Alexandre, quel est ton bilan à froid de ce tour de Normandie 2013 qui s’est achevé il y a dix jours ?
C’est un peu mitigé. Sur le plan purement sportif, par rapport à l’entraînement physiologique c’est plus que positif. J’ai rarement atteint ce niveau là en compétition, qui plus est sur une semaine. J’ai été très présent, quasiment dans le top 15 à toutes les étapes et il y a malheureusement ce prologue du lundi où je roule sous la pluie et termine 94e. Je n’ai pas eu un jour où j’étais moins bien. Je pense avoir franchi un cap dans les monts, c’est ce qui était recherché dans la préparation hivernale. Mes sensations au sprint sont restées très bonnes. Je suis aujourd’hui plus fort sur ce type de course. Alors oui lorsque je regarde en arrière j’ai beaucoup d’amertumes : je rate un deuxième classement général pour trois petites secondes. Malgré tout, le bilan est positif avec une victoire d’étape, un maillot vert de meilleur sprinteur, une deuxième place au général.
Quel a été ton programme depuis ?
Je suis revenu sur Nice et j’ai eu quatre jours assez légers. Il fallait récupérer des grosses séances d’entraînement qui ont précédé un tour de Normandie intense, stressant, avec une bataille de chaque kilomètre sous la pluie pour le classement général. Après du repos, je suis reparti sur un cycle d’une semaine avec de la musculation et des sorties intenses sur terre dans l’arrière pays Niçois pour préparer le Tro Bro Léon et la classique Rutland-Melton Classic. Je suis le vainqueur sortant de cette dernière.
Quel était ton rôle sur le Circuit des Ardennes l’année dernière ?
J’étais encore chez Endura Racing et j’étais aligné en tant qu’équipier. Notre leader était Russell Downing. Lors de la première étape, j’étais la denrière fusée du train pour le sprint et Russell s’est imposé. Ensuite nous avons défendu le maillot mais nous l’avons perdu à cause d’un règlement assez étrange, pour ne pas dire stupide, de l’UCI dans le contre-le-montre par équipes. Toutes les courses à étapes ne l’appliquent pas, mais c’était le cas l’an passé sur le Circuit des Ardennes. A la fin du la course, quel que soit les écarts entre les équipes, celle qui termine deuxième prend dix secondes, la troisème quinze secondes, puis vingt, puis vingt-cinq etc… On termine deuxième du du contre-la-montre par équipes avec 19″ sur Itera-Katusha. CCC Polsat prend la quatrième place à 53″ des Russes mais à 26″ de nous. L’écart entre Endura et CCC Polsat est ramené à 10″ et Marek Rutkiewicz (CCC Polsat) remporte le général avec 4″ d’avance sur Russell.
Quelles sont tes ambitions pour cette nouvelle édition ?
J’aurais ma chance sur la première et la dernière étape je pense. Ensuite, on verra en fonction de la difficulté de la deuxième étape si je peux ou non jouer ma carte au général. J’espère continuer à progresser et maintenir ma forme. Après l’énorme travail de mon équipe, le Team Raleigh, sur le Tour de Normandie, je ne vais pas hésiter à renvoyer l’ascenseur sur cette course.
crédit photo : David Allais / www.tourdenormandiecycliste.fr
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