Les anciens cannois se succèdent sur le banc de la Nationale 2 de Cagnes-sur-Mer. Meneau remplace Glowacz. S’il aspire à réussir, le nouveau coach reste très prudent.
Calme, patience, sérénité et observation. Christophe Meneau arrive avec une infinie humilité sur le banc de la Nationale 2 de Cagnes-sur-Mer. Près de deux ans, après avoir été écarté du banc de la Ligue A de Cannes, il arrive pour diriger une formation dont on attendait tant la saison passée et qui, finalement, se retrouvant en play-downs, a mis un temps fou à se maintenir. Entre temps, Meneau a gardé le contact avec le terrain en entraînant la réserve de Mandelieu, évoluant en Pré-Nationale. Une saison qu’il a passé avec beaucoup de passion.
« C’était pour moi une année de transition. Je n’ai pas forcément trop cherché à partir de la région. Il y a beaucoup de clubs ici et les clubs pros sont entraînés par les personnes que l’on connait. Alors Mandelieu m’a proposé cette opportunité. Ca ne me gène pas (Entraîner à ce bas niveau de Pré-Nationale en plus avec une réserve ; ndlr). J’ai ainsi gardé le contact avec le volley. Mais ma manière de bosser reste la même. J’ai découvert un autre niveau. C’est intéressant aussi : un autre rythme. Mais l’exigence est similaire. Les joueurs sont autant avides de conseils, ce n’est pas une question d’être pro ou non », explique t-il à www.magsport06.fr.
Malgré tout, lorsque Thierry Glowacz a souhaité ne pas continuer à entraîner Cagnes-sur-Mer, Meneau n’a pas hésité une seule seconde, impatient de retrouver un niveau de compétition plus accru. « La Nationale 2 est un niveau très intéressant avec des joueurs qui ont été professionnels. C’est forcément motivant c’est certain. » Meneau avec récupérer à 80% le même groupe qu’a dirigé Glowacz. Et même s’il rappelle que d’une année sur l’autre, un même groupe peut montrer un autre visage, il souligne, avec son expérience, que les plans sur la comète sont difficiles à écrire. « Le sport est imprévisible. Il est des fois injuste. On monte une équipe, on la prépare et ça ne prend pas et la chance n’est pas là. Moi, j’évite de trop regarder les autres équipes. On verra pour se fixer des objectifs. Il y a un an, ceux qui ont parlé, ce sont sans doute les autres équipes. Je pense que le club attendait de voir aussi. Chacun doit être conscient qu’un objectif peut être aléatoire. Les rumeurs m’importe peu et il ne faut pas regretter les investissements qu’on fait. »
Au vu des événements de la saison passée, Meneau ne veut pas se mettre de pression inutile. Même si, comme il a pu le faire à un plus bas niveau qu’est la Pré-Nationale, les joueurs auront des objectifs en terme de collectif. A soi-même, l’ancien cadre de l’équipe de France se donnera des buts. « Il faut aussi ne pas être trop présomptueux. On se donnera des objectifs réalistes mais également ouverts au fil de la saison. »
« J’ai moins d’excuses… »
Malgré tout, Cagnes-sur-Mer cherchera à au moins terminer quatrième de la première phase pour passer en play-offs et donc officialiser son maintien dès janvier. « Soyons surtout très calmes. Attendons de voir comment le groupe va vivre. On prendra au fil de la saison le temps de se fixer un objectif. Je ne veux pas me dire que sur tel match on doit faire tel score etc… » L’avantage reste malgré tout que le groupe se connaît et que, même si la saison sportive a été ratée, l’effectif n’a jamais explosé et, humainement, de bonnes bases ont été scellées.
« On aura des objectifs de travail et le sportif suivra. Chacun doit s’entraîner et s’investir pour l’autre. » Et c’est justement ce groupe qui va aussi aider l’entraîneur à pleinement entrer dans sa saison car, finalement, ce niveau intermédiaire entre les pros et de vrais amateurs en Pré-Nationale, il ne le connaît que très peu. « Je sais que le niveau est intéressant avec d’anciens pros et des jeunes qui le seront sans doute un jour. Mais je ne connais pas tous les collectifs. Je connais mon travail, mais ce championnat sera une découverte. »
Le champion de France 2005 s’avance, à 47 ans, dans un nouveau cercle du volley où l’entourage aura une autre vision de lui. Alors, lorsqu’on lui demande si on a une certaine pression à s’avancer en Nationale 2 parce qu’on est Christophe Meneau, la réponse est réfléchie et construite. « Oui forcément. Après, je suis convaincu de mon travail, mais aussi de mes faiblesses. Chaque année je dois faire mes preuves. Chaque semaine. J’essaye d’être cohérent avec le niveau et avec certaines attentes. Mais je ne suis pas dupe, ce n’est pas parce que j’ai entraîné en pro que je dois arriver la fleur au fusil. Et puis je sais que, malgré mon passé, les gars vont se rendre compte au bout de cinq minutes si je fais n’importe quoi. Mais j’ai justement moins d’excuses par rapport à quelqu’un qui n’a pas évolué au plus haut niveau. »
La reprise de l’entraînement est prévue pour le 24 août à raison de trois séances par semaine. La première journée du championnat arrivera ensuite très vite, dès le 20 septembre et un déplacement à Montpellier. D’ailleurs, c’est à l’extérieur que Meneau va au début mener son groupe en compétition car après un voyage dans l’Hérault, il faudra aller à Toulon, puis à Nice. A partir de novembre, les Cagnois ne quitteront quasiment plus leur salle Jules Verne. Alors, si les premiers déplacements sont fructueux, la suite à domicile devrait être très enrichissante…
(Crédit photo : Charbon Ardent)
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