Leader incontesté de Nationale 2 et qualifié pour les quarts de finale de la coupe de France après avoir éliminé deux Elites, Monaco et son coach Ulivieri avancent avec humilité.
Ce dimanche à partir de 15h00 Monaco débute sa série des deux derniers matchs du championnat qui n’ont plus aucun intérêt comptable. En effet, Le Pradet / La Garde et Aubagne sont déjà condamnés à disputer les play-downs de N2F et Monaco, au contraire, terminera quoi qu’il advienne premier de sa poule et jouera les play-offs. Mais le coach monégasque Christophe Ulivieri prévient qu’il ne s’alignera pas en sénateur. « Nous les jouerons pour gagner. La meilleure préparation est la victoire et je ne suis pas le style d’entraîneur à rentrer dans un gymnase pour perdre. L’équipe réagit bien à la pression lors des matchs à fort enjeu, j’attends de voir une équipe avec autant d’envie fasse à des matchs sans enjeu comptable », raconte t-il à www.magsport06.fr.
La pression Monaco l’a eu le week-end dernier contre Nîmes, équipe d’Élite Nationale, à l’occasion des huitièmes de finale de la coupe de France Fédérale, autrement dit, la coupe qui n’inclue pas les équipes professionnelles. Comme contre Istres, Monaco a renversé la hiérarchie, même si celle-ci était moins évidente entre une équipe qui jouait à domicile et qui aspire à monter, Monaco et un adversaire, à l’extérieur, bien mal en point et qui lutte pour ne pas descendre, Nîmes. Alors, pour le technicien, il était hors de question que son groupe fasse un complexe de supériorité. « Après avoir battu Istres, l’équipe aurait pu se dire que Nîmes était une formalité. On aurait eu le droit de perdre mais certainement pas en prenant le match à la légère. » Au final, si les Gardoises vont remporter le premier set, Monaco va imposer sa supériorité, avec notamment des 25-17 et 25-11 dans les deux dernières manches. « Je suis très fier de l’équipe qui est restée dans ce que je lui demande depuis le début de la saison : être une bonne équipe sur le papier doit se prouver sur le terrain et par le résultat. Il se dégage beaucoup d’humilité dans cette équipe, c’est ce que j’aime et ce qui fait que nous surmontons les difficultés dans le jeu. » Mené 1-0 et 20-16, Monaco va rester calme et petit à petit imposer son rôle de rouleau compresseur en service / réception et bloc / défensif. Sans bavure et un coach épanoui. « Je remercie personnellement mes filles car elles me font progresser en tant qu’entraîneur et en tant que personne en me partageant mes points d’améliorations et mes points forts. Promis les filles : je vais progresser sur mon côté synthétique. »
Un équipe invaincue donc depuis le début de la saison que ce soit en championnat et en coupe de France avec seulement neuf sets perdus en quinze matchs. « Je ne veux envoyer aucun signal à qui que ce soit, l’équipe fait le parcours qu’elle doit faire en progressant à chaque match. Les filles aiment la gagne et donc même si la coupe de France n’est pas un objectif, par leur goût de compétition elles se sont prises au jeu et clairement en tant que coach je rentre aussi dans un gymnase pour gagner quelque soit l’adversaire et le moment de la saison. » Aucune enflamade sur le fait de battre des équipes de niveau supérieur. « Gagner contre des équipes d’Élite Nationale reste anecdotique dans le sens où deux choses demeurent importantes : la qualification et le niveau de jeu affiché. Ce qui me plaît dans cette équipe c’est sa capacité à se projeter sur l’après tout en capitalisant sur la confiance et l’expérience collective acquises au cours des matchs. »
Le 18 et 19 février prochain, Monaco aura la chance d’organiser l’un des deux tournois de quarts et demi-finales de la coupe de France en débutant le samedi contre Mougins. L’autre quart de finale de ce tournoi opposera Chamalière à Bordeaux / Mérignac. « Ce tournoi sera en effet un bon moyen de se préparer pour les play-offs de Nationale 2 avec toujours cette idée que chaque match a sa vérité. Tout d’abord l’effet de surprise aura largement disparu, ensuite gagner une Élite ne te garanti pas d’être « facile » contre une équipe de notre division. De ce côté là, mes filles en sont conscientes. Certains connaisseurs en France ont pris note de ce que nous faisions et commencent à s’intéresser au « projet » monégasque. A ces personnes, je souhaite leur dire que le projet du club est important pour autant le projet humain l’est bien plus » Ulivieri cite alors Henry Ford : « Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes ». Et de conclure. « Si l’on considère que le club est l’entreprise alors mes filles et leurs résultats contribuent fortement à sa réputation. »
(Crédit photo : ASMVB)
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