Il y a deux jours, le SLB a annoncé la disparition de son équipe fanion, la Nationale 2 Féminine. Sahbi El Mokni devait en être l’entraîneur en succession de Christelle Jouandon. Il se livre avec une forte déception.
Sahbi, tu ne seras donc jamais l’entraîneur de la N2F de Saint-Laurent du Var. Quelles sont tes pensées ?
C’est un coup terrible porté au basket féminin de la Côte d’Azur. Le club joue chaque année les premiers rôles chez les féminines dans les différentes catégories en championnats de jeunes, des poussines aux seniors. La chaîne était complète et performante, or le haut de la pyramide a été coupé et c’est bien dommage.
Comment ont débuté les éventements de ton côté ?
J’ai donné mon accord au club juste avant de partir en vacances, il me semblait que malgré le départ de plusieurs joueuses, il restait une ossature sur laquelle je pouvais m’appuyer surtout que deux joueuses allaient être recrutées. Mais les choses se sont compliquées durant l’été…
C’est à dire ?
D’abord une seule des recrues a été signée, puis début juillet l’intérieure Degane Balle Bonza sur qui je comptais nous a annoncé qu’elle partait en région stéphanoise car elle y avait trouvé un travail, puis la série a continué avec le renoncement de Sharon Bouvet en août.
Du coup tu as eu une mauvaise surprise le 16 août pour le premier entraînement…
Je n’avais que trois filles dont une seule de la Nationale 2. J’ai alors envoyé aux joueuses restantes un message de rappel pour la reprise. Silence radio. Le lendemain toujours trois filles. Je commence à m’inquiéter sérieusement. Puis je contacte Justyna Lambert qui après plusieurs échanges avec moi et avec les dirigeants donne son accord. Je pense à une éclaircie et garde un petit espoir, mais la suite est inquiétante puisque Océane Bory – voyant la situation se déliter – renonce. Je pensais lui faire changer d’avis si deux joueuses importantes du club s’engageaient pour la saison, mais elles n’ont pas trouvé de terrain d’entente avec les dirigeants, par conséquent, il était impossible de partir en NF2.
Avec ton regard de l’intérieur mais aussi de l’extérieur puisque tu arrives à peine au SLB, quel est ton ressenti ?
Je pense que de gros problèmes relationnels et autres existaient déjà au mois de mai. J’arrivai sans en connaître les tenants et aboutissants, au fil des jours je me suis aperçu que le mal était très profond. On ne pouvait qu’aller dans le mur.
L’avenir des filles au SLB ?
La clé est entre les mains des dirigeants. Soit le projet est de revenir dans le concert national en reconstruisant une équipe avec des joueuses formées ici et encadrées par des filles de métier, soit accepter de voir partir les meilleures jeunes et jouer au niveau régional ou départemental avec des ambitions limitées. Et la décision doit se prendre unanimement.
Et toi ?
Je n’ai jamais connue pareille mésaventure avec une triste issue. Pour ma part je m’engage à entraîner les cadets PACA. Je pense que cette fois je ne rencontrerai pas de problème d’effectif…
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