Comme prévu, Antibes jouera la saison prochaine en Nationale 3 Féminine. Mais, après avoir été invaincu en championnat PNF, le TQCN fut éprouvant le week-end dernier. Le coach Olivier Costarella dit tout.
Olivier, voilà la montée acquise pour les filles…
Oui ! Ça y est. Nous jouerons en Nationale 3 la saison prochaine. Ça a été dur, en grande partie en raison du manque d’expérience des matchs couperets de nombreuses joueuses. On a été très fébrile.
Raconte nous le TQCN avec un premier match contre Haillan, le deuxième du championnat PNF d’Aquitaine…
C’était le samedi à 15 heures. Notre adversaire était composé de cadettes qui ont fini dixième de la coupe de France une semaine auparavant. De jeunes joueuses donc. Mais sur le terrain elles ont jouée à fond et nous étions de notre côté tétanisés. Après de nombreux changements la confiance est revenue et malgré un score de 20-9 contre nous, nous avons pu recoller et gagner cette manche. Nous étions lancés et nous avons pu maîtriser le second set. Il était crucial de gagner ce premier match.
Et puis, il a fallu défier Meyzieu, qui jouait à domicile, le champion de la PNF Rhône-Alpes…
C’était à 19 heures avec un public bouillant : notre première finale. Ce fut de l’avis des observateurs de ce TQCN le meilleur match du tournoi. C’était très serré. Dans le premier set nous prenons l’avantage à 22-20 et nous réussissons à le maintenir. Dans la deuxième manche, notre qualité de service qui n’était déjà pas très bonne au premier set devient catastrophique. Le nombre de fautes de service nous pousse à assurer nos engagements. Le rapport de force service/réception bascule en faveur de Meyzieu. Nous arrivons néanmoins à nous battre et à obtenir une balle de match mais ça n’a pas suffi. Nous avons permis à Meyzieu d’être en confiance, ce qui a scellé le tie-break d’autant plus que notre service était toujours défaillant. Avec du recul, nous n’avons pas à rougir de ce match, les deux équipes ont un niveau équivalent et le coach adverse a su exploiter notre faiblesse du jour.
Il a fallu se reconcentrer et ne pas douter face à l’équipe d’Île de France : Bois d’Arcy…
C’était en effet le lendemain à 13 heures : notre deuxième finale. Nous répétons notre entame catastrophique du premier match, nous revenons dans le match mais un peu tard pour remporter la première manche. Ensuite nous avons réussi à dominer notre sujet et nous gagnons le match avec de la marge dans chacun des deux sets. Notre fébrilité a failli nous jouer un tour qui aurait été dur à digérer.
Finalement le groupe était au rendez-vous…
Le bilan presque parfait finalement. On monte et l’expérience acquise nous sera certainement utile lors des matchs clefs de la saison prochaine. La saison s’est très bien passée. Nous avons maîtrisé largement le championnat avec un groupe solidaire, du temps de jeu pour tout le monde et la montée à la clef. La saison prochaine sera beaucoup plus compliquée, il faudra se maintenir et on sait que c’est toujours le plus compliqué : ce qu’on a vécu avec les garçons il y a deux ans nous l’a démontré.
Quelle saveur a cette montée par rapport à celle que tu as connu il y a deux ans en Nationale 3 avec les garçons ?
La saison de Pré-Nationale Masculine d’il y a deux ans avait été beaucoup plus compliquée en raison de nombreuses blessures. J’avais dû me mettre sur la feuille de match en tant que joueur et même jouer quelques fois. La saison régulière avait été plus difficile, par contre le TQCN avait été beaucoup plus simple, un tournoi à trois équipes avec deux qui montent. Cette saison on a vraiment dominé notre sujet, nous n’avons jamais vraiment dû serrer le jeu. Pour ce qui est du TQCN, par rapport à celui des garçons, la tension était beaucoup plus palpable cette année et le dénouement encore plus libérateur. Je n’éprouve pas plus de plaisir pour cette montée que pour la précédente. Par contre la gestion d’une équipe féminine est tellement différente que le plaisir est différent. Mais cette année la formule du TQCN était dangereuse…
Pourquoi ?
Elle est totalement irrationnelle. La FFVB a désigné sept ligues majeures, là où le volley est le plus développé en France et donc là où le niveau est le meilleur. Or, dans cette formule, les équipes des ligues majeures peuvent s’éliminer entre elles. La formule est aberrante.
Que préconise le milieu ?
Il aurait été beaucoup plus logique de mettre en place le système suivant. Il faut seize équipes montantes. au lieu de déterminer sept ligues majeures, la FFVB devrait en déterminer huit. Les huit premiers de ces ligues montent directement. Les huits deuxièmes font un TQCN avec les premiers des autres ligues pour déterminer les huit autres tickets pour la division supérieure. Je ne suis pas le seul à penser à cette organisation, les autres responsables de club avec qui j’ai pu discuter ont la même analyse. Enfin, on subit, comme souvent.
La suite pour ton groupe ?
L’objectif de notre équipe féminine n’est pas encore atteint. Comme pour les garçons il y a deux ans, nous aurons réellement atteint l’objectif quand on se sera maintenu en Nationale 3. L’équipe féminine d’Antibes est déjà montée une fois dans cette division il y a plusieurs années, mais avait fait l’ascenseur. On sait ce qu’il nous reste à faire.
(Crédit photo : DR)
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