Huitième à mi-saison de N3M, Menton n’est pas au rendez-vous qu’on lui connaît depuis plusieurs saisons. L’entraîneur Philippe Agostini tente de livrer une explication.
Philippe, lors de la dernière journée de 2017, Menton a perdu nettement à Lorgues, 84 à 72. Une grosse déception face à une formation du bas de tableau…
Ce match ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de Saint-Laurent (Quinze jours plus tôt, Menton y avait perdu 86 à 79 ; ndlr). On ne rentre jamais dans la rencontre, jamais dans le combat, ou alors de manière désordonnée… On a du mal à être tous au même niveau en même temps, du coup notre collectif défensif comme offensif en souffre ! Lorgues en voulait plus que nous avec en plus l’apport de deux nouveaux joueurs qui leur ont fait beaucoup de bien. Ils ont été vaillants et très adroits. De notre coté on a manqué de fluidité en attaque et de communication en défense. Mpaly (Bouné, intérieur de 208 cm ; ndlr) en plus de souffrir du genou a fait trois fautes très rapidement et n’était pas dans le coup, il n’aura joué que sept minutes et nous aura immanquablement manqué en défense.
Tes résultats depuis le début de saison sont très hétérogènes. Autant on constate des victoires ou des résultats probants contre les formations de haut de tableau et en même temps, presque d’un week-end à l’autre, des désillusions face à des formations qui lutte pour le maintien… Comment l’expliquer ?
Plein de petites choses mises bout à bout. Les blessures de début de saison nous ont empêché de mettre notre jeu en place. Les retours des blessés posent maintenant d’autres problèmes car il y a une redistribution des rôles et des frustrations pour certains. Jouer à dix doit être une force et pour l’instant certains voient ça comme un frein, certains joueurs n’apportent pas ce qu’ils apportaient la saison dernière et on a vraiment besoin qu’ils se retrouvent…
Et mine de rien, même s’il n’y a pour le moment rien d’alarmant, Menton se retrouve aujourd’hui aux portes de la zone de relégation, en huitième position. Que faut-il penser de cette situation ?
On a joué sept matchs à l’extérieur contre quatre à domicile et on souffre énormément quand on se déplace. Du coup le moral des troupes est assez bas, avec une ou deux victoires de plus on pouvait être serein, mais là on s’est mis dans la difficulté. Ça tient à peu de choses. Notre victoire à Challes était un bon coup, on a failli refaire la même chose à Venelles mais on s’incline au buzzer à la dernière seconde après avoir mené pratiquement tout le match ! En fait tout tient en quelques secondes… On gagne à Venelles et on regarde en haut, on perd et depuis on doute de nous, alors que notre basket commençait vraiment à ce mettre bien en place…
D’où vient ce souci de régularité ?
J’ai une équipe de bons gars, ce sont vraiment des mecs biens, mais on a un problème de cohésion d’équipe qui ne touche pas que le terrain hélas. Chacun à sa vie de son coté, les étudiants, les pères de familles, les boulots des uns et des autres, des objectifs personnels différents, on a besoin de vivre ensemble et d’être beaucoup plus unis pour aller chercher les matchs dans la difficulté.
De plus, arrive en mois de janvier capital Tu vas recevoir deux réserves, dont on sait que les compositions d’équipes sont variables et au milieu un long et difficile déplacement à Grenoble. Et pourtant, il te faut vite des victoires…
Le début des matchs retours va être crucial. HTV- La Londe tourne très bien, Grenoble joue très bien à domicile. Le Rousset a récupéré un fort joueur… A nous de montrer qu’on peut avoir du caractère et à nous de réussir notre phase retour. On veut une revanche et on va tout faire pour performer ensemble. Pour cela j’ai besoin de tout le monde et de mes joueurs cadres en particulier notamment dans les actes et les paroles. Pour nous c’est une nouvelle saison qui commence…
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