Finaliste du 10.000$+H de Bressuire, Hugo Nys, comme en 2015, réussit son début de saison. Content de son niveau de jeu et de sa nouvelle raquette, la T-Fight 300 de Technifibre, il avance confiant vers Daniil Medvedev qu’il joue demain à Veigy.
Il aura donc frôlé la semaine parfaite. En se désengageant des qualifications du Challenger de Manille – qu’il n’était même pas certain de disputer – et en rentrant plus tôt que prévu en France, Hugo Nys a fait le bon choix. Après s’être posé sur le tarmac français mardi matin, il a débuté samedi sa campagne de qualifications – trois matchs – du 10.000$+H de Bressuire. Tournoi où il avait atteint les demies il y a un an, seulement battu par Benoit Paire. D’ailleurs, comment le Français a-t-il réagi à l’absence de wild-card pour le tableau principal ? « J’étais forcément déçu, mais il y avait aussi d’autres joueurs mieux classés que moi qui l’a demandait. J’avais une chance sur deux. Après je n’ai pas réfléchi plus que cela. Dès que j’ai su que je ne l’avais pas, je me suis organisé et mis en condition pour disputer les qualifications. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde. Même des gars très bien classés n’en ont pas des fois. Ce n’est pas la mort non plus… » explique t-il à www.magsport06.fr. Ainsi, le tricolore a été pointilleux toute la semaine pour bien récupérer de son voyage aérien. « J’ai bien dormi et j’ai été raisonnable toute la semaine. Du coup, je n’avais plus les effets du décalage horraire le week-end des qualifications. »
C’est sans trop de souci qu’il franchira un à un, en jouant même deux matchs le dimanche, les qualifications, allant le plus vite possible pour ne pas trop puiser dans ses réserves. « J’ai bien géré. J’ai pris ça comme un entraînement sauf que c’était des vrais matchs avec de l’enjeu. J’y ai laissé un peu d’influx mais c’était intéressant pour rentrer dans la compétition ». Il ne faudra en effet prendre aucun match à la légère. Il commence par Alexandre Muller qui venait, la semaine précédente, de remporter le titre en double à Bagnoles de l’Orne. Puis, Authom, Belge tête de série n°3 qui n’est plus à présenter sur le circuit futur : une quinzaine de titres en simple. Derrière, Grenier, jeune français de 19 ans en constante progression. En demi-finale, Sidorenko, qui roule sa bosse depuis longtemps et qui connais bien son compatriote. Quatre matchs et aucun set de lâché.
« C’est vrai que ce n’était pas facile, mais je me sentais bien, j’ai plutôt bien joué à presque tous les matchs. Les scores sont assez frappants (6-1 6-2 ; 6-1 6-2 ; 7-6(4) 6-1 et 6-2 6-4 ; ndlr) mais ça reflète mon niveau de jeu, sauf lors du premier set en quart de finale, j’étais devant tout le monde, c’était agréable de les mettre à distance. C’était bien. » Des matchs qu’il a maîtrisé et parfaitement abordé dans la lignée de sa tournée en Asie. « Je ne sais pas si c’est vraiment une raison (De ses bons résultats ; ndlr) mais ce qui est certain, c’est que pendant quinze jours à Bongkok j’ai tapé la balle avec de très bons joueurs, fait deux bons matchs. Tu es tous les jours obligé d’élever ton niveau de jeu, même aux entraînements. Donc forcément ça t’habitue. »
En finale, il callera finalement face à Constant Lestienne, en grande forme puisque la semaine précédente, il a atteint la finale à Bagnoles de l’Orne. Pourtant, Nys va remporter la première manche au tie-break, bien aidé par neuf aces. « Je suis mené 5-3 et je sauve une belle de set. Derrière j’ai manqué de fraîcheur. Il a su à chaque échange faire le coup de plus. Il me connait pas cœur et a bien joué tactiquement. Moi je n’étais pas au top. Je n’avais pas forcément mal aux jambes, enfin si j’avais mal depuis les quarts, mais ça c’est dans la tête. En faîte j’ai manqué de fraîcheur mentale. » Résultat, alors que c’était son arme lors du premier set, la fatigue va faire baisser son pourcentage de première balle : seulement 58% au troisième set contre 81% pour Lestienne. Résultat final : 6-7(4) 6-1 6-4. Malgré tout, cette semaine reste très positive pour le Français, qui est conforté par sa nouvelle raquette. « Je l’aime beaucoup. C’est sûr qu’au départ ça me faisait bizarre, mais je l’adore. Pour moi, c’est la meilleure. »
Dès demain mardi, chez lui, Hugo Nys enchaîne avec le 10.000$ de Veigy-Foncenex, en Haute-Savoie, ses racines. Il débutera mardi, à 17h15 heures, face à un gros poisson : Daniil Medvedev (n°4). A 19 ans, le Russe occupe aujourd’hui le meilleur classement de sa carrière, 318e. Auteur d’une grosse saison 2015, il évolue rapidement. « C’est un gros premier tour contre un bon joueur, en forme. Je l’ai vu justement en Thaïlande. Mais en ce moment je joue bien et je dois croire en mon tennis et y aller. En plus, je suis à la maison, chez mes parents. Je vais me battre. Il va falloir bien retourner car il sert fort. En plus, le tournoi se joue sur moquette et c’est compliqué pour l’adversaire de bien retourner. Il ne faudra pas lâcher un jeu de retour et être appliqué. »
(Crédit photo : Hector Montero)
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