Samedi soir, la course à la première place de Nationale 3 a bien failli être pliée. Si Antibes a écarté Istres, le Bâtiment Nice est passé proche d’une immense désillusion…
On imagine la mine déconfite des supporters du Bâtiment Nice à la 56e samedi du match face à Draguignan. A l’occasion de la seizième journée, les pensionnaires des Eucalyptus ont failli perdre très gros face au promu dracénois. Pourtant, pendant la première mi-temps, à l’image des vingt-cinq premières minutes à Corte il y a une semaine, Nice va se montrer irréprochable, menant 16-7 alors que le score était de 11-7 à la 18e. Vous voyez le topo ? Aucun but encaissé en douze minutes.
« Une première mi-temps idéale où tout se passe comme prévu. Une défense solide et de nombreuses contre-attaques donc des buts faciles », narre Xavier Vouillot, coach du BTP, à www.magsport06.fr. « A la mi-temps nous insistons sur le fait de rester sérieux pour s’offrir une fin de match facile. » Et pourtant… « Quand on sort des vestiaires je vois des joueurs plaisanter et donc sortir du match. » Il n’en fallait pas moins pour voir Théo et Arthur Millet dynamiter la défense niçoise : 16-12 à la 35e, 18-16 à la 40e. « On prend complètement l’eau. Heureusement nous parvenons à gagner quand même alors que j’avoue que mené de deux buts (25-27 ; ndlr) à trois minutes de la fin j’ai pensé que notre saison était terminée. »
Sans gloire, Nice reste donc au contact d’Antibes, à une longueur et en prend deux d’avance sur Istres. Mais le technicien n’en démord pas. « J’espère que mes joueurs ont honte de ce qu’ils ont produit en deuxième mi-temps. Nous n’avons pas respecté l’adversaire et ça pour moi c’est grave. Nous avons joué aux sénateurs. Mais en Nationale 3 ça n’existe pas, il faut savoir rester à sa place. Pourtant cette semaine l’équipe a été très sérieuse et très impliquée à l’entrainement. C’est assez paradoxal pour les joueurs de prôner un discours de sérieux et de rigueur et se permettre l’attitude déplorable de cette reprise de mi-temps. Ça restera heureusement une leçon sans dommage. Ça fait partie des péripéties d’une saison. »
Voici donc le cinquième match remporté par Nice par un but d’écart, sans oublier le 32-30 contre Marignane et déjà le 17-19 à Draguignan. Sept victoires sur treize qui se sont jouées dans les dernières secondes, mais celle-ci est particulière. « On a gagné tellement de matchs grâce à notre mental et notre solidarité que je pense que c’est un accident et que tout le monde a compris que nous n’avons pas le niveau pour nous permettre le moindre relâchement. »
Place désormais à une mini-trêve de quinze jours où, durant la semaine à venir, Vouillot va faire souffler ses joueurs : deux séances au lieu de trois. Puis, le 3 avril, il faudra se déplacer à Istres. Si Nice ne perd pas, un pas de plus sera fait vers la deuxième place et donc le barrage. Une défaite de moins de trois buts – 27-24 à l’aller pour le BTP – permettra à Nice de rester devant. Les données sont donc simples pour garder Antibes sous pression. « On peut parler de match très important. Mais nous aurons encore cinq matchs derrière. Néanmoins si nous gagnons à Istres nous ferons un petit pas vers les barrages. Antibes est lancé et je ne les vois plus perdre, donc la montée directe est pour eux. Nous sommes pour l’instant en ballotage défavorable pour les barrages, puisque le match a lieu à Istres. Mais nous jouerons – j’espère – à fond les deux mi-temps. »
Mais nul doute que les joueurs vont beaucoup se parler dans les jours à venir. S’ils veulent s’offrir le droit de rêver à la Nationale 2, ils savent ce qu’ils doivent faire et surtout… ne pas faire.
(Crédit photo : Magsport06)
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