Les deux premières défaites sont déjà loin. Avec cinq victoires de suite, la NF2 de Saint-Laurent joue sa carte à fond et peut samedi devenir deuxième. Jouandon fait le point.
Reçu cinq sur cinq. Après deux défaites les 26 septembre et 3 octobre pour débuter la saison en Nationale 2 Féminine, Saint-Laurent s’est bien repris depuis avec cinq victoires consécutives. Quatre, auxquelles il faut ajouter celle du week-end dernier, assez tranquillement, 71-48, face à la lanterne rouge, le Cavigal Nice. Un match pas si simple à aborder malgré le fait que Nice soit dernier, car il a fallu gérer la trêve imposée suite aux attentats de Paris. « En effet les attentats ont chamboulé le championnat, cela a posé des problèmes mais c’est bien peu de choses et personne ne va évidemment se plaindre… » Pour www.magsport06.fr, la coach Christelle jouandon revient sur cette période délicate à gérer.
« J’avais un peu la crainte en recevant le Cavigal que nous soyons un peu trop déconnectées de la compétition, d’autant plus que nous étions sur une bonne dynamique avec nos quatre victoires consécutives. Il est vrai que comme nous n’avions pas joué en Coupe de France la semaine précédente, cela ne tombait pas au mieux de repousser un match. » Mais l’emblématique technicienne du club, qui entraîne également la réserve en Pré-Nationale, qui est championne Côte d’Azur en titre, préfère voir le positif. « Ces trois semaines ont peut-être permis un peu à tout le monde de décompresser du climat ambiant difficile tout en continuant à s’entraîner dans la bonne humeur. Il est sûr que je commençais en tout cas à être sérieusement en manque de ma dose de compétition et les filles aussi. »
Mais très rapidement, les Laurentines vont faire parler leur rang et ne deviendront pas les premières à perdre face aux jeunes niçoises. « Mes craintes se sont vite envolées lors de notre bonne entame de match. J’ai retrouvé mes warriors prêtes au combat et concentrées. Ce sont des filles qui aiment la compétition et elles ont fait le boulot. » Jouandon évoque un bon match, solide dans la quasi totalité des secteurs de jeu. Seul bémol ? « Les rebonds où étrangement nous sommes moins batailleuses que sur les trois matchs précédents. »
Saint-Laurent remonte donc à la quatrième place du championnat, à une seule victoire du duo de tête : Caluire et Cuire et le SMUC. D’ailleurs, le haut de tableau est plus que jamais indécis et passionnant puisque le Monaco Basket Association, troisième, a infligé aux Caluirardes leur première défaite. Alors la Team Jouandon est-elle en course pour jouer le titre ? Sachant qu’un gros challenge se présente samedi avec, justement, un déplacement à Caluire et Cuire. « Nous suivons le bon chemin et les raccourcis pour le maintien ne doivent surtout pas se faire trop tôt. Aujourd’hui il n’y a qu’un petit point d’écart entre le septième – qui est susceptible de descendre – et nous. Nous sommes donc loin d’être tranquilles. Pour l’instant on fait ce qu’il faut et c’est très bien, mais les quatre derniers matchs de la phase aller seront des plus importants. » D’ailleurs, sur ces quatre derniers matchs, Saint-Laurent devra se déplacer trois fois. « Après cela seulement nous pourrons penser à nous situer dans le championnat. »
Objectif pour l’équipe, en gagner au moins deux. Jouandon sait que son groupe en a les capacités, de plus, il est en confiance. Mais… « Je sais aussi qu’on peut se planter, mais j’aime à penser que l’on peut faire encore mieux que ça. Malheureusement notre groupe sera diminué dans les semaines à venir car Coralie Trupiano ne pourra plus jouer avec l’équipe pour des raisons personnelles. C’est dommage, nous étions huit, nous ne serons plus que sept. J’espère pouvoir compter sur mes joueuses de PNF pour nous aider si besoin. » Pour la coach, connaître aussi par coeur le groupe réserve est un sérieux avantage pour intégrer chacune dans le projet de jeu. « Une chose est sûre, nous jouons un peu plus libérées que si nous avions déjà quatre défaites dans les valises. Nous n’avons peut-être pas une armada à faire pâlir tout le monde, mais j’aime aussi à penser que nous sommes une équipe « d’empêcheurs de tourner en rond ». Cette connotation me plaît bien et à mes filles aussi je pense. »
(Crédit photo : SLB)
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