A 29 ans, Guillaume Marroux, recrue estivale du VLHB, n’a pas tardé à imposer sa touche sur l’équipe. Co-leader du championnat Nationale 2, il sait que le chemin est encore long.
Guillaume, nous l’avons déjà souligné dans nos colonnes, tu es la seule et unique recrue estivale du VLHB. Comment es-tu arrivé à Jean Granelle et quel a été le projet qui ta été proposé alors que l’équipe, lanterne rouge de la saison dernière, a été repêchée ?
Après deux saisons difficiles au Montélimar CHB qui est mon club formateur, j’étais épuisé physiquement et mentalement. J’avais besoin d’un nouveau challenge et un autre cadre pour évoluer. J’étais en discussion avec Sylvain Frésu pour trouver un club, c’est une personne importante pour moi, il m’a entraîné et formé. Il a souvent été présent dans mon cursus, il s’est occupé de la négociation de mes contrats et est une aide précieuse dans ma vie. La discussion s’est faîte un peu par hasard, autour d’un café comme on en avait l’habitud. Il soumet l’idée. Je trouve un cadre qui me permet de pratiquer le handball et de coacher (Les U15M ; ndr). Le projet présenté était le maintien en Nationale 2.
Très vite, tes prestations ont prouvé deux choses : ton très bon niveau et ta rapide intégration. Comment l’expliques-tu ?
La bonne atmosphère qui est présente ici me permet de me concentrer sur l’essentiel. Le groupe est de qualité, les joueurs et le staff sont bienveillants, c’est une bande de potes qui se regroupe autour du handball. Les valeurs du club me conviennent : le respect, l’engagement, la solidarité, l’humilité. L’adaptation s’est très bien déroulée, le groupe vit bien sur et en dehors du terrain. Les mecs ont des qualités humaines, ce qui aide à se concentrer sur le travail à effectuer. J’avais à cœur d’essayer d’apporter mon expérience et d’aider l’équipe du mieux possible pour décrocher le maintien le plus rapidement possible.
On le sait, avec la refonte des poules de Nationale 1, les trois premiers du précédent exercice sont montés. Et au final, on retrouve les équipes de la deuxième partie de tableau comme La Crau, Monaco et donc Villeneuve-Loubet tout en haut. Ton analyse ?
C’est une poule très relevée, chaque week-end est un combat. Il y a beaucoup de bons joueurs et également de bons coachs dans le championnat. La poule est très homogène, composée de différents centres de formation et d’équipes avec plus d’expérience. Dailleurs le peu d’écart de points entre les équipes le prouve. Il faut être accroché, car les places au classement se gagnent durement. Monaco et la Crau sont des équipes de qualités, ça fait longtemps qu’ils jouent ensemble, les automatismes sont présents et c’est important pour la solidité du groupe. Le fait qu’ils soient à cette position ne me choque pas. De plus, ils ont des joueurs qui ont connu le plus haut niveau, ça arrive de connaître une saison plus délicate. L’important c’est de rebondir.
Battu lors de la première journée par Istres, le VLHB a finalement récupéré les trois points sur tapis vert. Ça a aussi aidé à lancer la dynamique ?
Oui, c’est sûr que récupérer directement des points sur tapis vert aide à garder le cap, mais la décision finale est tombée tard. On a fait une bonne préparation avec beaucoup de matches amicaux, l’équipe a progressé. Les automatismes commençaient à se construire. On a eu des matchs difficiles, pourtant à Nice BTP (4e journée le 19 octobre ; ndlr) la victoire et la manière avec laquelle nous avons joué nous a donné confiance en nos moyens et capacités. On a alors pensé avoir une chance d’obtenir le maintien. Le groupe est sérieux et le staff et appliqué.
Villeneuve-Loubet possède, de très loin, la meilleure défense du championnat avec un Béchir Saaidi en grande forme…
Béchir fait un excellent championnat, il nous aide beaucoup pendant les matchs. Quand on a des difficultés en attaque ça fait du bien de l’avoir dans la cage, il nous soulage. Ce n’est pas nouveau car la saison dernière l’équipe avait une très bonne défense. C’est la continuité du travail fourni par l’ensemble du staff et des joueurs. C’est une base solide. La défense nous stabilise pendant les matchs et nous aide à obtenir de bons résultats. La clé sera de continuer de travailler sérieusement et d’être le plus régulier possible, avec le moins de problèmes physiques. La saison est encore très longue et il peut se passer des choses.
Le championnat est encore long mais vous avez un calendrier plutôt favorable même si les déplacements à Monaco et à Draguignan seront décisifs…
Oui, il faut rester prudent, rien n’est joué. La saison ne s’arrête pas là. Il est vrai que notre calendrier est favorable, on reçoit plus de matchs lors de la phase retour. Pour nous l’objectif est de gagner nos matchs au gymnase Jean Granelle, il doit redevenir un chaudron qui porte l’équipe. Avec les bons résultats, il y a un engouement particulier qui grandit autour du club. Des jeunes ont créé un groupe de supporters, composé de jeunes du club qui ont même acheté avec leurs moyens une pancarte pour soutenir l’équipe. Ces choses là touchent profondément, il y a une ferveur autour du club. Il y a de plus en plus de monde au gymnase. Après, on a des déplacements compliqués, les équipes les plus endurantes auront surement une place en haut du classement en fin de saison.
Sans langue de bois, le VLHB a t-il les capacités de terminer champion ?
En tout cas, on est premier pour le moment et cette place de leader nous sommes allés la chercher. On a montré qu’on était une équipe à prendre au sérieux, le plus difficile reste de tenir sur la durée. On sait qu’on est capable d’obtenir de bons résultats, reste encore à montrer la même chose en deuxième partie de saison. Maintenant, il faut continuer de mettre l’énergie qu’on y met depuis le début de saison. Rester sérieux et appliqués, la suite se joue sur le terrain. Une chose est sûr, c’est une bonne chose pour le club et pour l’instant c’est une très belle récompense.
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