A domicile, Julien Trarieux, pensionnaire du Sprinter Club de Nice Jollywear, est devenu hier champion de France espoir de VTT après avoir été par le passé champion de France junior et vice-champion du monde junior. « Nous étions quatre à être capables de gagner la course. Très rapidement, je me suis retrouvé avec Hugo Drechou pour un vrai duel ». Quasiment à égalité tout au long de la course, Trarieux se savait un « chouïa » plus fort. Malgré tout, il n’est jamais parvenu à décrocher Drechou dans les bosses. « Au sommet, il y avait à chaque fois un sprint. Il ne voulait pas me laisser passer car il savait que j’allais plus vite en descente ». Trarieux a attendu son heure. « En haut de la dernière côte j’ai tout donné et je suis parvenu à basculer en tête. Tout s’est joué dans le dernier tiers du dernier tour ». C’est donc à Auron, ville du département des Alpes-Maritimes, que Christian Estrosi, Maire du Nice et député de la 5e circonscription du 06, sur place pour l’occasion, a eu le bonheur de voir Trarieux s’imposer. « On ne va pas se mentir, pour nous c’est magnifique », se réjouit Olivier Presse, directeur sportif du club Niçois. « On offre à chacun une belle image du Sprinter. Un tel résultat va motiver les jeunes et tout ceux que soutiennent le club ».
« J’ai compris beaucoup de choses »
Pour Trarieux, c’est le lancement définitif de sa carrière au plus haut niveau. « J’ai eu de très bons résultats il y a trois ans ». Mais pour le Niçois, qui aura 21 ans le 18 août prochain, les deux dernières saisons n’ont pas été faciles : « Quand on a 18 ans on pense plus aux soirées et à s’amuser qu’à un entraînement acharné au quotidien. J’ai compris beaucoup de choses durant cette période. C’était soit je m’y remettais à fond, soit j’arrêtais. Aujourd’hui les résultats sont là ». Dimanche dernier, après le Grand-Prix de la ville d’Antibes qu’il a terminé main dans la main en tête avec son équipier Thibault Athané, Trarieux nous avait confié son optimisme, et ce dernier s’est confirmé : « Même si les sensations à l’entraînement n’ont pas été excellentes cette semaine, je me sentais vraiment bien à Antibes », confie l’intéressé. « Il était confiant et tout se passe bien pour lui depuis le début de la saison. Il a gagné les deux manches de Coupe de France VTT où il était présent et a gagné sa place dans la haute hiérarchie mondiale », explique Presse. « Il y a une confiance réciproque entre lui et le club. Il a son propre entraîneur, il a son programme parallèle de VTT et on se met d’accord ensemble sur les courses sur route qu’il veut courir ou non pour se préparer à ses échéances en VTT ». Une coopération qui fonctionne à merveille puisque Trarieux est aussi bien capable de survoler le VTT espoir français et sur route de gagner le Tour de l’Ardèche Méridionale, manche de Coupe de France DN3, terminer deuxième du Grand-Prix de la ville d’Antibes ou encore finir dixième du classement général du Tour du Jura. « Faire les deux à 100% n’est pas forcément évident. Mais pour le moment c’est compatible. J’aime la route car ça m’apporte de la caisse pour les courses de VTT ».
Une médaille au championnat du monde ?
Prochaine échéance pour le Français, la quatrième manche de Coupe du monde de VTT en Andorre, plus précisément à Vallnord à plus de 2000 mètres d’altitude, dans deux semaines, ensuite « on fera le point avec mon entraîneur pour élaborer mon programme. Pour le moment il n’y a rien de fixe ». Pour rappel, Trarieux a terminé 5e en Allemagne, 10e en République Tchèque et 11e en Italie, lors des trois premières manches de Coupe du monde. Puis les championnats du monde, en septembre, arriveront à grands pas avec l’ambition avouée d’une médaille : « Ça serait encore plus beau ».
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