Alors que la Nationale 3M arrive à son premier quart, Saint-Laurent est leader. Cadre du groupe, Nicolas Rémond dresse un portrait complet du début d’exercice du promu.
Ce week-end, Saint-Laurent a sans doute une grosse occasion de faire le trou sur ses adversaires. A l’occasion de la sixième journée, les hommes de Pascal Drout, leaders de Nationale 3, reçoivent dimanche l’équipe de Salon, septième et tacheront de prendre les trois points. En effet, dans le même week-end, Orange, deuxième, reçoit Mandelieu cinquième et Grasse quatrième va accueillir Cagnes-sur-Mer troisième. Du coup, il va y avoir de la casse et le VBSL aurait la bonne idée de se mettre à l’abris avant d’être à son tour exempte le 26 novembre.
« L’objectif de pré-saison était le maintien et surtout de progresser. A la vue des résultats et surtout du contenu, je pense qu’on peut espérer finir dans le top 5. Sous réserve bien entendu des aléas des saisons : telles que les blessures par exemple », raconte Nicolas Rémond, joueur Laurentin de 34 ans, à www.magsport06.fr. « Les recrues sont géniales et s’inscrivent parfaitement dans l’esprit de ce club et de cette équipe. Pas besoin de me croire sur parole, les performances sont là pour le prouver ! »
Gagner encore en constance
Et il y a dix jours, un petit événement a animé la saison du VBSL. Une victoire 3-0 et oui ! Toutes les autres l’avaient été en quatre ou cinq manches. Certes face à l’autre promu, Digne, qui semble parti pour une saison galère, mais il fallait le faire et surtout aborder la rencontre du bon pied. « Soit nous abordions ce match comme les promus que nous sommes, motivés et concentrés. Soit nous prenions ce match à la légère en nous disant qu’en ayant déjà battu des gros, on devrait être tranquille contre une nouvelle équipe à ce niveau », explique Rémond. Mais au final, Saint-Laurent a fait valoir son rang et tout s’est bien passé dans le clan maralpin.
« Nous avons abordé ce match sérieusement, le coach avait vraiment mis l’accent sur ce point. Ce qui nous a permis de prendre rapidement une bonne avance. Nous gagnons le premier set et prenons encore les devants dans le second, pour mener 19-12. Mais nous retombons dans nos travers avec un passage à vide et les laissons revenir à 23-22. Heureusement nous gommons les fautes et sauvons deux balles de set pour finalement l’emporter et évitons, par la même occasion, de nous embarquer dans un match galère. La perte de ce second set fût dure pour nos adversaires ce qui nous permis de remporter la dernière manche sans trop forcer. »
Un beau succès donc qui a confirmé la bonne prestation du week-end précédent contre une belle cylindré du championnat, Cagnes. A Pagnol, les Laurentins l’ont importé en cinq manches après avoir pourtant été menées 0-1 et 1-2. « Malgré ce scénario, je n’ai pas eu l’impression que l’on ait joué en réaction. Je pense que c’était un match accroché et que chaque set s’est joué à quelques détails. Cependant en règle générale, sur ces premiers matchs, je trouve qu’on réussi à s’adapter aux forces d’en face. Sûrement grâce au fait que l’on ait deux coachs : deux supers coachs. » Il fait ici allusion à Drouot bien sûr mais aussi Michel Desmet, l’adjoint, en glissant au passage que lors de la seule défaite du club, ce dernier n’était pas là. N’oublions pas l’apport du public. Des tie-breaks gagnés à la maison contre Mandelieu et Cagnes mais perdu au Pontet. Un hasard ?
Et on pourrait presque dire que la précoce élimination en coupe de France a été une aubaine. Saint-Laurent a pu ainsi souffler un week-end avant de recevoir Salon. « Nous avons déjà joué 22 sets en cinq journées (4,4 sets de moyenne ; ndlr). Les corps commencent à fatiguer, surtout pour les quelques jeunes de l’équipe : dont je fais partie évidemment (rires). Je pense que ces matchs (Mandelieu, Le Pontet et Cagnes-sur-Mer ; ndlr) ont été longs et accrochés surtout deux que l’on aurait dû et pu gagner plus vite. Nous restons une équipe promue et face aux équipes de haut de tableau, il nous manque encore de la régularité. »
Même face à Digne un moment de flottement a failli remettre en cause la suite du match au milieu de deuxième set. Fatiguant oui, mais le plaisir reste là. « C’est clair que, sportivement parlant, c’est un plaisir de jouer de longs matchs et ce plaisir est plus grand quand on joue bien, ce qui est notre cas depuis le début de la saison. Certes c’est usant, ceci dit, le plaisir est accru quand la victoire est là et la semaine qui suit est bien plus cool : aussi bien aux entraînements qu’au quotidien. »
Un haut de tableau très homogène
Comme évoqué en début de papier, cette journée à venir va peut-être nous offrir des lignes nettes. Ou pas… « Ce championnat va être très serré. Il faudra alors jouer tous les matchs à 200%. On se retrouve en tête du championnat. Qui l’aurait parié ? Mais gardons les pieds sur terre, cette première place ne signifie pas grand chose. Le championnat est long, nous avons un match en plus (Que Orange et Cagnes ; ndlr) et nous sommes encore trop fragiles par moment, mais nous continuons de progresser, notamment dans ce domaine. »
Si Nicolas Rémond et ses équipiers ne boudent pas leur plaisir, ils restent attentifs et concentrés. « Nous pourrons faire un point en milieu de championnat après avoir joué toutes les équipes. La dernière journée n’a confirmé que deux choses : tout le monde peut battre tout le monde et nous pouvons espérer un top 5 en fin de saison. » Après la réception de Salon, Saint-Laurent aura encore deux matchs à jouer en 2017 : le 3 décembre à Aix et le 16 pour un nouveau choc contre Grasse. Entre temps, du repos, ce ne sera pas de trop, pendant que Mandelieu, Cagnes et Le Pontet seront sur le pont en coupe le 9 décembre. Chaque équipe tentera de doser au mieux ses efforts entre repos et compétition.
(Crédit photo : EPDM Volley)
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