La Coopération Territoriale Nice Basket a vue le jour lors de cette inter-saison grâce à l’alliance de six clubs niçois. Tournée vers les garçons, elle ambitionne de grimper en Nationale 2. Jean-Daniel Malatesta (Photo), Président du GSEM et homme fort du Nice Basket, nous dit tout.
Jean-Daniel, détaillez nous cette nouvelle formule du basket masculin niçois…
La Coopération Territoriale Nice Basket regroupe six clubs niçois avec le GSEM, le CTBB Nice, l’Éveil de Nice, la NBAO, l’US Arménienne et l’Étoile Saint-Barthélémy, avec un total de 984 licenciés à l’heure actuelle. C’est inédit à Nice. Dans cette CT, chacun aura un rôle précis. Le GSEM aura à sa charge la Nationale 3 avec l’ambition de monter en Nationale 2 d’ici deux ou trois ans, mais aussi les Juniors, les Cadets et les Benjamins. Le CTBB aura lui en mains la réserve de la NM3. Aujourd’hui en Excellence Départementale, nous voulons la voir monter dans un premier en Pré-Excellence Régionale puis en Excellence Régionale. L’Étoile va gérer les Minimes et l’école d’arbitrage. Le NBAO aura pour ambition de développer le basket dans sa forme hors championnat, organisation de tournois, d’événements etc… L’Eveil sera en charge du projet d’amélioration des compétences des éducateurs. Le GSEM chapeautera tout cela.
Il était nécessaire de passer d’une Union à trois club à une CT à six clubs ?
Ce n’était pas une obligation à très court terme mais dans deux saisons, le Fédé va abolir le système d’Union qui a permis au Nice Basket Masculin Compétition d’exister. Donc obligatoirement il fallait changer les choses. La Fédé a donc mis en place ce système de Coopération Territoriale, nous avons sauté sur l’occasion, c’est le bon moment, avec la volonté de regrouper les clubs. On le voulait déjà mais cette disposition fédérale a accéléré le processus. L’avantage c’est aussi qu’un jeune peut jouer dans une des six équipes de sa catégorie d’âge sans être muté. Un enfant du NBAO peut très bien faire parti du GSEM chez les Benjamins, par exemple, grâce à un système de double licence. C’est une très belle avancée, au bon moment pour faire des choses ensemble.
Pourquoi seulement les garçons (Les féminines du CTBB, championnes d’ERF, se sont retrouvées trop isolées et le club a refusé la montée en NF3 ; ndlr) ?
Nous avons un projet masculin. La CT intègre des clubs masculins et féminin comme le CTBB et tout entre en compte dans la CT. Mais notre projet est masculin tel qu’on le porte. A côté de nous, il y a le Cavigal qui fait son projet pour les féminines déjà. Ce qu’on fait pour les garçons peut être fait en filles mais les clubs doivent s’arranger entre eux. Là, tout est en place pour les garçons, c’est le projet annoncé à la mairie.
Qui sera le patron technique ?
Cette CT sera l’une des plus importantes de France en terme d’adhérents et le projet technique sera chapeauté par le GSEM. Chacun va profiter des compétences des autres. Jean-Luc Cerutti, qui était la saison dernière l’entraîneur de la NM3, devient le grand superviseur de tout cela. Un peu comme un directeur technique. C’est intéressant de fonctionner comme cela plutôt que de voir chacun avancer dans son coin.
Dans le futur, quelle sera la place des jeunes au sein de l’équipe fanion ?
Notre objectif principal, celui avec lequel nous nous sommes engagés avec la mairie de Nice, ne change pas. Nous voulons monter en Nationale 2 avec 50% de l’effectif composé de joueurs issus de la formation niçoise. Avec cette CT il y a un nouvel engouement, plus de masse, plus d’ampleur et des garçons entraînés d’une façon plus performante. La présence du GSEM sera là pour rectifier le tir ou pas etc…
Que retenir de la saison passé avec la Nationale 3 ?
Le Top 5 était une vraie satisfaction. Mais pour autant c’est du passé aujourd’hui. On part pour une saison difficile. Les deuxièmes saisons sont souvent plus dures (Nice est monté en NM3 au terme de la saison 2012-2013 ; ndlr), surtout quand on a réalisé une belle première année. Nous allons être attendus de partout. De plus, il y aura beaucoup de derbies (En plus de Nice on retrouvera en NM3 le Cannet-Rocheville, Cagnes-sur-Mer, Menton et Saint-Laurent ; ndlr). L’année dernière nous avions du mal dans nos matchs face aux voisins, car nous avions une équipe de très bons basketteurs mais pas de guerriers.
Le groupe va évoluer ?
Nous voulons monter d’ici deux saisons. Pour y parvenir nous avons effectué quelques retouches avec les arrivées d’un pivot et d’un meneur. Nous allons aussi intégrer deux Juniors. Nous allons donc en avoir trois après l’intégration d’un premier Junior la saison dernière. Ils arrivent selon un principe simple. La première année, ils sont quasiment certains de ne pas jouer. Ils participent aux entraînements et comme à l’ancienne ils portent les ballons et les maillots. La deuxième année ils seront en compétition au même pied d’égalité que les autres. On leur laisse un minimum de deux ans pour faire leurs armes. Arriver en Nationale 3 n’a rien de simple.
L’an passé Aix a terminé champion en gagnant tous ses matchs. Peut-on voir un scénario similaire à partir du mois de septembre prochain ?
Le Cannet (Relégué de Nationale 2 ; ndlr) sera fort. Mais je ne pense pas qu’il y aura une équipe du niveau d’Aix. Lorsqu’on regarde l’histoire de la NM3, c’est quand même exceptionnel et donc très rare de retrouver une équipe invaincue. Aix avait un budget colossal et l’a parfaitement utilisé. Menton a un peu raté sa saison l’année dernière mais sera là cette année. Tout le monde manque une saison un jour ou l’autre. Ça nous arrivera aussi. On ne peut pas avoir une progression linéaire. Du côté de Cagnes-sur-Mer et de Saint-Laurent il y a du budget donc oui il y aura une belle équipe. Le championnat sera serré. Nous allons y entrer avec ambitions et enthousiasme dans l’optique de préparer un groupe pour jouer plus tard en Nationale 2. Nous sommes loin du compte pour l’instant que ce soit au niveau de l’effectif que de la structure du club. Il faudra de nouvelles compétences et un budget supplémentaire.
Moussa Badiane, champion de France de Pro B avec Antibes il y a un an, vient de signer en NM2 à Golfe-Juan. Peut-on voir bientôt un garçon de son calibre signer à Nice ?
Je le souhaite vraiment. Cela voudra dire que financièrement on est dans le vrai car on pourra se payer un garçon de ce calibre. Mais pour autant, j’espère aussi qu’un gamin issu de notre formation arrive à son niveau, même s’il doit partir un jour pour voyager plus haut. Mais c’est ça notre projet, une idée fixe accès sur la formation. Alors oui nous aurons aussi besoin des compétences extérieurs. Mais c’est vrai que si un club peut avoir un garçon comme Badiane c’est qu’il réussi sa progression financière. C’est aussi un passage obligé car si on tourne autour de nous on ne peut pas avancer. Nous avons besoin de l’extérieur, joueurs, staffs et dirigeants. C’est ça qui est exaltant. Par rapport à d’autres clubs niçois nous avons cette force de se dire qu’on est pas les plus forts ni les plus beaux.
(Crédit photo : Cynthia Amato)
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