Claude Pallanca, coach de la PNM du GSEM Nice Basket est sorti du silence sur les réseaux sociaux. Il monte au créneau face à la Ligue qui oblige les équipes seniors du 06 et du 13 à jouer dans le Var.
C’est une incompréhension qui monte et qu’il souhaite prendre à bras le corps. Son image, pour parler de façon triviale, il s’en fiche. Claude Pallanca n’a rien à prouver à personne, ce que pensent les instances de son discours ne lui importe que très peu. Ce qu’il souhaite c’est défendre sa philosophie du basket et une certaine logique qu’il juge difficilement contestable. « Je comprends parfaitement que la situation soit inédite et très compliquée à gérer », commence t-il par poser auprès de www.magsport06.fr. « La Ligue est aujourd’hui dans une optique de jouer absolument et les moyens importes peu. Le but est surtout de ne pas devoir mettre en place une saison blanche. »
Plusieurs incohérences selon le technicien qui officie cette saison sur le banc de la Pré-Nationale Masculine de Nice. « Nous sommes, visiblement des clusters, puisque nous sommes, le 06, mais aussi le 13, des départements en zone rouge. Ceci posé, je rappelle que le basket avec les contacts dans le jeu, l’absence de distanciation et le fait de jouer dans un lieu clos, inclus tous les points négatifs en faveur de la propagation du virus. Par conséquent, on nous interdit de nous entraîner et de jouer chez nous le week-end. Par contre, visiblement, il n’y a aucun souci pour qu’on puisse jouer dans le Var et donc propager le virus ? C’est un problème de santé public. »
Son deuxième combat, celui qui le révolte le plus, relève d’un communiqué de la Ligue PACA pour expliquer les directives à suivre concernant la suite des championnats. Noir sur blanc est mentionné que le fait de ne pas pouvoir s’entraîner n’est pas un motif de report. Autrement dit, une équipe du 06, comme ce fût le cas ce week-end en Pré-Nationale, se retrouve dans l’obligation de se rendre dans le 83. « Qu’est ce que cela veut dire ? Que s’entraîner ne sert à rien ? Cela remet en cause toute l’histoire de notre sport, toute une philosophie. Toute une pratique. Et on nous explique que si on ne se rend pas sur place pour jouer, ce sera un forfait ? C’est aberrant. Dégradant. On parle ici de l’intégrité physique des joueuses et joueurs. J’aimerai entendre encore plus de voix s’élever… »
Ce week-end, pour ne parler que de la PNM, le NBAO est allé à Sanary, Carros à Lorgues et Villeneuve-Loubet à La Londe. « Personnellement je suis prêt quand cela se produira à ne pas me rendre dans le Var. Il faut que cela change et vite ! On ne va pas pouvoir passer des semaines voir des mois sans entraînement mais à nous imposer à jouer. On marche sur la tête. Je ne parle pas d’équité sportive car je le dis, si j’étais entraîneur d’une équipe du Var qui peut s’entraîner je tiendrai le même discours. Ils ne vont pas pouvoir faire toute une saison – j’espère moins que ça – à jouer contre des équipes qui ne s’entraînent pas dans des conditions normales. »
Pallanca évoque l’exemple de sa réserve qui joue deux divisions plus bas en Régionale 3. Le 27 septembre dernier, un déplacement à Six-Fours dont chacun se souviendra du retour, rien d’agréable, malgré la victoire. « Sur place, les vestiaires et les douches étant interdites, les garçons sont rentrés, à neuf, en minibus, en tenue, transpirants, avec les odeurs et une circulation des différents virus accentuée. Et ces gars là, quelques semaines plus tard, on va leur dire que s’ils ne se déplacent pas, ce sera forfait, parce qu’ils ne respecteraient pas les règles ? C’est inévitable, les virus vont aussi circuler bientôt le Var, chacun doit en prendre conscience. On marche sur la tête. On rabaisse les joueurs. »
Le technicien explique que selon lui, la Ligue PACA, pour des raisons politiques, d’une crainte de perdre des licenciés notamment, se retrouve dans un cercle vicieux dont il faut vite sortir.
« Je le redis, je comprends que tout est très compliqué, mais là, on va dans le même sens que le gouvernement lorsqu’on lui a reproché d’avoir ouvert les vannes au moment du déconfinement. Pour continuer, on est prêt à braver l’éthique et le sens logique des choses. J’en appelle aux acteurs de me rejoindre. Moi aussi je veux qu’on continue de jouer au basket, mais là il faut que tout cela s’arrête et vite. Ou alors, on nous autorise à nouveau à nous entraîner en salle et à recevoir à la maison. Mais, là il n’y a rien de logique. On nous explique que nous sommes contaminants et on nous autorise à jouer en dehors de nos terres ? Sans entraînement ? C’est une question de santé publique vis à vis du virus et de l’intégrité des joueurs. » C’est dit.
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