a rendu attirant. Des grandes affiches pour les Nuits du Hand, on communique beaucoup via Facebook, on parle de handball, les matchs des équipes premières ont tous un article dans le grand quotidien régional. On parle plus de nous ! Et puis il y a le niveau des équipes de France qui joue beaucoup aussi forcément. Mais aussi un bel état d’esprit qui règne globalement dans le handball, qu’on ne retrouve pas dans tous les sports collectifs. C’est un succès car nous accueillons un maximum de jeunes, plus nombreux chaque année, malgré des infrastructures limitées. Nous allons continuer à transformer tout cela en qualité car on perd trop souvent nos meilleurs jeunes qui se font séduire par des clubs qui peuvent leur proposer des niveaux de compétition plus élevés. Là, nous sommes à la croisée des chemins, on travaille à tous les niveaux et je suis fier de la mobilisation de l’encadrement avec beaucoup de joueurs des N1F et N2M qui gèrent des équipes. Ils sont jeunes, impliqués et communicants….Il y a des changements en profondeur. Ça va réellement payer.

Si vous avIez un regret ?

Celui de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout du mon deuxième mandat. De ne pas pouvoir en faire plus. J’aurai aimé rester un peu plus. Mais je resterai au conseil d’administration. Quand mon emploi du temps me le permettra, je donnerai un coup de main, volontiers.

Comment avez-vous vécu tout ce qui s’est passé depuis plusieurs autour de la N1F ?

Avec un peu de tristesse forcément. Tu construis un projet et il a explosé en vol mais je ne veux pas revenir sur les raisons qui font que… Je regarde devant et on apprend avec les expériences. C’est ça qui est intéressant plutôt que de regarder derrière. Moi, je regarde les filles, qui sont là, qui sont restées et qui se battent, qui mettent leurs tripes à l’air sur tous les terrains, chaque week-end. Mais en tant que spectateur, ce n’est pas toujours facile de voir ça (Les matchs dur et les défaites ; ndlr) car on se sent impuissant… Mais j’ai confiance en elles, elles vont terminer dignement la saison et même je l’espère se maintenir. Ce qu’il s’est passé, c’est une parenthèse qui se referme. Cela fait partie de la vie d’une association. Mais le club n’a pas pâti plus que cela de cet épisode. Le club est solide et je constate une mobilisation quasi générale du handball azuréen tout entier et cela fait chaud au cœur. Des gens vont intervenir pour nous aider à commencer par Sébastien Gardillou (Entraîneur adjoint de l’équipe de France féminine et entraîneur plusieurs saisons de la LFH de l’OGC Nice ; ndlr) va venir pour nous faire quelques séances d’entraînements avec la N1F. Plusieurs coachs comme lui ont proposé leurs services spontanément pour nous aider et rien attendre en retour. Je le redis, oui le club a eu un petit coup de mou, mais on s’en sort et tout va se régler très vite et je suis à la fois surpris et réconforté de cet élan de solidarité qui va dans le sens de l’OAJLPHB. Cela fait vraiment chaud au cœur. Cette parenthèse se referme et elle n’a pas eu de conséquence pour le club qui va se reconstruire comme ce fût le cas lors de précédentes crises pendant un demi-siècle d’histoire. Le club sera encore plus fort.

Vous n’arrêtez pas vos fonctions sur le champ mais le 31 décembre à venir. Pourquoi ?

Je suis le garant des finances du club. Il y a un an, lorsque nous avons eu un petit trou dans les comptes, je me suis engagé auprès de la municipalité à revenir à l’équilibre au terme de l’année civile 2016. C’est le nerf de la guerre. Aujourd’hui, je vous l’annonce, on repasse dans le vert et il en va de ma responsabilité. Nous avons pris les décisions qu’il fallait il y a un an lorsque nous avons vu les comptes déraper. Aujourd’hui, les décisions prises il y a un an portent leurs fruits. J’honore cela jusqu’au bout.

Quel est le nouvel organigramme du club ?

Comme dans tout club où le Président démissionne, c’est le vice-Président, en l’occurrence Pierre Colomas, qui prend les rennes, épaulé par tous les dirigeants qui l’entourent et qui m’ont entouré pendant plus de quatre ans. Puis, dans environ six mois, il y a aura l’assemblée générale du club avec les élections et les candidats qui se seront positionnés. Ils vont le faire savoir et j’ai déjà pas mal échangé. La transition est en marche, elle se prépare, ensuite il faudra voter…

Un dernier mot ?

L’union fait la force et le club a su être uni et continue de l’être. Je souhaite une longue vie au club. Cinquante ans de passés, maintenant on vise le siècle dans un développement harmonieux. A court terme, je souhaite une grande réussite aux équipes du club avec une attention particulière aux filles de la N1F et aux garçons de la N2M. Je pense aussi à tous les jeunes et les dirigeants du club. Les bénévoles. Ils ont du pain sur le planche mais on leur doit tout. Je n’ai pas fait tout tout seul : nous étions ensemble. A tous les acteurs et amoureux : éclatez vous à Antibes !



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