Promue en Elite Nationale, l’équipe féminine de Monaco est plus dérangée en ce début de saison par les blessures que par la Covid. La libéro Julie Bertany se confie.
Elle est l’une des rares équipes du département à voir son début de saison n’être que très peu perturbé par la crise sanitaire que nous traversons. L’Elite Nationale de Monaco, promue à ce niveau, avance pas à pas, sur des oeufs, mais plutôt sereinement. « Nous avons un objectif de play-offs, c’est à dire terminer sur le podium de notre Poule de neuf équipes », confie à www.magsport06.fr l’une des joueuses historiques de cette équipe, Julie Bertany, qui évolue au poste de libéro.
« C’est un nouveau challenge mais mentalement nous voulons viser haut et notre entraîneur, Eva Hamzaoui, croit en nous. On fera les comptes à la fin mais le recrutement a été fait avec soin malgré un budget serré. » La préparation estivale a débuté dès la mi-août. La première journée a eu lieu le 26 septembre mais cette année les Monégasques ont rajouté une semaine au programme pour palier du mieux possible au très long arrêt débuté au mois de mars. Objectif, travailler plus en longueur pour éviter les blessures. « Il a fallu se remettre le mieux possible dans la course physique et dans le haut niveau. » Contrairement à sa voisine Laurentine, qui a déjà connu deux coupures d’une semaine – une en septembre et une en octobre – en raison de cas positifs, l’ASMVB est pour le moment épargnée. « On surveille les nouvelles mesures de semaine en semaine pour savoir si cela compromet ou non la suite du championnat car nous avons des déplacements très lointain à plus de 1000 kilomètres. C’est une période difficile où l’on doit être agile. »
Le début de saison est mitigé sur un plan comptable avec trois points en trois journées : tous obtenus aux Moneghetti contre Rennes. Il faut dire que les deux déplacements à Saint-Dié et à Harnes furent très difficiles contre deux grosses formations. « On fait face à des blessures qui nous mettent dans une situation où l’on doit s’adapter et s’entraîner dans des conditions qui ne sont pas forcément prévues. Mais l’équipe a des ressources et on ne lâche rien. Le regret reste Saint-Dié et notamment ce deuxième set : je pense que cette équipe était à notre portée. Rennes, il fallait gagner, c’était important de prendre des points et Harnes, on est passé à côté collectivement contre une très belle équipe. » Apprentissage d’un niveau supérieur à la Nationale 2 avec plusieurs recrues, même si certaines joueuses de Monaco ont déjà connu ce niveau Elite.
Arrive maintenant la réception de Quimper, une autre équipe bretonne, qui n’a pour le moment disputé qu’une seule rencontre officielle. Et même si la victoire fût nette contre Calais et que personne ne doute des capacités de cette équipe à atteindre son objectif de haut de tableau, Monaco partira, peut-être, avec une petite longueur d’avance sur un plan collectif avec plus de repères. « Il faudra jouer relâché avec les dents longues. On s’attend à un match hyper dense. Nous n’avons pas d’objectif en vu face à cette équipe qui a un objectif clair de haut de tableau. Il faudra bien jouer et appliquer tout le travail effectué aux entraînements. »
Les blessées vont commencer à revenir ce qui apportera un net soutien au groupe. « Avec de l’expérience en plus, de la combativité et de l’agressivité supplémentaire, tout est possible. Nous avons une équipe travailleuse basée sur une grosse communication entre les joueuses et le staff. Je crois et nous croyons en nous et en notre potentiel. La saison est longue… »
(Crédit photo : Raphaël Realini)
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