Guido Possetto, directeur sportif de l’équipe élite de Monaco, nous dévoile les grandes lignes de la saison à venir, le nouvel effectif et les objectifs d’une formation de plus en plus aboutie.
Pendant que la traditionnelle coupure hivernale est en cours ou est en train de prendre fin pour les coureurs, on en sait beaucoup plus sur la composition de l’équipe élite de l’UC Monaco pour 2015. La locomotive du groupe, Matteo Draperi, reste. L’Italien, qui aura 24 ans en janvier prochain, a réalisé une saison très correcte malgré quelques soucis physiques, avec un succès en mars sur le Souvenir Louis-Nucéra de Nice (toutes catégories), une troisième place au Tour du Chablais (Elite Nationale) ou encore trois top 10 d’étapes sur le Tour du Maroc (2.2).
Mykyta Zubenko, jeune ukrainien de 19 ans, poursuit également l’aventure. Ce dernier, venant de Donetsk, a connu quelques difficultés d’adaptation cette saison au milieu d’un effectif composé à 80% d’Italiens, mais aussi en raison des graves tensions qui ont animé l’actualité de son pays. Andrea Cismondi a également été reconduit. Le staff attend malgré tout un peu plus de régularité du coureur de 21 ans, dont la meilleure performance cette saison est une troisième place sur les pentes du Col du Turini (toutes catégories). Enfin, Victor Langellotti, 19 ans, sera également toujours de la partie. Le potentiel du garçon est attendu par beaucoup en 2015. Le Monégasque a été absent une très grande partie de la saison en raison du suivi de ses études.
Un recrutement européen
Monaco intègre donc un Français, Lucas Gehin, 19 ans, issu du Cannet-Rocheville. Arrivé également d’un Suédois de 21 ans, Emil Andersson et de deux jeunes italiens de 18 ans, Simone Mammoliti et Simone Uzzas. Le club doit encore finaliser le recrutement de deux autres coureurs, pour compter sur un effectif élite de dix éléments.
A son échelle, plus petite et plus modeste que le Centre Mondial du Cyclisme, Monaco crée des liens avec des petites fédérations pour soutenir et faire progresser des garçons qui n’ont pas tous les éléments en leur possession chez eux. D’où l’arrivée de Zubenko il y a un an, d’Andersson aujourd’hui mais aussi des deux garçons qui arriveront dans les jours à venir. « On reste centré sur la formation », insiste Guido Possetto. « On créé des connections avec d’autres fédérations européennes. Il y a des garçons qui ont un niveaux intéressants, mais qui viennent de pays où il y a peu des courses, où l’activité est faible. On s’entraide. » Monaco souhaite ainsi devenir, sur du long terme, un pôle de formation européen, mais d’abord local, aux côtés du Sprinter Club de Nice Jollywear, même si Possetto précise que les deux clubs possèdent des politiques différentes.
Une saison dans l’avion ?
Avec sa notoriété princière, mais aussi sa politique de formation européenne, Monaco est invité sur de nombreuses courses hors de ses frontières. On l’a par exemple vu participer au Tour du Maroc (2.2) où les six coureurs engagés ont tous terminé, grâce notamment à une organisation impeccable qui a tapé dans l’œil des Monégasques. Monaco a également pris part à plusieurs classiques (1.2) en Italie et on devrait, sans doute, retrouver les couleurs rouge et blanche dans d’autres pays l’année prochaine.
Pourquoi pas en Suède ? « Oui c’est possible, même si là bas il y a peu de courses. Mais attention, il faut que notre participation à une course possède une logique mais aussi que le parcours soit adapté aux caractéristiques de nos coureurs », précise Possetto pour www.magsport06.fr. En résumé, Monaco n’ira pas en Suède pour aller en Suède, sous prétexte que Andersson a intègré le club. Le staff reste sur un petit effectif pour ne rien rater de la progression de ses garçons. Le groupe 2014 a terminé la saison avec soixante jours de courses. Sachant que les pros en comptent entre quatre-vingt et cent, mais avec des Grands Tours de trois semaines, Monaco est dans les temps.
(Crédit photo : Cyn’ Photography)
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