Ce week-end Monaco va disputer son premier tour du Groupe II (3e Division) de Coupe Davis. En Slovénie, l’équipe du Capitaine Guillaume Couillard ne part pas favorite, loin de là.
Après avoir souffert en Lettonie il y a un an, c’est cette fois en Slovénie que Monaco entre en piste pour une nouvelle année dans le Groupe II de la Coupe Davis. Entre temps, Monaco a sauvé sa place à ce niveau l’été dernier en écartant l’Égypte. Mais la situation n’est plus du tout la même. Dans la foulée de leur victoire face aux Africains, Romain Arneodo et Benjamin Balleret ont stoppé leur carrière de joueur pour se lancer dans le coaching. Laissant ainsi à Couillard une seule cartouche « active » sur le circuit professionnel : le jeune Lucas Catarina. En effet, si le CIO les qualifient pour disputer les Jeux des Petits d’Europe au début de l’été prochain, Hugo Nys et Florent Diep n’entrent toujours pas dans les clous de l’ITF pour la Coupe Davis.
Ainsi, face à deux anciens top 100, Grega Zemjla et Blaz Kavcic, aujourd’hui 151e et 171e mondiaux, la tâche sera bien compliquée. « J’ai décidé d’aligner pour les simples Lucas et Romain », explique à www.magsport06.fr Couillard. « On fait avec les moyens du bord avec deux joueurs qui ont arrêté la compétition et un qui fait toujours ses classes. Pour Lucas, ce sera sa véritable première : une belle expérience. » Pour ce qui est des conditions de jeu, le Capitaine évoque une surface sur dur qui n’est pas trop rapide, une bonne chose pour les Monégasques. « Il ne fait pas trop froid dans la salle. On le craignait car dehors il fait très froid. Les voyants sont au vert même si en face c’est du lourd. » En effet, Kavcic, ancien 68e ATP, cartonne en ce début d’année. Il a déjà remporté un Challenger en Thaïlande et vient de perdre en demi-finale d’un tournoi du même calibre à Rennes. En revanche Zemlja, ancien 43e ATP, n’a gagné qu’un match ce début d’année et arrive avec moins de repères. Monaco n’aura rien à perdre. La pression sur la Slovénie ? « Je ne sais pas s’ils l’auront… Ce sont quand même deux gars d’expérience qui en ont vu d’autres. Maintenant, on va essayé de réaliser un bon départ pour leur mettre un peu le doute. Je ne les connais pas bien, mais Romain avait affronté Kavcic en qualifications du Masters 1000 de Monte Carlo en 2013. Du coup on a quelques infos sur lui. »
La premier match opposera donc Kavcic à Catarina, suivra Zemlja face à un Romain Arneodo qui a été préféré à Balleret. « J’ai pris cette décision car Romain est quand même resté un peu plus au contact du terrain et du jeu que Benjamin. Et puis à 24 ans (Balleret a 34 ans ; ndlr) tu te remets plus vite en action pour un match en cinq sets. Benjamin était aussi une possibilité et pour Lucas c’est le moment de le lancer, lui donner de l’expérience et il est bien capable de gagner un match. J’ai donc pensé que c’était le choix le plus censé. » En quatrième homme, Thomas Oger est comme à chaque rencontre présent et compétitif pour assumer son rang du mieux possible en cas de besoin. « Tout le monde a hâte que ça commence », nous raconte Lucas Catarina. « Comme souvent pour les rencontres de Coupe Davis nous sommes de bonnes conditions sur un beau court. Il y a une tribune d’environ 350 places, on rajoute les gens autour du court mais aussi l’espace VIP on devrait être à 400 personnes environ je pense. »
Mais y aura t-il vraiment une chaude ambiance lors du week-end ? Eléments de réponse du Capitaine. « Je ne sais pas s’il y a une culture Coupe Davis là bas. Ce que je peux dire, c’est qu’ils ont toujours eu de bons joueurs, ils descendent du Groupe I ! Mais aussi qu’ils ont eu pas mal de problèmes pour organiser la rencontre. Le lieu a été choisi au dernier moment (Maribor proche de la frontière autrichienne ; ndlr). Alors je ne sais pas s’ils ont pu faire beaucoup la promotion de la rencontre. Alors l’ambiance, on verra… » Rendez-vous donc à partir de 15h00 ce vendredi. Catarina est prêt à relever le défi : « Je suis bien physiquement et mentalement également. Je ne pense qu’à la Coupe Davis depuis un moment. C’est un rêve depuis tout petit de pouvoir la jouer et représenter mon pays. » Rien à perdre.
(Crédit photo : Davis Cup)
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