Thomas Navarro a bouclé hier la Ronde de l’Isard (2.2 U23). Si son classement général reste anecdotique, il a montré de belles choses sur les deux arrivées au sommet.
« Soulager. » C’est le premier mot qui sort de la bouche de Thomas Navarro lorsqu’il nous répond. Le coureur de 20 ans du Sprinter Club de Nice Jollywear a rempli son principal objectif de la Ronde de l’Isard (2.2 U23) : terminer.
Avec deux de ses compères de la DN3 du SC de Nice, Alexis Carlier et Quentin Vanoverschelde, associé à trois autres Espoirs de la DN1 d’Aix-en-Provence, Navarro a pris part à l’épreuve sous le maillot de la Sélection PACA. Une course étalée sur quatre jours, très dur, avec deux arrivées au sommet (Goulier-Neige et l’Hospice de Luchon), un contre-le-montre par équipe de 17 kilomètres et une dernière journée digne d’une étape du Tour du France avec le col de Port, le col d’Agnès et le col de la Core. Bon appétit.
« L’objectif principal, sur une course de ce niveau, était de terminer. Avec Quentin nous avons été bien présents et c’est l’essentiel. » Samedi soir, Navarro occupait une très correcte 26e place au classement général. Mais au terme de l’ultime étape, il n’est plus que 37e, laissant même le leadership niçois à Vanoverschelde (35e). Explications. « Avec le directeur sportif on avait décidé d’essayer de prendre la première échappée pour défendre nos places au général. Il fallait anticiper. Nous avons essayé mais juste avant le premier col, on se fait reprendre. Je me retrouve dans les derniers du peloton, il y a plein de cassures au pied de la première montée. J’en ai bouché quelques unes mais le peloton de 30 – 35 coureurs avec les favoris était trop loin. Nous ne sommes jamais rentrés. » Finalement, Navarro termine dans un groupe de sept coureurs à plus de 22′.
Une chute et une grosse satisfaction
Malgré cette contre performance lors de la dernière journée, qui reste presque anecdotique, Navarro retient cette « très belle opportunité » de courir ce type d’épreuve avec les sélections nationales des USA, du Danemark, une équipe équatorienne, colombienne mais aussi la fameuse formation russe Itera Katusha, l’équipe U23 de Lotto-Belisol ou encore des DN1 comme Roanne, Océane U-Top 16 mais aussi Vendée U et Chambéry. Encore une fois, bon appétit. « J’avais un peu peur d’enchaîner quatre jours aussi dur mais ça c’est bien passé. Le corps s’est habitué. J’ai des regrets sur la première étape. Une heure avant de débuter l’ascension finale, je chute. Je termine à une bonne 42e place mais peut-être que j’aurais pu faire mieux. Le deuxième jour c’est la grande satisfaction. Les conditions étaient très difficiles avec la pluie, une descente du premier col périlleuse où nous n’étions pas forcément couverts car il y avait du soleil en début d’étape. Au sommet, à l’arrivée, trois degrés et la neige. Finir 21e de l’étape était inespéré. » Samedi matin, rien à signaler, Navarro termine au sein du peloton, à moins de deux minutes de sept garçons échappés, sur l’étape en ligne de 82 kilomètres.
Un contre-le-montre par équipes chaotique
Samedi après-midi, autre moment clé où la Team PACA a perdu du temps, mais cela aurait pu être pire. En partant seulement à cinq, suite à l’abandon d’Alexis Carlier, le handicape était déjà réel. « Après deux ou trois kilomètres, Denis Delon nous a laissé partir, il avait un souci au genou. Et puis le vélo de contre-le-montre de Quentin n’est pas passé au contrôle des commissaires. Il s’est donc retrouvé avec un vélo de route classique. » Ainsi, là où plusieurs équipes ont couru à six avec six vélo de contre-le-montre, les Sudistes n’étaient que quatre les trois quarts de la course avec Vanoverschelde sur un vélo classique. « Loïck Lebouvier et Quentin Pacher ont réalisé le plus gros du travail, notamment sur la fin. » Malgré tout cela, six équipes feront moins bien que les quatre rescapés. La suite avec la course du dimanche vous la connaissez déjà.
Navarro nous en avait déjà parlé il y a plusieurs mois, il espére que cette saison 2014 sera sa dernière de vraie formation avant de voyager plus haut, dans une DN2 ou une DN1. « Plus les week-ends s’enchaînent, plus je pense que j’ai ma place un peu au dessus. Mais je ne sais pas trop où… Je vais déposer des candidatures et on verra. Quand on voit le niveau qu’il y avait sur cette course, on se rend compte que nous avons un niveau assez équivalent. C’est rassurant. Le travail paye. » La suite ? Dès cette fin de semaine avec le Tour de Corse. « J’espère y être bien régulier. J’ai déjà fait 3e et 5e sur deux étapes là bas. Je veux en gagner une. » Y’a plus cas.
(Créditi photo : Cynthia Amato)
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