La N3F de Cagnes-sur-Mer n’aura eu le temps de ne disputer qu’un match cette saison. Cette dernière ne reprendra pas. Marina Hilaire, ailière gauche, livre son sentiment.
Marina, la saison ne reprendra pas c’est désormais officiel…
En premier lieu, en tant que sportive, bien entendu qu’il y a de la frustration. Mais il était évident pour nous tous que la saison ne pourrait pas repartir compte tenu du contexte actuel. Malgré tout, je reste frustrée de perdre une année de handball. L’ambiance des matchs me manque. Le ballon, les tirs, l’équipe, les discussions avant et après les entraînements et même d’aller voir les amis jouer, tout cela manque de plus en plus à nos vies. C’est dans ces moments là que l’on remarque la beauté et le besoin de ce sport. J’ai tellement hâte d’entendre à nouveau les coups de sifflets et le public dans la salle !
La Ligue avait mis en place une poule de PNF à huit équipes. Comment aurais-tu accueilli l’annonce de l’instauration d’une unique phase aller pour décider des montées et des descentes qui aurait pu être mis en place en mai et juin ? Cela n’aurait fait que sept journées sachant que tout le monde avait déjà joué une voire deux fois…
Je n’aurais pas trouvé ça assez représentatif. Une phase aller, surtout après une si longue coupure, c’est beaucoup trop aléatoire. Je me suis plaint de la façon dont nous avons arrêté la saison dernière, nous sentant un peu défavorisé, ainsi je ne peux donc pas souhaiter cela cette année (En position de relégable en Nationale 2 au moment où la saison a été stoppée, l’USC n’a pu poursuivre sa série de victoires et a été reléguée en Nationale 3 ; ndlr). Nous avons la santé dans mon équipe et c’est le principal, nous attendrons l’année prochaine pour repartir de plus belle !
Comment s’organise la vie sportive depuis début octobre ?
Comme pour tout le monde, c’est compliqué. Avec la vie professionnelle de chacune et toutes ces restrictions je vous avoue que je sais plus trop à quoi ressemble un entrainement de hand (rires). Nous nous sommes cependant réunis pour nous revoir et renouer le contact. Le coach est très présent en nous proposant des solutions et des exercices individuels afin de se maintenir un minimum en forme. A la base, nous devions nous réunir le samedi du premier confinement des week-ends. On prend sur nous en attendant que tout cela s’arrange.
De plus, vous avez eu un changement d’entraîneur vers le mois de novembre ?
Oui. Claudio Zafarana a décidé d’arrêter. Nous respectons son choix et nous le remercions, toutes, du fond du cœur pour tout ce qu’il nous a apporté ! La période est compliquée, nous comprenons sa décision et nous ne gardons que les bons souvenirs, c’est avec plaisir que je le reverrai sur les terrains. Frantz Hureau, entraîneur déjà présent au club, a pris la suite. C’est une très bonne chose pour nous, c’est quelqu’un de très positif et investit. Ils ont décidé de mettre en place des entretiens individuels avec chacune de nous afin de discuter de l’avenir et avoir l’avis de chacune.
La suite ?
On espère que tout va rentrer dans l’ordre ou du moins que l’on trouve des alternatives pour le sport mais aussi la vie en général. J’ai vraiment hâte de pouvoir retrouver les salles. Pour le physique mais aussi pour la santé psychologique de tous ! Si nous avons la chance de retrouver nos entraînements normaux en mai ou juin, avant l’été, ça ne sera que mieux pour récupérer une bonne condition physique et retrouver toutes les personnes du club. J’espère que nous allons vite pouvoir tous repartir, que tout le monde soit en bonne santé et prêt à nous affronter de nouveau (rires).
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