Avec le regard de David Morel, entraîneur adjoint de la N1M de Villeneuve-Loubet, nous nous demandons si la saison a encore un avenir, la FFHB ne tranche toujours pas.
« C’est le brouillard. » David Morel, entraîneur adjoint de la Nationale 1 de Villeneuve-Loubet, n’y va pas par quatre chemins pour évoquer la situation de son équipe auprès de www.magsport06.fr. A l’arrêt collectif depuis de nombreuses semaines, le confinement du week-end n’arrange rien pour les Loups. « On ne peut rien entreprendre avec les restrictions qui arrivent les unes après les autres : l’interdiction d’être en salle, le confinement en novembre, puis le couvre-feu de 20h, celui ensuite de 18h, maintenant le confinement du week-end et les différentes dates de reprise repoussées une à une. Bref, c’est très compliqué. Avec les semaines qui passent, je ne vois pas comment on pourrait reprendre un championnat si on met sur la table la remise en état physique et morale des joueurs. »
Sauf que voilà, jusque là, la FFHB n’a toujours pas communiqué sur un arrêt de la saison amateur et souvenez-vous, l’été dernier, un système de championnat à deux phases en N1M avait été mis en place : une première à six équipes puis une seconde avec un nombre de matchs similaire à jouer. Le VLHB, lors de la première, était confronté à Martigues, Montpellier, Antibes, Draguignan et Ajaccio. Soit seulement dix matchs à disputer et deux l’ont déjà été en septembre. Rien ne dit que si une éclaircie venait à se présenter, la FFHB n’essayerait pas de placer huit journées en mai et en juin. Autre argument, Montpellier et Martigues ont déjà joué quatre fois : plus que six matchs à jouer. Tout est possible. Mais David Morel pointe du doigt un problème majeur. Le gouvernement – en concertation avec les Préfets – commencent à rentrer dans une stratégie de restrictions ciblées géographiquement.
Par exemple, les équipes du 06 sont elles totalement à l’arrêt. Les autres départements, eux, même si cela est bien maigre, peuvent se voir et s’entraîner en extérieur le week-end. Demain, un autre département verra peut-être son couvre-feu ne plus exister et même, pourquoi pas, un retour en salle autorisé. Rien ne dit que dans quelques semaines, quatre équipes, étant dans quatre départements différents, ne se retrouveront pas dans quatre situations différentes. « Je ne vois pas comment on pourrait reprendre, surtout avec un minimum de six semaines de réathlétisation. On va, je pense, avoir de plus en plus au fil du temps un manque d’équité entre les départements, mais aussi par rapport au centre de formation qui s’entraîne toujours en salle (Montpellier notamment ; ndlr) et bien d’autres choses. Comment des montées et des descentes pourraient être homologuées ainsi ? Je ne suis pas dans les hautes sphères, je livre ici mon ressenti local d’entraîneur et d’ancien joueur. Et je ne parle même pas des contaminations à éviter et du protocole peu ludique à suivre. Tout le monde espère rejouer, mais pour compter sur une vraie équité, ça sera je pense bien compliqué. »
Quoi qu’il en soit, les acteurs attendent une décision même si chacun a conscience que rien n’est évident et qu’il n’est pas bon aujourd’hui d’être à la place des décideurs. « Les joueurs sont des compétiteurs, il leur faut une carotte, une échéance pour se préparer, qui correspond à une date de reprise du championnat et aujourd’hui tout ça n’est plus d’actualité. Sans compter les niveaux très disparates au sein du groupe, où dans notre stratégie, nous voulons exposer les garçons à un minimum de risques. On essaie de proposer des choses même si le but n’est pas non plus de les harceler. Ce sont des grands garçons et en Nationale 1 on est aussi normalement apte à gérer son corps et le respecter un minimum. »
(Crédit photo : André Faure Photo)
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