A 18 ans, Nicolas Colluccini débarque dans la catégorie Espoir. Ce petit gabarit nous raconte en détail son hiver pour arriver prêt et afin d’aider son club à décrocher des résultats importants.
« Les jambes vont très bien pour l’instant même si j’ai eu quelques petits soucis au genou il y a une dizaine de jours mais j’espère que cela est derrière moi. » Ce samedi sur l’Elite Nationale du Grand-Prix de Saint-Etienne puis dimanche sur la Toutes Catégories du Critérium de Monaco, Nicolas Colluccini va vivre un week-end important. A 18 ans, le Français, né à Monaco, dispute sous les couleurs du Sprinter Club de Nice Jollywear et du Team Azuréen, sa première saison Espoir. Celui qui a terminé 18e du classement général final du Tour PACA Junior avec deux top 10 d’étape, raconte son hiver à www.magsport06.fr. « J’ai repris le vélo en décembre mais à faible quantité. J’ai surtout augmenté mon travail de musculation et de gainage ce que je n’avais pas fait aussi sérieusement les autres années. J’ai aussi fait pas mal de course à pied. Le vélo fût vraiment dur jusqu’à début janvier. J’avais vraiment mal aux jambes. Pendant les vacances de Noël j’ai effectué pas mal de longues sorties foncières à faible intensité et je pense que sa m’a permis de bien progresser. »
Le travail de force est donc arrivé début janvier et les intensités, seul, à la fin du premier mois de l’année. Celui qui a comme modèle dans la vie ses parents et Alberto Contador sur un vélo se sent ainsi très bien en jambes depuis début février. « Jai de bonnes sensations alors que normalement j’ai un peu de mal en début de saison. » Et Colluccini a également la chance de bénéficier du soutien d’un éternel coureur professionnel. « Il habite prés de chez moi. On roule souvent ensemble et j’écoute ses précieux conseils qui m’ont permis de progresser cet hiver. » Alors, au quotidien, comment organise t-il ses entraînements ? « Je m’entraîne beaucoup aux sensations. J’essaie de faire tous les exercices dans les séances mais après je ne suis pas sans cesse à regarder mes watts ou mon cardio. J’ai tendance à en faire trop quand je suis bien. J’espère que je ne vais pas le payer à la mi-saison. »
Des crevaisons et des chutes…
Et ce samedi, l’Elite Nationale de Saint-Étienne va être un excellent test pour savoir où il se situe au milieu d’un peloton toujours d’un très haut niveau. « Pour ce type de course que j’ai déjà pu faire, comme les épreuves des Boucles du Haut-Var, j’ai dû augmenter les heures de selle durant l’hiver en faisant de longues sorties pour m’habituer aux courses Espoir et Élite longues souvent de 150 à 170 kilomètres. En Junior ce n’est pas le cas. Du coup, j’ai d’avantage travaillé le seuil parce que j’ai remarqué que sur les courses Élite de début de saison ça roule fort et longtemps – au train – alors qu’en Junior c’est totalement différent avec beaucoup plus d’à-coups. »
Colluccini a presque uniquement roulé sur des Toutes Catégories cette année entre Montauroux, les Boucles du Haut-Var, Puyloubier ou encore Bignoles mais aussi une Élite Nationale, le Grand-Prix d’Ouverture Pierre Pinel autour de Montastur-la-Conseillère. « Le bilan ? C’est plutôt pas mal. Aux Boucles j’arrive à chaque fois avec le groupe de tête mais je suis déçu parce que j’ai quand même joué de malchance : chute à cinq kilomètres de l’arrivée de la première étape. Et puis à Montastruc (Épreuve qu’il a énormément apprécié et qu’il aspire à recourir en 2018 ; ndlr) j’avais probablement les meilleures jambes de mon début de saison mais j’ai crevé et ensuite j’ai chuté. Puis, à la Multipôle, en 2e Catégorie, j’ai crevé sur le chrono. Du coup mon début de saison est pas trop mal au niveau des sensations mais pour ce qui est des résultats cela aurait pu être nettement mieux. Pour le moment je n’ai pas encore pris d’échappée. Enfin… Je suis toujours dans les contres, comme à Montauroux. Mais j’espère à en prendre une bientôt pour effectuer quelques kilomètres à l’avant et peut-être jouer une belle place voir la gagne. »
Rééditer à Monaco ?
Saint-Étienne, il y sera pour continuer à apprendre et être au service de son équipe, le Team Azuréen. « Gehin et Delacroix sont en forme. Ils ont bien marché sur la Coupe de France DN2. Après, si les jambes sont au rendez-vous, pourquoi pas essayer de prendre un coup mais il faut en discuter avec tout le monde. Je sais qu’il y a un énorme niveau mais je ne connais pas trop les noms à surveiller à part quelques uns que je connais. » Le lendemain, il sera à Monaco. A la base, il ne devait pas y participer mais chaque année il revient sur les terres de sa naissance. « C’est une course en circuit, rapide, avec deux relances qui étirent beaucoup le peloton. Il faudra être bien placé dès le départ et je pense que si je ne suis pas trop fatigué de la veille et du voyage je tenterai de me montrer à l’avant de la course comme la saison passée en Junior où nous sommes partis à quatre dès le premier tour et nous ne nous sommes jamais fait rattraper par le peloton. Donc, objectif, me montrer et pourquoi pas essayer de sprinter si on arrive en petit comité pour la gagne. »
Ce week-end s’annonce donc important dans sa progression au début d’une saison où il n’aspire qu’à une chose en priorité : apprendre auprès de coureurs plus expérimentés comme Rosé et Pioline. « J’espère aussi faire quelques résultats en Toutes Catégories et essayé de me montrer à l’avant. J’aimerai participer au championnat de France Espoir ainsi qu’à certaines Coupe de France DN2 mais aussi être sectionné sur des courses à étapes comme le Tour d’Auvergne, de Cabas ou celui de Haute-Provence pour pouvoir prendre de l’expérience et voir comment ça roule. J’espère évoluer au milieu d’une équipe soudée et obtenir le plus de victoires collectives possible. » Et c’est notamment sur ce qu’il affectionne le plus, les bosses plutôt roulantes et de dix kilomètres maximum, qu’il tentera de faire valoir son petit gabarit : 170 cm pour 61 kilos.
(Crédit photo : Laurie Descamps / Sylvie Rattalino)
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