Très diminuée, la NF2 de Saint-Laurent lutte pour son maintien, soutenue par sa PNF. Grâce à deux victoires, coach Christelle Jouandon respire mais attend encore plus.
Christelle, le week-end dernier, tes filles ont étrillé l’équipe Espoir de Toulouse : 91-33. Un match sérieux des joueuses qui visiblement ont insisté de A à Z ?
Les filles ont fait un match sérieux durant quarante minutes. Nous avions gagné peu glorieusement à Toulouse (52-55 ; ndlr) et certainement que les filles ne souhaitaient pas reproduire le même schéma…
Même si l’adversaire n’était peut-être pas très rude, ça rassure le groupe de claquer 91 points ?
Effectivement il faut relativiser cet écart, l’équipe qui s’est rendue chez nous étant plus faible et très jeune par rapport à l’équipe que nous avions joué à l’aller. En tout cas, on dit qu’il faut souvent une adversité intéressante pour faire des bons matchs. Sincèrement, tout ce qui comptait avant le match c’était la victoire et rien d’autre. Elle est bien là et avec la manière. Les filles ont fait un premier quart temps de folie (36-5). On ne rate quasiment aucun panier, on défend dur, alors effectivement dans ces conditions l’écart se creuse de manière évidente. Ça fait toujours du bien de scorer beaucoup, tout le monde y trouve son plaisir et je pense que c’est ce que les filles ont fait. Après je pense qu’elles ont bien compris que ce n’était pas la peine de pavoiser compte tenu de l’adversité. C’est un bon match en tout cas.
C’est une seconde victoire après celle acquise à Annemasse. Comment va le groupe en ce moment au niveau de son état d’esprit et au niveau de l’infirmerie ?
La victoire à Annemasse a été très importante, aussi bien dans les têtes qu’au classement. L’état d’esprit aujourd’hui est je l’espère un esprit conquérant et solidaire. Il le faut en tout cas car depuis le départ inattendu – c’est le moins qu’on puisse dire – d’une de nos meneuses de jeu Maeva Dinalle et l’arrêt avec la N2F pour raison professionnelle de Coralie Trupiano, elles ne sont plus que six joueuses à évoluer en N2F aujourd’hui.
Heureusement, le secteur féminin senior du club est profond…
Mon équipe réserve (Meilleure équipe de PNF Côte d’Azur depuis deux ans ; ndlr) nous permets de compléter l’effectif pour les matches. Au niveau de l’infirmerie rien à signaler en tout cas. Aujourd’hui, il va falloir que les joueuses soient capables d’une certaine adaptation – notamment aux postes de jeu – car le besoin va devenir une nécessité. Elles se connaissent bien et je pense qu’elles en sont capables. Aujourd’hui solidarité est certainement le mot qui correspond à l’esprit qu’il faudra qu’elles aient. Ces deux dernières victoires nous font du bien, mais j’attends encore beaucoup d’elles, car je sais qu’elles sont capables de donner beaucoup.
Les deux derniers – hors Espoirs – descendent en Nationale 3. Roquebrune – Cap-Martin est presque condamné. L’objectif est maintenant de garder l’avance sur Saint-Jean de Muzols ?
Oui entre autre. Avec Saint-Chamond aussi puisque nous avons vraiment déconné deux fois contre cette équipe (Défaites 51-53 à l’aller à domicile et 63-57 au retour ; ndlr). Il ne faudrait pas se retrouver à égalité avec elles… Quand à Saint-Jean de Muzols, nous avons pris un peu trop cher chez elles (-12). Même si on ne mérite pas de gagner sur ce match, ça fait un lourd au final. Il faudra déjà les gagner au retour et rattraper des points. En tout cas elles entament plutôt mal les matchs retours (4 défaites pour Saint-Jean ; ndlr). Je pense qu’il y aura des égalités à plusieurs dans les trois dernières semaines et ça se jouera jusqu’au bout. Il va falloir être costaud dans les têtes, physiquement et dans notre basket.
Ce samedi à 17h00, déplacement dans la salle de l’équipe Espoir de Lattes / Montpellier. On se souvient du match aller avec un 58-57. C’est une équipe qui vient de perdre ses deux derniers matchs. Que peut-on attendre de ce déplacement ?
Franchement, il n’y a pas beaucoup de calculs à faire : il faut gagner. C’est une équipe beaucoup plus dangereuse que Toulouse, un meilleur effectif, plus aguerri. Je ne garde pas un bon souvenir de notre match là-bas la saison dernière… Mais c’est une autre saison, alors j’espère un autre dénouement. Un petit point au buzzer nous sépare grâce à un panier improbable de Cynthia Razafindramiary qui nous donne la victoire à l’aller. Notre équipe était privée d’Elodie Demortier qui est un élément essentiel du groupe. Je sais aussi qu’ils jouent avec une équipe plus compétitive chez eux. Alors on verra si on arrive à continuer notre petite série…
(Crédit photo : SLB)
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