En octobre dernier, s’est déroulé le premier stage officiel de la Drouet Training and Competition. Le premier, mais pas le dernier. Découverte d’une académie ambitieuse destinée à ouvrir, d’ici deux ans, toute l’année et pas seulement lors des vacances scolaires.
Avant de devenir un champion, venez découvrir comment le devenir. Cela pourrait être le slogan de la nouvelle académie de Thomas Drouet. L’actuel entraîneur de Timea Babos a mis en place il y a deux mois son premier stage à Sospel. Six jeunes garçons de 11 à 15 ans se sont inscrits pour passer une semaine dans la peau d’un professionnel, comme le feront d’autres paires de jambes lors du mois de février.
« Je m’occupe d’eux et je leur montre comment s’entraîner s’ils ont envie de devenir un championnat. Ils voient que ça ne sera pas simple, que je serai dur et qu’il faut respecter beaucoup d’éléments. » Thomas Drouet, qui a entraîné Marion Bartoli, Peng et aujourd’hui Babos, mais également conseillé Jo-Wilfried Tsonga, connait comme sa poche le circuit ATP. Il a également été sparring-partner de Nadal. « J’offre mon expérience aux gamins », explique Drouet à www.magsport06.fr.
Alors, les journées sont réglées comme pour préparer un grand tournoi. Un réveil matinal à 7h00, une présence sur le court dès 8h30 pour un échauffement, une séance purement tennistique, puis un entraînement physique. Après le déjeuner, retour sur les terrains, puis du physique plus ludique, à base d’activités de sport-co. Mais aussi des séances qui traitent de la préparation mentale, de la nutrition ou des étirements. Bref, un tas d’activités qui doivent aider les enfants sur le plan sportif mais aussi dans leur vie quotidienne.
Une aventure sportive et humaine
Pour que chacun soit le plus possible épanoui dans ce stage, chaque programme est adapté à chaque jeune. En effet, impossible de proposer la même séance de musculation à un jeune de 11 ans, à un autre de 15 ans qui, beaucoup plus développé, approche de l’âge adulte. « Tout est adapté. Tout est modiafiable. Certains n’ont pas l’habitude de ce rythme. On a tout prévu. Un mercredi matin, un gamin est arrivé avec des petits yeux. » Alors, au lieu de tirer sur la corde de façon inutile, l’académie lui a proposé de découvrir Monaco toute une après-midi. « C’était extraordinaire pour lui. Il a rechargé les batteries. Une belle expérience. Les stages vont au delà du sportif. On touche à l’humain. On est pas juste là pour taper la balle. C’est une vraie aventure. »
Une aventure qui se déroulera à nouveau en février prochain, où les stages seront étalés sur plusieurs semaines, pour couvrir les zones de vacances A, B et C. Drouet ne pourra pas toujours être sur place car il sera sur les tournois avec Babos, mais de nombreux coachs ont déjà été recrutés pour encadrer les stagiaires. L’un d’entre eux était déjà à ses côtés en octobre pour une meilleure qualité et une meilleure prise en charge des six joueurs en herbe. « Au milieu de la semaine, on participe aux tournois. On filme les matchs, on prend des notes. Alors, on peut en discuter, analyser et tout de suite corriger à l’entraînement, on est dans le vif du sujet. Je ne demande pas forcément des victoires, mais simplement que les garçons se donnent à fond. »
Les enfants ne tichent pas
Avec les jeunes, Drouet en apprend encore chaque jour et sa philosiphie s’éguise de plus en plus. « On a toujours l’impression que, les jeunes, il ne faut pas trop les pousser etc… Sinon ils ne vont pas aimer leurs activités… En faite, plus on les pousse, tout en étant sévère et juste, plus ils aiment aller au bout d’eux-mêmes. Dépasser leurs limites. Tout se joue dans la tête. Et lorsqu’un gamin te regarde dans les yeux et te remercie car il a réalisé un effort qu’il pensait ne pas être capable d’effectuer, tu as des frissons. On a réussi notre mission. Ce point de repère va servir aux gamins. Ce que j’aime, c’est leur innocence, ils ne trichent pas. Si le message est bien transmis, cela se lit sur leurs visages. Ils écoutent. Adsorbent. Si ça fonctionne, tu le vois très vite sur le terrain. C’est passionnant. Même sur une seule semaine, tu constates les évolutions. Tu le sens dans la balle et même s’ils sont fatigués, ils ont malgré tout la banane le matin. »
Pour Drouet, l’objectif est également d’embraser la petite étincelle du compétiteur. Certains sont déjà des fous furieux de l’entraînement, du jeu et du mimétisme de leurs joueurs favoris. D’autres aiment le tennis, taper dans la balle, mais n’ont pas encore eu le déclic. Ce stage, c’est l’occasion rêver d’atteindre la révélation et de comprendre les contraintes du sport de haut niveau.
Si les stages aujourd’hui ont lieu lors des vacances scolaires, en octobre, février, avril et tout l’été, Drouet voit grand et aspire à ouvrir son académie à l’année d’ici deux ans. « J’ai déjà eu des demandes, mais je ne peux pas encore le faire pour quelques enfants. Mais ça me fait plaisir. Il faut fidéliser les jeunes. » Prochain rendez-vous début février où Drouet espère doubler voir tripler le nombre de jeunes par semaine. « Je remercie la Présidente du TC de Sospel. On travaille dans d’excellentes conditions. J’ai carte blanche. » Rendez-vous en février 2015.
(Crédit photo : DTC)
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