Alors que Antibes a à nouveau clamé son envie de monter en NM2, l’équipe de Gilles Sanchez est, pour le moment, à côté de ses pompes. Et chacun se demande pourquoi…
Deux défaites, un nul et une seule victoire. Voici le piètre bilan, après quatre journées, d’Antibes, candidat auto-proclamé à la montée en Nationale 2. Les mauvaises langues diront en plus que la seule équipe à ne pas avoir trouvé la clef est la fantomatique formation d’Ajaccio aux statistiques très négative : 16.2 buts marqués par match, 32.4 buts encaissés et donc cinq défaites. Le dernier revers en date remonte au week-end dernier contre le surprenant promu, Draguignan, à Saint-Claude. En début de match, c’est pourtant Antibes, emmené par un volontaire Locanetto, qui mène la dense (5-1 ; 12-6). Mais les Varois vont revenir pour être à hauteur à la pause (13-13). Plus tard, on pense que le favori va enfin se lancer (22-19), mais non, Draguignan l’emporte (25-27).
Et pourtant… Souvenez-vous. Il y a un an, Antibes débute sa saison par huit victoires consécutives avant de vivre une fin d’exercice plus difficile mais suffisante pour terminer deuxième et donc jouer le barrage. Une défaite de justesse replonge le groupe en Nationale 3 pour une saison supplémentaire. Le collectif bouge peu, se renforce même. Mohamed Maziane, gardien d’expérience qui connu la Nationale 1, arrive pour offrir plus de solidité. Sébastien Sigari, auteur d’un début de saison correct, remplace poste pour poste Quaranta parti à Villeneuve-Loubet. Enfin, écarté des terrains depuis plus d’un an en raison d’une blessure, Ovidiu Pavel arrive. Des retouches de qualité même si le Roumain est à la peine et tarde à retrouver son niveau. Quoi de plus logique après une saison blanche me direz-vous ? Mais lorsqu’on vise la montée… L’équipe dans sa globalité est méconnaissable… « Les joueurs se sont entraînés sérieusement cette semaine. Le Président est venu nous parler. On est tous dans l’incompréhension. La mayonnaise ne prend pas pour l’instant et quand tu as du mal à savoir pourquoi il faut juste continuer à s’entraîner en espérant que ça tourne. On a l’impression que les démons de la fin de saison dernière ne nous quittent pas », souffle l’entraîneur Gilles Sanchez.
Pour le moment, le groupe soutient son entraîneur. Et même si l’objectif de monter commence à s’étioler, une mutinerie ne pointe pas à l’horizon. « Mon état d’esprit ? Je suis dubitatif. Je réfléchis beaucoup. J’essaie de trouver des solutions. C’est dur mais les joueurs ne me reprochent rien de spécial donc on se bat ensemble. » Alors, au moment où Antibes commence à prendre du retard au classement sur pas mal de monde – Corte, Bâtiment Nice, Teyran ou encore Fréjus – les Antibois, hasard du calendrier, se déplacent ce dimanche chez le leader incontesté de ce début de saison, Istres, premier avec un sans faute et une moyenne de neuf buts d’écart lors de ses quatre victoires. Une montagne. Si Antibes s’incline, les hommes de Laurent Touboul cumuleront sept points de retard sur les Bucco-Rhodaniens : sans doute définitivement trop pour espérer terminer champion et donc monter sans jouer de barrages.
La deuxième place commencera elle aussi à s’éloigner et donc tout un projet s’écroulerait dès la fin du mois d’octobre… Mais pour Sanchez, Istres ou une autre équipe, le débat est le même : comment décrocher trois points ? « Jouer Istres ou une autre équipe c’est pareil. Le problème pour l’instant c’est nous et je n’ai pas encore trouvé la solution donc les autres équipes… En tout cas on y va pas pour leur dérouler le tapis rouge. J’attends une réaction et j’espère que ce sera le plus vite possible. » Le coup d’envoi sera donné à 16h00 avec l’obligation pour Antibes de ne pas perdre ou, tout du moins, de réaliser un gros match, de se faire plaisir et de se rassurer avant la réception de Teyran qui s’annoncera tout aussi importante.
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