Arrivé au BTP Nice, à l’époque en Nationale 3, à l’été 2015, Antoine Rabenandrasana en est rapidement devenu un des piliers. Le joueur de 27 ans se tourne vers l’avenir et une nouvelle saison en Nationale 2 avec le club niçois.
Antoine, comme pressenti par chacun depuis bien longtemps, la saison ne reprendra pas…
Personnellement, dès décembre, je me disais déjà qu’il fallait oublier nos espoirs de reprendre. La FFHB a pris une bonne décision dans le sens où plus les semaines passaient, plus c’était une évidence. Désormais, au-delà du championnat, je pense que notre priorité est la reprise du sport rien que pour s’entraîner un peu. Ce serait une bonne nouvelle pour notre bien être tout court avant de penser à la saison prochaine.
Comment le groupe a-t-il traversé les mois qui viennent de s’écouler ?
Ca n’a rien eu d’évident comme pour tout le monde. En octobre, malgré le premier arrêté préfectoral et le couvre-feu de 20h à l’époque, on a continué de nous entraîner en extérieur et conserver un bon rythme. Mais petit à petit, notamment avec le deuxième confinement puis le couvre-feu de 18h tout a commencé à s’étioler. Le staff lui a su rester pro en nous gardant concernés. On a eu la fameuse date du 20 janvier et les coachs ont mis en place un programme pour qu’on reste à un niveau correct de condition physique. Pour nous, dans les têtes, forcément que c’était de plus en plus compliqué, mais le staff a bien joué son rôle d’être focus tant que l’arrêt définitif n’était pas annoncé.
Tes espoirs à court et moyen terme ?
Pouvoir se retrouver tous ensemble et pratiquer le sport qu’on aime. Aujourd’hui, suite aux toutes dernières mesures, on peut à nouveau se retrouver en extérieur ce qui fait beaucoup de bien à tout le monde. C’est très important. Mais jouer un véritable championnat à partir de septembre prochain, ça, c’est autre chose. Je ne veux pas être pessimiste, mais vous voyez comme moi toutes les différentes mesures qui – cohérentes ou non ça ce n’est pas à moi d’en juger – tombent chaque jour. Septembre ? C’est tellement loin. Et même, ce n’est pas parce qu’un jour on ré-ouvrira les gymnases que tout sera réglé.
Une part de pessimisme enrobe tes propos…
Tant qu’il n’y aura pas de réelle solution il faudra profiter au maximum de ce qui nous est donné. D’ailleurs, à ce sujet, on voit partout dans les médias des personnes s’exprimer sur les cinémas, les musées, les restaurants ou autre mais on entend quasiment jamais parler du sport des adultes autre que professionnels. C’est pas une compétition de doléances, mais à mon sens cela devrait tout à fait avoir sa place dans ce débat, car le sport accompagne et égaye le quotidien de milliers de personnes. Le sport pro, hormis être à huis clos et être parfois un peu interrompu par des cas positifs ici et là, vit une saison quasiment normale et à mon sens cela fait office de vitrine et le problème global du sport en France est enterré.
Ton avenir est toujours au club ainsi que la majorité des garçons ?
Personnellement oui. Tout du moins je suis plus prêt que jamais. La reprise, s’il y en a une, est encore un peu loin pour le certifier, on ne sait jamais, mais à priori oui je continuerais au club la saison prochaine. Pour le groupe, il faut dire qu’on a pu disputer que deux matchs ensemble. J’imagine que la situation professionnelle et familiale des uns et des autres peut changer ainsi que certaine motivation. N’avoir pu jouer que deux matchs en dix-huit mois et avoir un avenir incertain au niveau de la crise sanitaire n’a rien de confortable. Je ne parle même pas des jeunes qui vivent des moments bien difficiles. Pour rien au monde je n’aurai voulu être à leur place durant cette période. Que dire des changements entre les régions. Tout est bien compliqué pour encore longtemps je le pense.
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