Samedi, en s’imposant 77-90 à Lorgues, le Cannet-Rocheville a fait un pas de plus vers la Nationale 2. Mais le meneur David Morabito ne cache pas un certain relâchement.
Comme Aix-en-Provence il y a deux ans et le SMUC l’année dernière, une formation ultra-domine le championnat Nationale 3 : le CCAB. A la différence que, si leurs deux prédécesseurs étaient restés invaincus, les hommes du Président Yves Crespin ont perdu une fois, c’était en début de saison. Depuis, douze victoires consécutives. La dernière, à l’occasion de la quinzième journée dans le Var, où il a fallu s’employer. « Match compliqué avec une première mi-temps où l’on passe aux travers individuellement et collectivement et où en plus Lorgues joue un très bon basket avec énormément d’adresse. » Les locaux mènent donc de dix points : totalement logique explique David Morabito à www.magsport06.fr. Une remise en question inévitable qui va payer. « A la mi-temps on s’est tout simplement dit qu’on était nul et qu’on se devait de faire autre chose. » Le résultat final, on le connaît.
Mais ce type de premier round, avant la réaction, démontre que le Cannet-Rocheville ne se donne pas toujours les moyens d’écraser son adversaire. Un comportement expliqué, sans défilement, pas Morabito. « C’est vrai qu’inconsciemment on se relâche. Que ce soit le staff ou les joueurs, personne ne dit que c’est fini, mais c’est vrai que dans les actes on a mis un peu moins de sérieux et d’intensité aux entraînements. Du coup la première mi-temps de Lorgues nous fait beaucoup de bien, une belle piqûre de rappel, car à la fin du match on ne s’est pas dit « Super on a réagi on a gagné » on s’est surtout dit qu’il fallait qu’on rebosse plus sérieusement et on va le faire. » Et lorsqu’on demande au meneur si les joueurs continuent d’enchaîner les victoires pour amener le coach à les garder en Nationale 2, il affirme que chacun « donne le meilleur pour faire le plus beau parcours possible en NM3. »
La victoire à Lorgues est aussi le symbole d’une équipe cannetane qui sait réagir quand elle le veut. « Ce qui est intéressant c’est que pour l’instant on a toujours su être fort quand il le fallait, soit dans des moments de matchs où on n’était pas bien – comme Lorgues – soit sur des affiches où on était attendu : à Saint-Laurent, à Menton, à Bandol ou à Martigues. » Et puis, pour éviter trop relâchement, il y a toujours un derby maralpin qui traîne ici et là dans le calendrier. Ce sera le cas les 13 et 27 février pour le leader avec la réception de Menton puis un déplacement à Cagnes-sur-Mer, ancien club du coach du CCAB Pierre de Marchi. Pour Morabito, ces matchs ne sont pas si différents des autres. « Il y a toujours une petite saveur particulière car on se connait quasiment tous – coaches et joueurs – mais pas plus que ça non plus car au final si tu gagnes tous les derbys et pas les autres matchs, tu as un parcours de relégable. »
(Crédit photo : Magsport06)
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