Vainqueur de Monaco de justesse samedi, le Bâtiment Nice, en N2M, retrouve des couleurs après un début de saison très contrasté et loin des espérances. Le début de la remontée ?
Toutes compétitions confondues, la Nationale 2 du BTP Nice n’avait plus gagné depuis le 21 septembre ! Pourtant, la saison avait plutôt bien débuté avec deux victoires en championnat – certes d’un but à chaque fois – et une qualification pour le deuxième tour de la coupe de France. Depuis, beaucoup de difficultés pour un groupe qui, pourtant, n’a quasiment pas bougé durant l’été et restait sur une belle dynamique avec une fin de saison 2018-2019 intéressante lui permettant de terminer cinquième.
Samedi, dans un derby chaud contre une équipe monégasque elle aussi en perte de vitesse après quatre victoires lors des cinq premières journées, les Niçois ont gagné sur le Rocher… d’un but. Un réelle marque de fabrique des locaux et ce depuis de très nombreuses saisons. « Ce succès fait du bien parce qu’il vient récompenser les efforts du groupe à être toujours soudé quand tout n’allait pas au niveau des résultats », peut souffler avec soulagement Antoine Rabenandrasana pour www.magsport06.fr. Un match âpre où chacun a eu sa période. Monaco a ainsi mené un temps 15-11 pour voir plus tard Nice faire la course en tête à 17-19 avant de retrouver tout le monde à 22-22. C’est donc celui qui joue sa cinquième saison à Nice, arrivant à l’été 2015 en provenance de Boulogne Billancourt, qui donnera la victoire à son équipe, soutenu par un dernier arrêt d’Alexis Charlier. « C’était un match crispant et quand c’est serré comme ça on a, entre guillemets, un peu l’habitude. C’est bien qu’on ait su justement rester au coude à coude et de pas avoir lâché en première. Le scénario de la seconde est différent. On a fait la course en tête sans pour autant faire un vrai écart. »
Ce succès, même si elle reste dixième, permet à l’équipe niçoise d’être au contact d’un ventre mou et même d’un haut de tableau très homogène où, en plus, elle possède un match en retard par rapport à la majorité des équipes qui la précède. Rien de perdu donc pour une équipe qui s’est efforcée de ne pas douter. « C’était davantage de la frustration de ne pas réussir à s’exprimer comme on avait pu le faire. Après, forcément ça amène un peu de doute, mais le groupe reste le même dans sa façon de vivre et c’est ce qu’il faut retenir. »
Si l’effectif n’a pas bougé, il a malgré tout enregistré un départ très important, celui de Lucas Meyffret pour Angers. Joueur clé du dispositif de Jean-Baptiste Gervais et de son adjoint Nicolas Perrin. Remplacé Geoffrey Bourasseau en provenance de Saint-Raphaël, il a fallu trouver de nouveaux automatismes. « Son départ n’était pas anodin », raconte l’ailier qui possède aussi cette année un vrai rôle d’homme polyvalent sur le terrain. « Mais l’arrivée de Géo fait aussi énormément de bien. »
Même si tout n’est bien entendu pas perdu et qu’il reste trois matchs à jouer pour terminer la phase aller, souvenons-nous que durant l’été, « JBG » avait évoqué dans nos colonnes l’objectif de faire mieux que la cinquième et place donc de lorgner clairement sur un podium. « Le groupe est stable. Les rôles et statuts des joueurs acceptés », expliquait-il au moins de juin. Pour autant, il semble que le groupe niçois ait finalement encore du travail sur ce plan là comme l’explique Rabenandrasana. « C’est difficile de trouver des raisons à notre début de saison. On pensait avoir trouvé un mode de fonctionnement avec des statuts établis et d’autres qui devaient naturellement se mettre en place. Je pense que ces statuts prendront plus de temps que prévu à bien s’encrer. Les nouveaux statuts mettent du temps aussi. »
Quant bien même, cette victoire va soulager les corps aux Eucalyptus. Ce n’est pas de trop pour préparer le déplacement de samedi à Draguignan, deuxième. « On va avoir plus de sérénité mais on ne se sent pas arrivé pour autant. Il nous reste encore beaucoup d’efforts à faire. »
(Crédit photo : Virginie Duranton)
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