Propulsé entraîneur de la D2F de Cannes-Mandelieu à la place de Jelena Popovic, Stéphane Sédano se lance sans compter dans l’opération maintien de l’équipe.
En début de semaine dernière, à la demande du Bureau Directeur, Stéphane Sédano s’est installé sur le banc de la D2F de Cannes – Mandelieu en lieu et place de Jelena Popovic. L’enchaînement des défaites et une préparation estivale loupée ont poussé les dirigeants à offrir un nouveau souffle au groupe. Le premier revers a été contracté en septembre. Puis, comme pour tout le monde, le monde amateur plus précisément, tout s’est arrêté au début du mois d’octobre. Mais le championnat D2F a été reclassé du côté des pros par le Ministère des Sports quelques semaines plus tard, sous l’égide d’un protocole sanitaire très stricte : notamment un test PCR chaque mercredi. Le groupe a donc repris l’entraînement le premier décembre pour un retour au championnat le 16 janvier.
Cannes a du retard à rattraper. Souvenez-vous, en octobre, les Alpes-Maritimes fut l’un des tout premiers départements touchés par les restrictions. Des équipes comme Saint-Junien et Celles-sur-Belle ont pu continuer de jouer avant que le confinement national ne soit décrété. Conséquence, pour rentrer dans les clous, la FFHB a réduit la phase de play-downs – celle qui devrait concerner Cannes – avec deux matchs à jouer au terme de la phase régulière au lieu de six. Marge d’erreur très mince.
Bien qu’entraîneur de la réserve en Nationale 2, Sédano a pris la pleine mesure de ce groupe au moment de son intronisation. Bien entendu, il connaissait sa valeur et ses spécificités, mais il n’était pas en début de saison adjoint de Popovic. « Je récupère un groupe jeune. Très jeune. Les plus anciennes ont 24 ou 25 ans. Beaucoup oscillent entre 17 et 20 ans. » Le formateur, qui s’exprime pour www.magsport06.fr, n’est pas dépaysé. Les jeunes, c’est son dada. La formation. La Nationale 2 en est la parfaite illustration. Il en a profité pour intégrer bon nombre de joueuses de la réserve en équipe première. « La jeunesse, c’est la volonté du club. Il y a une super ambiance de groupe. Elles ne sont pas perturbées et jouent toutes le jeu. Il faut malgré tout recréer une dynamique après une longue période de doute. Malgré tout, il va falloir retrouver le chemin de la victoire. La volonté de s’en sortir est là. C’est très motivant et encourageant. Le groupe n’est pas gangrené. »
Ce samedi soir, la venue de Vaulx-en-Velin est « capitale » dixit le coach. « Il faut gagner pour la confiance mais aussi sur un plan comptable car pour ceux qui se retrouveront en play-downs, les points de la première phase seront conservés. » Pour s’en sortir, Sédano va tout miser sur l’insouciance de ses joueuses. « Soyons clair, nous n’allons pas y aller à l’expérience, ni au vice. On va courir pendant une heure, tout donner, avec beaucoup de rotations. Elles le savent. J’espère que ça va commencer à payer contre Vaulx-en-Velin car il y a encore quelques semaines, elles n’étaient pas prêtes physiquement à jouer comme ça. Elles ont pris du retard lors de la préparation. On l’a vu contre Bègles, qui joue le haut de tableau. On est mené d’un but à la mi-temps, on est encore à 15-17 à la 40e, pour perdre 26-33 au final. »
Le groupe sera au complet. Si une joueuse a été perdue sur une rupture des croisés en septembre lors du premier match de la saison, elle a été bien remplacée pour un élément de valeur similaire. La venue de Vaulx-en-Velin permet de faire une pause dans des déplacements lointains, compliqués à aborder dans la situation actuelle. « On est quand même allé à Limoges et à Bègles. Comme tout est fermé, nous devons bien nous renseigner en amont sur les ventes à emporter disponibles sur place. On s’organise, mais nous n’avons pas le droit de nous plaindre, combien de sportifs et d’équipes aimeraient être à notre place ? Nous sommes conscients de notre chance. On doit profiter. »
(Crédit photo : Roger Capra)
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