Hasard du calendrier, signe de l’histoire ou tout simplement récompense d’un travail long de cinq décennies ? Pour la première fois de son histoire, depuis sa création en 1964, le Stade-Laurentin Volley-Ball va peut-être enfin connaître le niveau Nationale 3. Ses féminines en sont proches.
Recalée à la fin de la saison dernière suite à un échec au TQCN (tournoi de qualification au championnat nationale), en partie barrée par l’AS Monaco, la Pré-Nationale féminine du Stade-Laurentin semble, cette saison, bien mieux armée. « L’objectif du club était de monter en N3 à court terme, mais pas forcément dès 2013. Malgré tout, lorsque l’équipe se retrouve au TQCN et échoue, il y a forcément de la déception », développe Gérard Rémond, le Président Laurentin depuis dix ans. A l’inter-saison, la Pré-Nationale féminine a vu son effectif être renouvelé aux deux tiers. Mais l’entraîneur Richard Laixhay l’assure, personne n’est parti pour jouer délibérément dans un autre club : « Plusieurs filles sont parties pour leurs études, suite à des mutations professionnelles ou pour des rasons privées. J’ai débuté la saison avec sept ou huit filles, dont seulement quatre qui étaient là avant la trêve estivale. Ma passeuse est partie à Strasbourg. C’était difficile. Mais au fil du temps, des éléments sont arrivés et aujourd’hui j’ai un groupe de dix filles », détaille Laixhay. Plusieurs jouaient ensemble au Nice Volley-Ball il y a trois ans : « Elles ont de l’expérience et elles sont nombreuses à avoir connu la Nationale 2. »
« Toutes les cartes en main »
L’actuel parcours sans faute des Laurentines, onze victoires en autant de matchs avec deux petits sets concédés, laisse à penser, selon le technicien, que son équipe, sans aucun renfort, a les moyens de se maintenir « largement » en Nationale 3. « Nous avons toutes les cartes en main pour monter. Nous avons quatre points d’avance sur le deuxième, soit un joker. Si le 25 janvier, à l’occasion de la treizième journée, on bat notre dauphin, le Volley Pradétan Gardéen, on sera quasiment assuré de terminer premier et donc de tomber sur un groupe vraiment prenable au TQCN. Seule une série de blessures importantes peut nous empêcher de monter car mon groupe sait élever son niveau de jeu lors des matchs ou des moments décisifs. » S’il avoue ne pas encore avoir repéré de joueuses précises pour renforcer son groupe la saison prochaine en cas de montée en NF3, Laixhay, à la tête de cette équipe depuis sept ans, connaît déjà les postes à renforcer et affinera ses choix d’ici février/mars. En résumé, si Saint-Laurent écarte le VPG83 fin janvier, on se tournera plus précisément vers le recrutement du côté du gymnase Joseph Pagnol.
« Des primes en N3 ? Peut-être mais… »
Saint-Laurent, qui peut compter sur un budget avoisinant les 80.000 euros, insiste beaucoup sur la complémentarité entre esprit de famille, de compétition et ambition de grimper de division. « Il y a un an c’est Monaco qui est montée et avec ce club, comme avec le RC Cannes, Mougins ou encore le Cannet-Rocheville, c’est très difficile de rivaliser. Lorsque nos meilleures joueuses partent dans ces clubs, nous sommes amoindris. Mais c’est la logique ; une récompense également pour notre travail », exprime Gérard. « Nous on insiste sur une famille. Ici, il n’y a aucune prime de match. Y en aura t-il si on monte en N3 ? Peut-être… Mais ce n’est pas forcément une bonne idée. Si nous n’avons les moyens d’offrir des prîmes qu’aux deux ou trois meilleures joueuses, on risque de créer des tensions entre les éléments du groupe. »
« On monte à 200 voir même 250 supporters »
Le Président laurentin nous l’a certifié, la Mairie a déjà donné son accord pour suivre financièrement en cas de montée en quatrième division et pour viser plus haut : « On m’a dit que lorsqu’on monte en N3 et qu’on y va pour uniquement assurer le maintien, nous avons toutes les chances pour retomber. Alors on ira pour jouer le milieu de tableau voir encore mieux. Administrativement et financièrement il faudra être prêt en interne. Savoir que la Mairie sera avec nous enlève déjà une épine du pied : c’est rassurant. » L’homme fort du SLVB insiste également sur la qualité et la fidélité du public à l’occasion des matchs : « Nous avons sans doute le plus de supporters au niveau Pré-Nationale et même plus que certaines équipes de N3 et de N2. On joue tout le temps devant 150 personnes et pour les matchs décisifs on monte à 200 voir même 250 supporters. C’est très important à ce niveau là. Ça motive et incite à élever son niveau de jeu. C’est motivant par rapport à une salle vide. » Saint-Laurent semble donc armé à tous les niveaux pour jouer un vrai rôle en Nationale 3. Faut-il encore maintenant valider le billet. A la fin de la saison passée, deux joueuses importantes étaient absentes au TQCM, cette fois, il faudra toutes les forces vives et comme le rappelle Richard Laixhay, éviter les blessures car même si l’effectif est de qualité, il est limité quantitativement. « J’espère que c’est enfin la bonne. »
(crédit photo : Magsport06)
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