Deux victoires qui font du bien. Après son plus mauvais départ en Nationale 3 depuis qu’il est à Menton, Philippe Agostini commence à souffler. Confirmation samedi face au leader ?
Il y a dix jours, le bilan de Menton faisait état de trois défaites pour deux victoires. Jamais, depuis son arrivée en 2013 au Carei, Philippe Agostini n’avait connu tel départ négatif en début de saison en cinquième division. Mais depuis, le soleil est revenu au moment de l’allègement de l’infirmerie, comme prévu.
Tout d’abord, le 4 novembre, une victoire à l’arrachée 83-81 à domicile contre Bandol. Celle là était capitale pour ne pas lâcher de trop loin le haut de tableau. « C’était une victoire plus qu’importante », se souvient Agostini pour www.magsport06.fr. « Nos matchs contre Bandol ont toujours été serrés et spectaculaires. Ce le fut encore une fois. Même si nous avons été devant pratiquement tout le match, on s’est fait peur juste à la fin pour que les spectateurs ne s’ennuient pas… », ironise t-il, bien aidé par les deux points. Et puis, samedi, ce fut bien plus, large. Le scénario reste le même, Menton tout le match devant, même cette fois, la gestion aura été presque parfaite dans la salle de La Ravoire / Challes, deuxième du championnat. « On a mené pratiquement tout le match en jouant à 10 ! A part une petite alerte dans le troisième quart, on fait un match sérieux en défense mais pas mal de maladresses offensivement. » 61-75 score final.
Tout commence à bien s’imbriquer. Tous les blessés sont de retour. Si certains doivent encore retrouver leur meilleur niveau, ils sont là et cela offre bien plus de diversités à Agostini qui peut ainsi répondre plus facilement à ce que propose l’adversaire en temps réel. « C’est en terme de cohésion que l’on doit travailler maintenant. Bandol c’était seulement notre premier match avec notre équipe type, donc c’est tout nouveau, il faut redistribuer les rôles et accepter les frustrations que jouer à dix peuvent engendrer. Je considère que nous avons un mois de retard collectif sur nos adversaires, c’est comme si nous n’avions pas fait de pré-saison, c’est compliqué mais tout le monde va s’y mettre et on va y arriver ! L’idéal serait de trouver quelques matchs amicaux mais ce n’est pas la bonne période et je ne trouve pas beaucoup de candidats pour jouer en semaine alors que l’on va enchaîner les matchs jusqu’à Noël. »
Mais ce dernier succès à l’extérieur commence affiner les lignes et surtout les adversaires se rendent plus que jamais compte que Menton, bien que distancé en début de saison, sera dans la course. La victoire face au deuxième permet de repasser en positif et cela confirme les capacités du groupe lorsqu’il est au complet : le magasin est rempli. « Tout n’est pas encore au point, il va nous falloir encore un peu de temps pour plus de cohérence, mais plus le temps va passer et plus on sera bon ! A condition que les blessures nous laissent tomber… »
Ce samedi à 20h00 c’est l’occasion parfaite pour tout redistribuer. Le MBC se déplace à Aix – Venelles, leader, qui n’a perdu qu’une seule fois, le 16 septembre, lors de la première journée, chez une équipe de Monaco qui ne parvient pas à confirmer pour le moment. « Venelles c’est surement la meilleure équipe de ce championnat avec de très fortes individualités comme Cyril Guillarme et les frères Jérémy et Thomas Niflore. En plus ils jouent dans une toute petite salle et ils savent en tirer avantage. On va travailler ce match sérieusement comme tous les autres et on verra, le championnat est encore long. »
Et Menton a tout intérêt à emmagasiner un maximum de points en 2017. En effet, lors de la première partie de saison, Menton joue pas moins de sept fois sur onze matchs à l’extérieur. Comprenez donc beaucoup de matchs au Carei en 2018. « Actuellement notre calendrier parait démentiel, mais il sera meilleur pour les matchs retours ! La saison est encore longue et c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses. Alors patience… Remise en question et enthousiasme nous aideront à franchir un cap. » Dans un championnat très homogène, où tout le monde a déjà gagné au moins deux fois, là où souvent il y a toujours une ou deux équipes largement en dessous, les jokers seront peu nombreux en cas de hautes ambitions.
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