En position de relégable au moment où la saison a été arrêtée, l’Elite Nationale du Stade Laurentin Volley-Ball attend fébrilement la suite sportive à donner. Une immense incertitude.
Le temps est long, très long en France depuis quelques semaines pour les raisons que l’on connaît. Mais il l’est peut-être encore plus pour les équipes qui se trouvent aujourd’hui en zone rouge et qui sont suspendues aux décisions des différentes fédérations et c’est le cas du VBSL avec ses féminines.
Première relégable alors que les play-downs viennent à peine se commencer, l’équipe de Pascal Drouot est en ballottage défavorable. « Le plus compliqué est le fait de ne rien maîtriser. Nous ne savons pas quand nous reprendrons et si nous reprendrons. Et l’incertitude est de taille. S’il y a arrêt de la compétition, vont-ils annuler championnat ? Alors nous serions maintenus. Vont ils geler le championnat ? Alors nous serions relégués en Nationale 2 », confie t-il avec appréhension. « Personnellement, je suis pour une reprise : évidemment seulement si tout est rentré dans l’ordre. Il reste neuf journées à disputer. Soit 27 points à prendre alors que nous ne sommes qu’à trois longueurs du premier non-relégable. Je pense que cette équipe a encore beaucoup de choses montrer et c’est frustrant de ne pas continuer à travailler afin d’exploiter le potentiel de celle-ci. »
De plus le club avait bien travaillé pour se renforcer dans l’optique des matchs décisifs à venir. Yoanna Atanasova est arrivée pour palier à la blessure de Hana Kasic survenue dès la troisième journée. Et puis Cyrielle Morrone, joueuse complète, avait rejoint le groupe pour apporter dans de nombreux secteurs. « Les voyants étaient donc au vert pour faire une bonne deuxième partie de saison. »
Tout repose désormais entre les mains de la FFVB qui sera elle même à l’écoute des autorités. Le flou étant tellement prenant et inconnu, Pascal Drouot a pris le parti de laisser ses filles gérer à leur façon chaque situation. « La crise sanitaire pouvant durer, nous leur avons surtout demandé de penser à elles et de respecter le confinement comme elles le souhaitaient. Certaines sont restées ici et tentent tant bien que mal de s’occuper et de s’entretenir, d’autres ont rejoint leurs familles en Italie, Bulgarie et ailleurs en France. Une fois que la FFVB communiquera sur la suite à donner, s’il y a reprise alors avec le staff nous penserons à comment les préparer au mieux dans un délai des plus courts certainement. Mais à l’heure actuelle, l’important est ailleurs. »
Et l’important, c’est la conclusion de l’entraîneur. « Je tenais à féliciter toutes les personnes travaillant pour que le pays tourne encore mais mention particulière au personnel de santé. Bravo et merci. »
(Crédit photo : Cédric Faraud)
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