Après un début de saison délicat, trois défaites, le Handball des Collines vient de gagner deux matchs et se relance complètement, étant désormais en milieu de tableau de PNF. Sans peur.
David, tu viens de gagner deux matchs de suite, peut-être une première pour toi en PNF, tout de moins, cela fait un bon moment que ce n’était pas arrivé… Quel est ton état d’esprit ?
Il est exactement le même qu’après nos trois grosses défaites qui ont entamé notre saison. C’est à dire qu’on ne se prend pas la tête, ni dans un sens, ni dans l’autre. Ça faisait longtemps que l’on n’avait pas été aussi sereins. On sait d’où on vient et on prend les choses comme elles arrivent.
On sait que ta préparation, surtout psychologique, a été perturbée car rappelons le, si Antibes avait aligné une réserve à sa N1F, tu ne serais pas aujourd’hui en PNF pour une troisième saison de suite… Ton groupe a mis un peu de temps à rentrer dedans ? Preuve des victoires qui arrivent seulement maintenant ?
Oui, on a été perturbé tout l’été, car l’officialisation a été effective le 31 août. Aucune recrue, malgré quelques contacts en juillet, mais la PERF était moins tentante pour les filles qui nous ont contacté. Notre préparation était prévue pour la PERF dont le championnat commence début octobre (Alors que la première journée de PNF était le 18 septembre ; ndlr). Nous n’étions donc absolument pas prêts à la reprise du championnat. De plus, des joueuses nous ont rejoint mais leur arrivée a été tardive. On jouait avec un effectif amoindri. Mais ça commence à rentrer dans l’ordre avec le retour de quatre joueuses qui étaient chez nous il y à deux ans – et beaucoup plus pour certaines – qui nous ont énormément manqué la saison dernière, plus toutes celles qui sont restées, font que ça tourne bien, un équilibre se trouve. Et aucune ne regarde ce que fait ou ne fait pas l’autre. On a un groupe homogène cette année, aussi bien en terme de niveau que de présence aux entraînements. Donc pas de pinaillage, tout roule. Ça fait du bien.
Te voilà maintenant en possession d’un joker d’avance sur Cannes-Mandelieu et La Garde et tu es à une victoire de la quatrième place. Tu commences à regarder ces repères comptables ?
Absolument pas. Pour se maintenir, il faut terminer à la septième place cette année car j’ai bien peur que deux équipes de la Côte d’Azur évoluant en N3F ne descendent, ce qui ferait un effet de domino, comme la saison dernière ou notre descente est due à celle de Puget sur Argens de N3F en PNF. Donc on verra bien. Cannes et La Garde ont un vivier de joueuses bien plus important que le notre. Si en quantité on a encore trente joueuses cette saison, moins de la moitié peut prétendre à jouer en PNF. On a beaucoup de débutantes ou presque et c’est l’essence même de notre club…
L’épée de Damoclès reste proche malgré tout…
On n’a pas peur de descendre, je pense donc que les filles jouent plus libérées. C’est vraiment appréciable d’avoir des filles qui ne se prennent pas la tête, ni entre elles ni avec les coachs.
Tu évoques un équilibre qui commence à se mettre en place. Que veux-tu dire par là ?
Au-delà de l’état d’esprit qui est très proche des unes aux autres et d’une certaine maturité, dans le jeu mon équipe est bien plus équilibrée que les deux dernières saisons. On a un mélange des deux équipes qui se sont succédées. On a deux gauchères, alors que l’année dernière on n’en avait aucune, on a du gabarit sur la base arrière – la saison dernière on plafonnait à 160 cm sur cette base arrière – du bras, des ailières qui courent etc… Bref, un équilibre. On met plus de temps que les autres pour être performants car beaucoup de mes joueuses ont des grosses contraintes familiales et / ou professionnelle. Pour exemple, une de nos joueuses vient aux entraînements et aux matchs avec ses trois enfants en bas âge, ce qui provoque chez les autres respect voire admiration.
Tu as encore trois matchs à jouer en 2016. Prendre cinq ou six points serait parfait pour aborder sereinement début février la réception de La Garde l’actuelle lanterne rouge ?
Pourquoi pas neuf ? Sérieusement, je ne fais pas de calcul. On verra bien. Sur ces trois matchs on a deux déplacements à Sanary et à Vallauris, rien que ça. Et on reçoit Cagnes-sur-Mer (Réserve de la N3F ; ndlr) qu’on n’a jamais gagné en PNF. Donc, franchement, on prend chaque match l’un après l’autre. On fera les comptes en mai.
Les situations de La Crau et Grasse ne sont pas glorieuse en N3F. Forcément, même si on est encore tôt dans la saison, tu surveilles car cela va influencer les descentes de PNF à PERF ?
J’ai toujours regardé les résultats des équipes de la Côte, quelque soit leur niveau. La N3F un peu plus, c’est vrai, car ça a une incidence directe sur notre championnat et le nombre d’équipes qui se maintiendront. J’espère sincèrement que ces deux clubs se maintiendront, comme tous ceux de la Ligue, c’est important pour le handball féminin local. Et je ne fais pas dans la démagogie, je le pense vraiment !
(Crédit photo : Marc Pélissier)
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