Moins d’un an après avoir manqué de peu la montée en N2M aux barrages, Mandelieu tient son rang encore cette année même si les débuts en 2020 sont plus difficile que prévu. Jonathan Rey, pilier du groupe depuis plusieurs saisons, s’est confié à notre média.
Jonathan, alors que Mandelieu était plus qu’en course pour le titre et la montée en Nationale 2, l’équipe n’a pris que trois points sur les quatre derniers matchs. Comment l’expliquer ?
On a malheureusement perdu depuis un mois trois joueurs dont deux titulaires : Sébastien Gruszka, Alex Gras et Damien Campanella. Ce dernier a une blessure assez compliquée à soigner puisqu’il a une aponévrosite à la plante du pied. Sébastien lui, ne peut plus lever l’épaule suite à une grosse tendinite du sus épineux et Alexis a eu un différent avec l’entraîneur. Du coup on a dû rapidement s’adapter avec une composition exceptionnelle avec un des deux passeurs à l’aile, en l’occurrence Matthis Rodolfo et Frédéric Colle qui reprend du service à la pointe. On a aussi notre libero Anthony Gaudino qui a une belle hernie discale. Il a eu une période d’absence et de gêne qui l’empêchait de s’exprimer à 100%.
Il a donc fallu changer sa façon de jouer ? Évoluer contre-nature ?
Dans cette composition exceptionnelle, on se devait d’optimiser à fond tous les ballons. Le moindre relâchement devient critique quand tu n’as pas de banc et quand tu joues avec des joueurs qui n’ont pas forcément l’habitude d’être à côté en match pour établir correctement les positions bloc / def et les automatismes des « laisses » ou « j’ai ». On a fait de belles parties avec un engagement plus important que tout ce que l’on avait connu depuis le début de l’année. L’entraîneur l’a dit lui même. Depuis plus d’un an, nous gagnons mais on en venait à s’ennuyer aux matchs. Depuis cette composition exceptionnelle, on a retrouvé une âme, un plaisir à voir et coacher les matchs.
Au complet ou non, il faudra gagner en régularité pour retrouver de belles victoires à trois points ?
On a eu du mal ces derniers temps face à des équipes du bas de classement. On a eu un gros problème à imposer notre rythme tout au long des matchs avec de très bons passages mais dès qu’il y a le moindre relâchement, tu le payes cash. Le service trop gentil, la relance en face, la mésentente du placement en réception… Tous ces détails quand tu as du banc pour tourner nous permettent de jouer plus relâchés. Mais là on a plus joué à ne pas faire de faute et se régler en match alors que ce n’est pas le lieu ni le moment pour le faire. Et malheureusement tu n’as pas le choix. On s’entraîne deux fois par semaine, on est six à l’entraînement donc forcément on a pas eu le cadre nécessaire aussi pour être à l’aise.
Trois matchs capitaux arrivent contre Fréjus, Cannes et Aubagne qui sont juste derrière Mandelieu au classement. Il faudrait un carton plein pour rester devant et ne pas décrocher ?
Pour le moment on se régale en match dans l’engagement. On retrouve des sourires et du plaisir de sortir de la routine. En contre partie, on rame à faire des résultats. Heureusement pour nous, on récupère gentillement les blessés et les équipes du podium ne réalisent pas les résultats pour creuser l’écart. La deuxième partie de saison va être top, on se tient tous et c’est là que le volley devient intéressant. C’est ça le volley que j’aime et c’est là qu’on voit si tu mérites d’être là où non, dans les moments où tu as la pression ! Moi je la bois et je vais tout donner pour emmener le groupe avec moi. On est d’attaque, on est prêt et on va tenir notre objectif de début de saison qui est le podium minimum.
Très souvent, dans les différentes saisons de Nationale 3, il y a une équipe au dessus du lot. Cette année, c’est très homogène. Le leader a déjà perdu trois fois et sur ses neuf victoires une seule l’a été en trois sets. Que peut-il se passer dans cette fin de saison très longue ?
Le championnat est homogène c’est vrai. C’est très aléatoire aussi. Salon joue chaque week-end à sept joueurs. Il suffit d’un absent pour que la donne soit différente. Ajaccio à domicile – et si les aspirants de l’équipe professionnelle ne jouent pas le même jour en déplacement – c’est une très bonne équipe et inversement. On peut voir de tout selon les circonstances de chacun chaque week-end. Aujourd’hui, les deux groupes qui sont potentiellement au dessus quand ils sont au complet, c’est Fréjus et nous. On a des effectifs étoffés et des joueurs doublés quasi à chaque poste, c’est important à ce niveau là.
On se souvient que vous avez raté la montée en Nationale 2 aux barrages au début de l’été dernier. Monter reste un objectif ?
On joue pour finir champion. Dire que nous voulons monter… Le groupe est divisé à ce sujet. On en rigole entre nous mais c’est clairement une question encore aujourd’hui qui n’a pas de réponse claire. Pourtant les déplacements ne sont pas énormes. On verra si la question se pose à la fin de l’année et si c’est le cas, on regardera ceux qui sont pour, ceux qui sont contre. Voir avec quelle équipe on se présenterait en Nationale 2 et à partir de là on prendra la meilleure décision.
Un dernier mot ?
J’espère que Alexis Gras va réintégrer le groupe, il demande que ça. Il faut juste que le coach et lui discutent tranquillement parce que honnêtement c’est pas grand chose.
(Crédit photo : Chartres TV)
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