Suite à son faux pas contre Ollioules, Grasse a laissé sa deuxième place de Régionale à Roquerfort-les-Pins. Derrière Nice, la lutte est acharnée pour la dernière place qualificative à la PNF. La Capitaine de l’ASRVB Isabelle Buisson tente d’y faire abstraction.
Isabelle, ton équipe vient d’achever une série de quatre matchs à domicile par une quatrième victoire, 3 à 0 contre Draguignan avec un deuxième set un peu plus accroché (25-16 25-23 25-15). Qu’as-tu pensé de ce match qui, au vu score, ressemble à celui de Mandelieu (25-16 25-20 25-15) ?
Nous nous attendions comme pour Mandelieu à un match difficile avec de la résistance, mais les filles de Draguignan se sont déplacées visiblement en sous-effectif : sept joueuses. Ce qui explique probablement leurs difficultés sur le terrain et le manque de choix pour le coach. Elles ont été plus fragiles que nous en réception et nos services ne les ont pas épargnées. Nous avons rencontré un relâchement au deuxième set dans la construction de notre jeu avec quelques fautes dans la distribution et la finition des balles. Des problèmes de réglage que nous avons su corriger par la suite. Mais l’objectif est atteint : gagner et obtenir trois points et permettre à toutes les filles de jouer avec brio.
Visiblement, l’équipe va bien et a bien négocié le retour de trêve. Même si les adversaires n’étaient pas de haut de tableau, les scores laissent imaginer une équipe affûtée pour un début d’année ?
Le retour de trêve n’a pas été simple. Quinze jours sans volley et quelques grammes ou kilos en plus : je parle pour moi bien-sûr. Mais dès que nous nous retrouvons c’est déjà du bonheur, de la motivation, l’envie de jouer et d’être ensemble. Nous avons un entraîneur (Colin Macnab ; ndlr) de qualité, plus que jamais motivé pour nous faire progresser. D’ailleurs peu de filles manquent à l’appel pour les entraînements et les matchs, ce qui nous permet vraiment de travailler le collectif.
Dans le même temps Grasse a commis un vrai faux pas : défaite 2-3 à domicile après avoir mené 2-0. Roquefort-les-Pins redevient donc deuxième et virtuellement en PNF. Le groupe essaye d’y faire abstraction ou forcément on y pense à l’entraînement et ça met une pression supplémentaire plus on avance dans le championnat ?
Les résultats sont devenus un vrai sujet de conversation, mais je crois surtout un jeu stratégique entre clubs. Les équipes et certaines joueuses qui sont dans le haut du tableau se connaissent bien et ont même parfois joué ensemble ou se côtoient régulièrement. Alors forcément les résultats nous intéressent plus que jamais et aucune équipe n’est à l’abri « d’un vrai faux pas ». Cependant pour nous, l’objectif est de jouer notre jeu, de garder du plaisir et de ne pas se laisser envahir par de la pression qui pourrait être nuisible.
Place maintenant à un déplacement samedi à Antibes qui est sûrement l’équipe qui a le plus les moyens de jouer les arbitres pour la montée. A l’aller vous aviez gagné 3-1 mais Antibes semble vraiment progresser et reste sur six victoires consécutives dont quatre 3-0. Et mine de rien, Antibes n’est pas encore décroché pour la deuxième place. Sachant que Grasse est exempt, cette journée peut être importante. Si vous gagnez, il y aura un vrai avantage psychologique ?
Antibes : un vrai derby. Il y a eu un non match à l’aller, mais cela fait des années que nous nous rencontrons (Roquefort-les-Pins et Antibes se sont livrés une vraie bataille la saison passée pour le titre en départemental ; ndlr) et elles ont une revanche à prendre. Effectivement des bruits courent qu’elles se seraient renforcées d’une ou deux joueuses, mais cela ne change rien même si l’on sait pertinemment que cela va être difficile. Ce qui compte, sur ce type de match, quel que soit le résultat, c’est de ne pas ressortir avec de la frustration en se disant « On a mal joué » ou « On n’a pas joué ».
Derrière vous allez recevoir Nice, de la même façon que vous allez recevoir Grasse en mars. C’est un confort de recevoir ces deux équipes sachant que vos deux seules défaites de la saison sont chez elles ?
Oui c’est un confort. On a l’avantage de connaître notre salle et d’avoir quelques supporters fidèles dont on aura grandement besoin. Pour le résultat, tous les matchs sont abordés de la même façon. Donc, même si elles ont été plus fortes au match aller, pour nous l’important c’est de ne rien lâcher pour ne rien regretter.
Dans les couloirs du club ça commence à fumer dans l’optique de passer en deux saisons du championnat Départemental à la Pré-Nationale ? Difficile de se cacher maintenant ?
Je crois que l’objectif du club en début de saison était de se maintenir dans les cinq premiers. Je pense qu’on devrait pouvoir y arriver sauf gros accident. Pour le reste, on vit chaque instant présent avec plaisir, sans vraiment se poser de question. Pour les bruits de couloir, j’avoue que pour ma part, je préfère le bruit de la salle tant que j’ai l’âge de jouer. Alors, pour la suite… Suspense…
(Crédit photo : Gilles d’Andréa Photography)
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